Visiter Rennes en une journée

Située au confluent de la Vilaine et de l'Ille, Rennes est la seconde agglomération de Bretagne en importance après Nantes. Si la ville est attractive et dynamique pour y vivre (elle attire plus de 60 000 étudiants chaque année), ce n'est pas forcément la destination touristique à laquelle on pense quand on va en Bretagne. Et pourtant, elle n'en est pas moins très intéressante à visiter, surtout son centre historique. En effet, il s'y mélange des rues médiévales bordées de nombreuses maisons à pans de bois et des rues rectilignes le long desquelles ont été construits des habitations en pierre après le terrible incendie de 1720 qui a ravagé plus de la moitié de la cité. Et puis, comment ne pas parler du Parlement de Bretagne superbement restauré ainsi que du jardin Thabor qui est le poumon vert de la ville. Bref, Rennes est une ville que le TGV a rapproché de Paris et qui mérite qu'on la découvre.

Comment venir à Rennes :

•  En train (compter environ 1h36 de temps de parcours en TGV depuis Paris Montparnasse pour un trajet de 372 km) :

Pour les horaires, cliquez ici

•  En autocar :

Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Rennes :

Pour plus d’informations sur Flixbus, cliquez ici

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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

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Carte de la ville 

L'office de tourisme se trouve dans l'ancienne chapelle Saint-Yves (15ème siècle) à proximité de la place Sainte-Anne au n°1 de la rue Saint-Malo (1,8 km à pied de la gare SNCF).

Pour consulter le plan de centre-ville distribué par l'office du tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Rennes sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Rennes et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

Météo

Pour la consulter, cliquez ici

Transport en commun

On peut s'en passer car la gare SNCF n'est pas très éloignée du centre ville.

Pour plus d'informations sur les métros et les bus, cliquez ici

Pour découvrir la ville à vélo, cliquez ici

Brève histoire de Rennes

Avant la période romaine, Condate ("confluence" en latin) était la ville principale de la tribu gauloise des Redones qui peuplait l'Armorique.

Fin 3ème - début 4ème siècle : pour se défendre des invasions barbares, la ville s'entoure de remparts et sa superficie passe de 90 à 9 hectares. Comme ils sont construits avec de la brique, Condate est surnommée la ville "rouge".

4ème siècle : la ville devient la cité de l'évêque et une cathédrale y est bâtie.

8ème siècle : les Francs créent la "marche de Bretagne" dont fait partie Rennes pour protéger le royaume des incursions des Bretons. 

846 : le comte Nominoë est parvenu à unifier une partie de la Bretagne et à la rendre autonome vis à vis du pouvoir franc. Il prend le titre de duc. 

Août 851 : Traité d'Angers : après la défaite de l'armée franque de Charles le Chauve face aux Bretons d'Erispoë (bataille de Jengland du 22 et 23 août), le comté de Rennes intègre la Bretagne et la ville va devenir une des capitales du duché.

9ème et 10ème siècle : invasion des Vikings.

1 août 939 : bataille de la Trans, l'armée commandée par Alain II Barbetorte bat les Vikings qui sont chassés de Bretagne. Il devient duc et prête allégeance au roi de Francie occidentale. 

A partir du du milieu du 11ème siècle, Rennes devient la ville où sont intronisés et couronnés les ducs de Bretagne.

30 avril 1341 : le duc Jean III de Bretagne meurt sans héritier ce qui va déclencher une guerre de succession entre les familles de Montfort et de Penthièvre.

3 octobre 1356 - 5 juillet 1357 : les Anglais et les partisans du duc de Montfort assiègent Rennes pendant 9 mois. En vain. Duguesclin a participé à sa défense

12 avril 1365 : le traité de Guérande met fin à la guerre et Jean III de Montfort est reconnu comme duc de Bretagne sous le nom de Jean IV.

15ème siècle : construction de nouveaux remparts englobant une ville atteignant 62 hectares.

1485 : le duc François II s'engage dans la "guerre folle" qui oppose certains grands du royaume à la régente Anne de Beaujeu lors de la minorité de son frère Charles VIII.

1487 : l'armée française attaque la Bretagne et bat les Bretons à Saint-Aubin du Cormier le 27 juillet 1488. 

9 août 1488 : signature du traité du Verger à Sablé qui donne un droit de regard au roi de France sur le mariage d'Anne de Bretagne.

10 février 1489 : Anne, qui s'était réfugiée à Rennes, se fait couronner duchesse de Bretagne dans la cathédrale.

Mars 1491 : reprise de la guerre suite au non respect du traité du Verger, Anne ayant décidé d'épouser par procuration en décembre 1490 Maximilien d'Autriche qui est un adversaire du roi de France. A partir du mois d'août, les Français font le siège de Rennes et les Bretons capitulent en novembre. En conséquence, Anne de Bretagne épouse Charles VIII le 1er décembre 1491 après que le pape eut annulé le mariage prévu avec Maximilien. 

1498 : mort de Charles VIII à Amboise.

19 janvier 1499 : Anne de Bretagne épouse à Nantes le roi Louis XII.

1514 : elle décède à Blois et c'est sa fille, Claude de France, qui lui succède à la tête du duché.

C'est donc elle qui, officiellement, fait rentrer la Bretagne dans le royaume de France en épousant le futur François Ier qui va réunir le duché de Bretagne au royaume de France (édit de Vannes signé le 13 août 1532) avec Rennes pour capitale.

14 août 1532 : c'est la dernière fois que se déroule le couronnement d'un duc de Bretagne; en l’occurrence, il s'agit de François III, fils du roi François Ier et de la reine Claude.

1561 : le siège du Parlement de Bretagne créé en 1554 est définitivement fixé à Rennes.

1602 : début du démantèlement des remparts qui depuis le rattachement de la Bretagne à la France ne représentent plus aucun intérêt militaire. Les démolitions vont perdurer jusqu'au 18ème siècle et des boulevards sont aménagés à leur emplacement.

18 avril 1675 : début de la révolte antifiscale des "Bonnets Rouges" encore appelée "révolte du papier timbré" (il fallait timbrer les actes notariés). Louis XIV avait besoin d'argent pour financer la guerre de Hollande déclenchée 3 ans plus tôt et il fallait donc lever des impôts or la Bretagne qui avait intégré depuis peu le royaume de France en était quasiement exempté. En décembre, intervention de la troupe pour y mettre un terme.

1689 : Rennes devient capitale judiciaire, administrative et politique de Bretagne.

23-29 décembre 1720 : grand incendie de Rennes (8 à 9 hectares de la ville sont ravagés et environ 900 maisons sont détruites). 

La partie dévastée de la ville est reconstruite en 20 ans avec de larges rues à angles droits bordées de bâtiments en pierres ce qui la différencie nettement de la partie médiévale qui reste encore debout. Deux grandes places sont aménagées par l'architecte Jacques Gabriel face au Parlement (Place Royale) et devant l’hôtel de ville (Place Neuve).

1790 : Rennes perd son statut de capitale de la Bretagne.

19ème siècle : canalisation de l'Ille et de la Vilaine.

1857 : arrivé du chemin de fer.

18 juin 1940 - 4 août 1944 : occupation allemande.

7 janvier 66 : création d'un secteur sauvegardé d'une superficie de 35 hectares.

19 septembre 1985 : approbation du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV).

Visite de Rennes
( 220 448 habitants le 1er janvier 2022)
Labellisée ville d’art et d’histoire en 1984

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé couvrant une surface de 35 hectares en janvier 1966 permettant de restaurer, rénover et réhabiliter une partie du centre historique. Ainsi, de nombreuses maisons anciennes ont pu être sauvées et présentent aux promeneurs urbains que nous sommes de belles façades à admirer tout en profitant d'un espace piétonnier étendu.  

Le palais Saint-Georges :

Edifiée au 17ème siècle, il faisait partie d'une ancienne abbaye bénédictine fondée au 11ème siècle.  

Le parlement de Bretagne :

Il a été édifié entre 1618 et 1655 d'après les plans de l'architecte Salomon de Brosse. C'est le premier édifice civil en pierre construit à Rennes. En 1994, une manifestation des marins pêcheurs contre la hausse des prix dégénère et provoque l'incendie du Parlement. Tout ce qui a été détruit a été restauré à l'identique. 

Sous la monarchie, le Parlement (il y en avait 17 en France) servait d'une part à rendre la justice au nom du roi et, d'autre part, à administrer la province où il se trouvait.

En 1804, la Cour d'Appel s'y installe.

Lors de la visite, on peut voir entre autres :
- la grand-chambre avec son plafond à caissons sculptés et peint par Charles Errard (1652 - 1662) qui était le 1er peintre du roi Louis XIV.
- la chambre des enquêtes (décor du 18ème siècle) qui, de nos jours, accueille la deuxième chambre civile de la Cour d'Appel.
 - la salle des pas perdus (36 m de long et 12  m de large) qui a été entièrement refaite avec son décor du 17ème siècle. 

La place du Parlement (anciennement place Royale) a été aménagée après le grand incendie de 1720 en tenant compte du style classique du Parlement qui avait été épargné par les flammes.

Pour plus d’informations, cliquez ici

Place de l’hôtel de Ville :

Edifiée entre 1734 et 1743 d’après les plans de l'architecte Jacques Gabriel, la mairie avec son beffroi fait face au théâtre - de nos jours, c'est un opéra - construit entre 1832 - 1836 d'après les plans de l'architecte Charles Millard.

L'opéra sur la place de la Mairie

LE VIEUX RENNES

Il reste plus de 300 maisons à pans de bois qui ont été construites entre le 15ème et le 17ème siècle. Certaines conservent encore l'enduit qu'un édit du 18ème siècle avait rendu obligatoire pour limiter les risques d'incendie.

On en trouve un peu partout dans le centre historique et plus particulièrement dans les rues de la Psalette, du Chapitre, Saint-Georges, etc ...

Quant à la présence de nombreux hôtels particuliers, c'est la conséquence de l'implantation du Parlement de Bretagne à Rennes qui a attiré les nobles et les bourgeois à partir du 17ème siècle.

Datée de 1505, la maison Ti Coz au n°3 de la rue Saint-Guillaume

A l'entrée de la maison Ti Coz, sculpture en bois représentant le martyr de Saint-Sébastien 

A l'angle des rues du Chapitre et de la Psalette

Rue Saint-Michel surnommée rue de la Soif en raison du nombre de bars qu'on y trouve !

Place Sainte-Anne

A proximité de la place Saint-Anne, au n°10 de la rue Penhoët se trouve la maison la plus étroite de la ville.

A l'angle des rues d'Antrain et de la Visitation

Place du Champ Jacquet (maisons datant du 17ème siècle)

C'est le percement de la rue Leperdit au 19ème siècle qui est la cause principale de ces maisons penchées.

A voir aussi :

- sur la place des Lices : les hôtels particuliers de la Noue (1658) au n°26, Racapée de la Feuillée (1658) au n°28, de Montbourcher en 1658 au n°30 et du Molant (1666) au n°34. La halle date de 1883.

- sur la place du Champ Jacquet, l'Hôtel Hay de Tizé (1665) au n°5.

- l'hôtel de Robien (début 17ème siècle) à l'angle des rues Lebastard et Champ Jacquet avec sa tourelle d'angle.

- l'hôtel de Blossac (1728) au n°6 rue du Chapitre

- la maison sise au n°5 de la rue du Chapitre avec son étonnante façade colorée

- l'immeuble, librairie Le Failler, au n°8 de la rue Saint-Georges date du 17ème siècle

- l'hôtel de Courcy (1826) au n°9 de la rue Martenot : c'est une villa de style néoclassique. 

- la plus ancienne maison de Rennes date de 1435 et se trouve au n°10 de la rue Derval près de l'église Saint-Germain (au n°12, elle remonte entre 1599 et 1629 et au n°14 au 18ème siècle).

- le couvent des Jacobins dont la première pierre fut posée le 2 février 1369 sur la place Sainte Anne.

Les édifices religieux

La cathédrale Saint-Pierre :

Au temps des ducs de Bretagne, c'était là qu'ils étaient sacrés.

Hormis la façade flanquée de deux tours hautes de 48 m qui a été édifiée entre 1541 et 1704, il a fallu détruire le reste de l'édifice datant du 13ème siècle car il menaçait de tomber en ruine faute d'entretien. Il fut reconstruit entre 1787 et 1844 en style néoclassique.

En 1859, le diocèse de Rennes est érigé en archevêché et Monseigneur Brossay Saint-Marc, le nouvel archevêque, veut embellir la cathédrale qu'il trouve austère. Il souhaite qu'elle ressemble aux anciennes basiliques romaines.

L'intérieur est étonnant avec ses riches décorations en stuc imitant le faux marbre (colonnes), en or (voûte à caissons) ainsi que ses peintures figuratives. 

A voir dans la salle du trésor, le retable d'Anvers sculpté dans le bois entre 1515 et 1525 qui relate la vie de la Vierge.

Basilique Saint-Sauveur (18ème siècle) :

Située non loin de la cathédrale, elle est surtout connue pour abriter la Vierge de Notre-Dame des Miracles et des Vertus et ses nombreux ex-votos. A voir aussi le tableau représentant l'incendie de 1720. 

L’église Saint-Germain :

Belle voûte en forme de carène de bateau inversée. C'est ici qu'on trouve le plus ancien vitrail de Rennes (16ème siècle) relatant la vie de la Vierge Marie.

La basilique Notre Dame de Bonne Nouvelle en Saint-Aubin (place Sainte Anne) :

Inaugurée en 1904 sur la place Sainte Anne, elle est consacrée basilique Notre-Dame de Bonne-Nouvelle en 1916. Sa construction est restée inachevée car il manque les 2 flèches.

A l'intérieur, on peut voir le tableau de Notre Dame de Bonne Nouvelle qui, depuis le 15ème siècle, serait à l'origine de miracles. Il provient du couvent voisin des Jacobins, anciennement des Dominicains.

L'église Notre-Dame en Saint-Mélaine :

Elle se trouve à l'entrée du jardin Thabor. Sa construction s'étend principalement du 11ème siècle au 14ème siècle d'où un mélange de plusieurs styles (roman, gothique). La voûte est en forme de carène de bateau inversée. Sur le mur du côté droit du transept, on peut voir les restes d'une fresque du 15ème siècle représentant le baptême du Christ par Saint-Jean Baptiste.

A l’extérieur, vestiges d'un cloître du 17ème siècle, sur le côté gauche.

Le jardin Thabor :

D'une superficie de 10,6 hectares, il a été aménagé par les frères Bülher, architectes paysagistes, sous la période de Napoléon III. On y trouve un jardin dit "à la française" et, un autre, dit à l'anglaise, un jardin botanique, des arbres magnifiques, une roseraie (environ 2 000 pieds), une volière, des serres.

Il a été labellisé "jardin remarquable".

Les remparts :

Les premiers furent élevés durant la période du Bas Empire romain (voir plus haut), puis la "vieille ville" s'étant considérablement étendue, une seconde enceinte fut construite entre 1421 et 1448 puis une troisième entre 1449 et 1476 englobant respectivement, la "ville neuve" et "la nouvelle ville".

Il en reste quelques vestiges :

- les Portes Mordelaises : leur origine date du 12ème siècle et elles se situent sur les remparts gallo-romains; elles ont été en partie reconstruites entre 1444 et 1452 lors des travaux d'érection de la deuxième enceinte.

- dans le square Hyacinthe Lorette, la tour Duchesne se situe, elle aussi, sur le tracé des remparts gallo-romains; elle a été reconstruite au 15ème siècle.

- place Rallier du Baty, on peut voir des restes du rempart du 15ème siècle.

A voir si vous avez du temps :

- proche de la gare SNCF se trouve le bâtiment "Les Champs libres" qui a été inauguré en 2006. C'est une réalisation de l'architecte Portzamparc à l'intérieur de laquelle il y a, entre autres, un planétarium et le musée de Bretagne (histoire de la Bretagne des origines à nos jours).

Pour plus d'informations sur le musée de Bretagne, cliquez ici

- la gare SNCF à l'aspect très futuriste (elle a été inaugurée en 2019);

- le musée des Beaux-Arts (20 quai Emile Zola) :

Pour plus d'informations, cliquez ici

- les mosaïques de la famille Odorico (20ème siècle) dont on peut voir quelques œuvres à :

• piscine Saint-Georges au n°2 de la rue Gambetta (juste derrière le palais Saint-Georges) : inauguré en 1926, c'est aussi un bâtiment de style art déco.
• façade de l'immeuble Valton au n°9 de la rue d'Antrain près de la place Sainte-Anne
• façade de l'immeuble Poirier au n°7 avenue Jean Janvier 

- le marché des Lices qui est le 2ème plus important de France et qui a lieu tous les samedis matins.

- les quais de la Villaine (quai Saint-Cyr) en aval de la place du maréchal Foch qui est proche du square Hyacinthe Lorette.

Bonne visite

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