Nîmes, les lieux incontournables à visiter​

Publié le par hunza

Située au pied des Cévennes, Nîmes est une des villes françaises les plus riches en monuments romains. C'est d'ailleurs à ce titre qu'elle a posé sa candidature au classement du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et qu'on la surnomme la "Rome française". Rien que pour aller voir le temple romain le mieux conservé au monde ainsi que l'un des plus grands amphithéâtres lui aussi admirablement préservé sans oublier le superbe jardin de la Fontaine, la capitale du Gard mérite qu'on prenne le temps d'aller la découvrir.

 

Comment venir à Nîmes :

  •  En train :

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  •  En bus :

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Cartes de la ville de Nîmes 

L'office de tourisme de Nîmes se trouve à proximité des arènes et du musée de la romanité, à 800 m à pied de la gare SNCF. 

Pour consulter le plan du centre-ville distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Nîmes sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour visualiser Nîmes et sa région sur GEOPORTAIL, cliquez ici

 

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

 

Brève histoire de Nîmes

 

Ce sont les Celtes qui ont donné le nom à la ville. En effet, au 6ème siècle avant J.-C., une tribu de Volques Arécomiques s'est installée près d'une source d'eau abondante qu'elle a divinisée en lui donnant le nom de "Némaus". Les Romains la rebaptiseront "Némausus".

- 125 - 118 avant J.-C. : conquête romaine de tout le sud-est de la Gaule suite à un appel à l'aide de la colonie grecque de Phocée, puis, création de la province portant le nom de Gaule transalpine ou "Provincia Romana" qui deviendra plus tard la "Narbonnaise". 

- 118 avant J.-C. : création de la voie domitienne (Via Domitia) qui relie l'Italie à la péninsule ibérique en passant par "Némausus".

Durant la guerre des Gaules (58 - 52 avant J.-C.), les Volques Arécomiques soutiennent les Romains.

- 49 avant J.-C. : César fait de leur chef-lieu une colonie de droit latin.

- 31 avant J.-C. : Octave devient le maître de Rome après sa victoire sur Marc Antoine à Actium et, après avoir reçu le titre d’empereur Auguste en 27 avant J.-C., il va lancer un vaste plan d'urbanisation de "Némausus".

A la fin du 1er siècle après J.-C., Nîmes est à son apogée : elle couvre une superficie de 100 ha et compte 20 000 habitants environ.  Au début du 3ème siècle, elle aura perdu les 3/4 de sa population !

- 4ème siècle : christianisation de la ville qui devient le siège d'un évêché. 

- 473 : les Romains cèdent Narbonne aux Wisigoths qui fondent la province de Septimanie.

- 719 : emmenés par Ambasa, les musulmans conquièrent Nîmes.

- 752 : la population nîmoise chasse les musulmans. 

Au 10ème siècle, le déclin du pouvoir carolingien laisse place à un état féodal. A Nîmes, il y a l’évêque qui, en plus d'être un chef spirituel, est devenu avec le temps un chef temporel et puis il y a les vicomtes de Trencavel.

- Début 11ème jusqu'à fin 12ème : construction du rempart médiéval.

- 15 août 1209 : lors de la guerre menée contre les Albigeois, les croisés s’emparent de Carcassonne. Le vicomte Raymond-Roger Trencavel est fait prisonnier et dépossédé de tous ses domaines qui sont attribués au chef militaire des croisés, Simon de Montfort.

- 25 juin 1218 : Simon de Montfort étant tué à Toulouse, ses possessions reviennent à son fils Amaury de Montfort.

- 1224 : Amaury de Montfort quitte le midi et cède toutes les terres conquises par son père au roi de France, Louis VIII. 

- 1229 : la vicomté de Nîmes est officiellement rattachée au royaume de France (traité de Meaux ou de Paris).

Aux 14ème et 15ème siècles, Nîmes connait une période très difficile (épidémie de la peste qui touche l'Europe en 1348, guerres, famines).

Au 16ème siècle :
Nîmes devient une ville à majorité protestante.
L'industrie textile (laine) est très présente dans la ville.

Nîmes n'accueille qu'un présidial car la capitale provinciale est Montpellier.

- Nuit du 29 au 30 septembre 1567 : "Michelade" lors de laquelle les protestants assassinent une centaine de catholiques et détruisent toutes les églises. Cela se passe durant la "deuxième guerre de religion". 

- 30 avril 1598 : l'Edit de Nantes accorde la liberté de conscience aux réformés

Au 17ème siècle, la population nîmoise passe de 13 000 à 50 000 habitants car l'économie de la ville se tourne entièrement vers l'industrie de la soie qui va générer une très grande prospérité. A l'intérieur des remparts, des hôtels particuliers sont édifiés, les façades des maisons sont alignées le long des rues qui, pour certaines d'entre elles sont élargies.

- 1685 : l'Edit de Fontainebleau révoque l'édit de Nantes et, en conséquence, toute trace du patrimoine religieux protestant est effacée.

A la fin du 18ème siècle, les remparts sont démantelés et laissent place à des boulevards. 

- 1839 : arrivée du chemin de fer.

 

Visite de Nîmes
148 104 habitants le1er janvier 2021 (INSEE)
Labellisée ville d'art et d'histoire en 1986

 

En sortant de la gare, on remonte la belle avenue Feuchère qui a été créée au milieu du 19ème siècle pour relier la ville au chemin de fer. A son extrémité nord, on arrive sur l'esplanade Charles de Gaulle au centre de laquelle trône la fontaine Pradier (1851). A l'ouest, elle donne sur l'un des plus beaux monuments romains de France, les arènes et, au nord, elle permet d'accéder dans le quartier du Vieux Nîmes.

Nîmes, fontaine Pradier

Nîmes, fontaine Pradier

 

LES VESTIGES ROMAINS

 

Les arènes

Construites entre 90 après J.-C et la première moitié du 2ème siècle tout en prenant pour modèle le Colisée à Rome, elles peuvent contenir environ 24 000 spectateurs. Elles mesurent 133 m de longueur sur 101 m de largeur et atteignent 21 m de haut. Elles sont mieux conservées que celles d'Arles. En fait, il s'agit plutôt d'un amphithéâtre entourant l'arène, l'arène en latin signifiant sable. Elles sont utilisées jusqu'au 5ème siècle. 

Elles ont une forme ellipsoïdale de façon à permettre à tous de voir le spectacle quelque soit l'emplacement. Elles disposent aussi de 4 séries de gradins délimitées par un muret afin de séparer les classes sociales. En bas se trouvent les personnages importants de la cité et, en haut, prennent place les femmes, les enfants et les esclaves. 

Pour plus d’informations, cliquez ici

Arènes de Nîmes

Arènes de Nîmes

Arènes de Nîmes

Arènes de Nîmes

 

Le musée de la romanité :

C'est lors de fouilles préventives ayant permis la mise à jour d'une maison et de 2 mosaïques romaines qu'a germé l'idée de créer un musée. Inauguré en mai 2018, il occupe un bâtiment au style très contemporain qui a été conçu par l'architecte Elisabeth de Portzamparc. 5 000 pièces y sont présentées qui vont de la période préromaine au début du Moyen Age.

Pour plus d’informations sur le musée, cliquez ici

 

Musée romanité de Nîmes, statue fontaine de Neptune

Statue fontaine de Neptune (2ème siècle après J.-C.)

 

Fresque murale de la villa Roma (30 à 40 après J.-C.)

Musée de la romanité de Nîmes, mosaïque de la domus de Penthée (2ème siècle après J.-C.)

Musée de la romanité de Nîmes, mosaïque de la domus de Penthée (2ème siècle après J.-C.)

 

Musée romanité de Nîmes, dolium ou grande jarre

Dolium ou grande jarre

Musée de la romanité de Nîmes et vestige de l'enceinte gallo-romaine au premier plan

Musée de la romanité de Nîmes et vestige de l'enceinte gallo-romaine au premier plan

 

A savoir : il est possible d'accéder gratuitement à son toit-terrasse végétalisé d'où on peut profiter d'une vue sur les arènes et la ville. Et puis, dans le jardin archéologique attenant au musée, des vestiges d'une tour et des remparts romains sont visibles.

 

La Maison Carrée

C'est un ancien temple romain qui a été construit sur le forum dans les années 2 - 4 après J.-C. en l'honneur des 2 petits fils de l'empereur Auguste - Caius et Lucius César tous deux morts jeunes - qui ont été divinisés. C'est probablement un des temples romains le mieux conservé au monde et, pourtant, il a servi de mairie au Moyen-Age, d'écurie, d'habitation, d'église et de bâtiment pour la préfecture du Gard à la fin du 18ème siècle. 

Ses dimensions : 26 m de longueur, 15 m de largeur et 17 m de hauteur. Il s'agit plutôt d'un rectangle mais, sous l'antiquité, on appelait un carré toute figure à 4 côtés et à 4 angles droits.

Il est bâti sur un podium et l'entrée de la "cella" (c'est l'intérieur du temple qui est réservé au culte) est précédé d'un "pronaos".

Ses colonnes, bases et chapiteaux ont été taillés dans la pierre calcaire extraite de la carrière du Bois de Lens (25 km au nord de Nîmes). 

Nîmes, la Maison Carrée

Nîmes, la Maison Carrée

 

De l'autre côté du boulevard, se trouve le Carré d'Art qui abrite une médiathèque et un musée d'art contemporain. Ce bâtiment tout en métal et en verre a été conçu par l'architecte britannique Norman Foster et été inauguré en 1993. 

 

Le castellum aquae (1er siècle après J.-C.)

Situé près du 13 rue de la Lampeze, c'est le point d'arrivée de l'eau acheminé par un aqueduc long de 50 km depuis de la fontaine d'Eure à Uzès et qui passe par le pont du Gard. On peut y voir le départ de 10 canalisations alimentant en priorité les fontaines publiques de la ville, puis les thermes publics et enfin les habitations privées. Quant aux 3 orifices creusés dans le sol, ils permettaient, quand on les ouvrait, d'envoyer de l'eau à forte pression pour nettoyer les égouts de la ville.

 

Pour se rendre au jardin de la Fontaine, on peut longer le canal du quai de la Fontaine. 

Nîmes, Quai de la Fontaine

Nîmes, Quai de la Fontaine

 

Les jardins de la Fontaine :

C'est le premier jardin public créé en France (1755). D'une superficie de 15 hectares, il a été conçu autour d'une source (résurgence) que vénéraient les Volques Arécomiques puis les Romains. De nos jours, il est labellisé "jardin remarquable".

A proximité des bassins, on peut voir les ruines du temple de Diane. En fait, on ne sait toujours pas quelle était la fonction de ce monument qui faisait partie de "l'Augusteum" (sanctuaire dédié à l'empereur Auguste et aux membres de sa famille) fondé en 25 avant J.-C. autour de la source sacrée. 

 

Jardins de la Fontaine à Nîmes, temple de Diane

Temple de Diane

Nîmes, la vasque où jaillit la source des jardins de la Fontaine qui est une résurgence karstique

Nîmes, la vasque où jaillit la source des jardins de la Fontaine qui est une résurgence karstique

Nîmes, jardins de la Fontaine

Nîmes, jardins de la Fontaine

Les jardins de la Fontaine de Nîmes

Les jardins de la Fontaine de Nîmes

Nîmes, jardins de la Fontaine

Nîmes, jardins de la Fontaine

 

Ne pas hésiter à monter tout en haut du jardin pour aller voir la tour Magne. 

 

La Tour Magne :

Edifiée sur une ancienne tour gauloise dans les années 16-15 avant J.-C. sur le mont Cavalier, au point le plus élevé de la ville, c'était l'une des 80 tours du mur d'enceinte long de 6 km à l'époque romaine. Elle s'élève à une trentaine de mètres du sol et on peut monter à son sommet pour y admirer un beau panorama sur la ville et la région par beau temps.

Ces remparts, qui enserraient un espace de 220 hectares dont la moitié seulement était occupée par la ville, avaient plus une fonction de prestige qu'une vocation militaire, d'autant plus qu'ils ont été édifiés en pleine période de "pax romana". 

Pour plus d’informations sur la tour, cliquez ici

 

Nîmes, tour Magne
Vue sur la ville de Nîmes

Vue sur la ville de Nîmes

Vue sur le centre historique de Nîmes

Vue sur le centre historique de Nîmes

 

La porte d'Auguste (boulevard Amiral Courbet, en face de l'église Saint-Baudile)

Construite dans les années 16-15 avant J.-C., c'était la porte d'entrée de la via Domitia dans la ville de Nîmes. Elle était encadrée par 2 tours de garde dont les marquages au sol indiquent l'emplacement.

Nîmes, la porte d'Auguste

Nîmes, la porte d'Auguste

 

Il reste aussi des vestiges de la porte de France dans la rue éponyme.

 

LE VIEUX NÎMES

 

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité en mars 1985 pour mettre en place un secteur sauvegardé* de 41 hectares permettant de restaurer et réhabiliter le centre historique tout en le préservant.

* En 2016, une loi a remplacé la notion de secteur sauvegardé par le SPR (Secteur Patrimoniale Remarquable).

 

Vieux Nîmes

Une rue du Vieux-Nîmes

 

Ainsi, en se promenant dans les ruelles, il ne faut pas hésiter à lever les yeux pour pouvoir admirer certaines façades de maisons ou d'hôtels particuliers.

 

La cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor :

Elle domine la pittoresque place aux Herbes.

Sa construction a débuté à la fin du 11ème siècle et elle a été consacrée le 6 juillet 1096. Ravagée lors des guerres de religion, elle a du être reconstruite. 

Sa principale curiosité se trouve sur sa façade occidentale à 17 m de hauteur : il s'agit de la frise en haut-relief, représentant des scènes de la Genèse. Seules les 6 premières sont d'époque romane (12ème siècle), les autres au nombre de 12 ayant été refaites en 1643. Il faut rentrer dans l'église pour y trouver les explications mais, attention, la cathédrale n'est pas ouverte tous les jours ....

 

Nîmes, cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor

La place aux Herbes et la cathédrale

Frise romane de la cathédrale de Nîmes

Frise romane de la cathédrale de Nîmes

Musée de la romanité, moulage du fragment de la frise illustrant la tentation

Musée de la romanité, moulage du fragment de la frise illustrant la tentation

 

Côté nord de la cathédrale, il faut aller contempler la belle façade renaissance du presbytère au n°9 de la rue Saint-Victor.

 

Presbytère de Nîmes

 

Côté sud de la cathédrale, on trouve :

Le Palais épiscopal (fin 17ème siècle) :

Transformé en musée du Vieux Nîmes, il présente dans ses magnifiques salons des tissus 17ème et 18ème et surtout raconte l'histoire de la serge "De Nîmes" (devenue Denim) qui est à l'origine du ... blue jean.

Pour plus d’informations, cliquez ici

Palais épiscopal de Nîmes

Palais épiscopal de Nîmes

 

Côté ouest de la place aux Herbes, à l'entrée de la rue de la Madeleine, on peut voir une maison romane avec son décor sculpté sur la façade. 

 

Nîmes, maison romane

Maison romane (12ème siècle remaniée au 19ème siècle)

Détail de la frise de la maison romane de Nîmes

Détail de la frise de la maison romane de Nîmes

 

La tour de l'horloge :

Elle fut édifiée entre les années 1752 et 1755 et est haute de 31 mètres.

 

La tour de l'horloge de Nîmes

 

Dans la rue de la Trésorerie, on peut voir la belle façade avec ses larmiers de la maison gothique, 

 

Nîmes, maison gothique

Maison gothique (fin 15ème siècle)

 

puis, plus loin, en arrivant à hauteur de l'Hôtel de Ville qui occupe l’ancienne Trésorerie royale, deux belles fenêtres à colonnes datant de 1520 - 1530.

Les fenêtres de style renaissance

Les fenêtres de style renaissance

 

Nîmes possède de nombreux hôtels particuliers édifiées entre le 15ème et le 18ème siècle dont voici quelques adresses :

- la belle porte de la maison des Atlantes (1676 - 1678)

- la belle porte de l'hôtel Besserié dit maison Nicot (16ème siècle ?)

 

Nîmes, hôtel Besserié

 

- l'hôtel de Bernis (n°3 rue de Bernis) : c'est probablement le plus beau de tous; construit au 15ème siècle, il est profondément remanié au 17ème siècle. 

- l'hôtel Novi de Cavairac (n°6 rue Fresque)

- l'hôtel Régis (n°14 rue du Chapitre)

- l'hôtel Rivet (n°10 Grand Rue) qui accueille l'école supérieure des beaux-arts de Nîmes

Pour vraiment apprécier ces hôtels, il faut pouvoir y entrer. Pour cela, il faut se renseigner auprès de l'office de tourisme afin de connaitre le calendrier des visites guidées. 

Nîmes, l'Hôtel Rivet

Nîmes, l'Hôtel Rivet

 

A voir aussi si vous avez du temps :

- La maison de l'avocat des pauvres (15ème siècle) au n°16 de la rue Fresque.

- Le musée des Beaux-Arts (rue de la Cité Foulc)

Y sont présentées des peintures du 16ème au 19ème siècle (française, flamande et italienne)

Pour plus d'informations, cliquez ici

- Au n°8 de la place du Marché, la "Maison Courtois" qui est la plus ancienne pâtisserie de Nîmes (1850) avec son décor du second empire; c'est aussi un salon de thé. 

BONNE VISITE

 

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Publié dans Occitanie, Villes

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Y
Merci pour cet article très complet. cela donne réellement envie.
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