Visiter Arras en une journée

Publié le par hunza

Les deux places d'Arras font partie des plus belles places de France et, ce qui est exceptionnel, c'est qu'elles ont été pratiquement détruites durant la première guerre mondiale et qu'elles ont été entièrement reconstruites à l'identique. Rien que pour la beauté des yeux, il faut aller les voir mais il y a aussi bien d'autres curiosités à découvrir dans la capitale de l'Artois.

 

Comment venir à Arras :

  •  En train (à 50 minutes de Paris en TGV pour un trajet de 192 km et 30 minutes de Lille avec le TER pour un trajet de 58 km) :

Pour les horaires, cliquez ici

  •  En bus :

Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Arras :

Pour plus d’informations sur Flixbus, cliquez ici

Pour plus d’informations sur BlaBlaCar Bus, cliquez ici

 

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

 

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Carte de la ville 

L'office de tourisme d'Arras est situé au rez de chaussée de l'Hôtel de Ville (1,2 km à pied de la gare SNCF).

Pour consulter le plan d'Arras sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Arras et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

 

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

 

Brève histoire d'Arras

 

Vers 500 : après avoir préparé Clovis au baptême, Vaast devient le 1er évêque d'Arras où il accomplit plusieurs miracles. Il meurt en 540.

Arras était située sur la via Francigena qui reliait Londres à Rome pour les pèlerins mais qui permettait aussi de faire du commerce entre l’Europe du nord tenue par la confédération marchande de la Hanse et le monde méditerranéen. Ainsi Arras va développer le commerce et le négoce en se spécialisant dans l'industrie textile (draps) à partir du 10ème siècle.

- 1191 : l'Artois (frange méridionale du comté de Flandre dont fait partie Arras) qui avait été donnée en dot par le comte de Flandre à l'épouse du roi Philippe Auguste, Isabelle de Hainaut, est intégrée au royaume de France. 

Au 13ème siècle, Arras intègre la Hanse des 17 villes drapières des Flandres et du nord de la France comme Cambrai, Douai, Lille, Saint-Quentin, etc ...

- 1227 : le comté d'Artois est donné à Robert, frère du roi Louis IX (futur Saint-Louis).

Par le jeu des mariages et héritages, le comté d'Artois va finir par être rattaché au comté de Flandre en 1361.

- De 1384 à 1477, le comté de Flandre fait partie du duché de Bourgogne jusqu'à la mort de Charles le Téméraire.

- A partir de 1477, son héritière, sa fille Marie de Bourgogne, ayant épousé Maximilien Ier d'Autriche, le comté de Flandre devient habsbourgeois puis espagnol après l'abdication de Charles Quint en 1555 qui attribue les Pays-Bas à son fils Philippe II.

- 4 novembre 1549 : Charles Quint créé les Pays-Bas espagnols (Pragmatique sanction).

- 13 juin - 9 août 1640 : siège d'Arras (guerre de Trente Ans) qui se termine par la capitulation des Espagnols face à l'armée de Louis XIII. La ville sera définitivement rattachée à la France lors de la signature le 7 novembre 1659 du traité des Pyrénées entre les rois Louis XIV et Philippe IV d'Espagne.

1654 : Les Espagnols tentent de reconquérir Arras mais c'est l'échec.

Louis XIV décidera d'y faire élever des fortifications dont il confiera la réalisation à Vauban.

1914 - 1918 (1ère guerre mondiale) : Arras est détruite à plus de 80 % par les bombardements allemands.
Le 7 avril 1917, 24 000 soldats du Commonwealth lancent une attaque surprise contre les Allemands dans le cadre de la préparation de l'offensive du Chemin des Dames prévue le 16 avril. 

 

VISITE DE LA VILLE 
Arras est une ville moyenne de 40 000 habitants environ

 

Les places : la Grand'Place et la place des Héros

Elles ont été créées au 11ème siècle pour accueillir de grands marchés. Reliées entre elles par la courte rue de la Taillerie, elles sont bordées par 155 maisons avec pignon à volutes (influence flamande) qui ont été construites au 17ème siècle par des marchands. Le roi Philippe II d'Espagne avait demandé qu'elles soient bâties avec des pierres ou des briques au lieu du bois et du chaume pour diminuer les risques d'incendie et qu'elles soient toutes alignées. 
Lors de la première guerre mondiale, les maisons furent quasiment toutes détruites. A la fin du conflit, une loi imposa de les reconstruire à l'identique et cette mission fut confiée à l'architecte des monuments historiques, Pierre Paquet. Les travaux furent achevés en 1934 et les places retrouvèrent leur beauté d'antan, malgré l'utilisation du béton armé. 
La place des Héros est dominée par le beffroi (voir ci-dessous). Sa surface est de 1 hectare et son nom lui a été donné en 1945 en hommage aux résistants fusillés pendant la seconde guerre mondiale.
La Grand'Place s'étend sur 2 hectares et c'est sur son côté nord, au n°49, qu'on trouve la plus vieille maison d'Arras appelée "maison des Trois Luppars" puisqu'elle date de 1467; elle est reconnaissable par sa façade en briques rouges et par son pignon "à pas de moineaux".

Attention pour les photos : les marchés ont lieu tous les mercredis et samedis matin.

Arras, place des Héros

Arras, place des Héros

Arras, place des Héros

Arras, place des Héros

Arras, place des Héros

Arras, place des Héros

La Grand'Place d'Arras

La Grand'Place d'Arras

La Grand-Place d'Arras

La Grand'Place

La Grand'Place d'Arras

La Grand'Place d'Arras

 

L'Hôtel de Ville et son beffroi

Construit entre 1463 - 1554 en pure style gothique flamboyant, le beffroi permettait de surveiller l’arrivée de l’ennemi grâce à sa hauteur de 75 mètres, mais il était aussi le symbôle d’une ville libre. Détruit le 21 octobre 1914, il sera reconstruit en 1924 à l’identique avec l'utilisation du béton armé.
A l'intérieur, il y a un carillon de 40 cloches qui sonne tous les quart d'heure.
Depuis 2005, il est inscrit au patrimoine mondiale de l’humanité par l'Unesco ainsi que 22 autres beffrois du nord de la France répartis dans les départements du Nord, du Pas de Calais et de la Somme. 

Pour plus d’informations sur la visite du beffroi, cliquez ici

Quant à l'Hôtel de Ville, il date de 1501 avec sa façade de style gothique flamboyant et de 1572 pour son aile sud renaissance. Complètement détruit lui aussi en 1914, l'extérieur est reconstruit à l'identique mais l'intérieur est refait dans le style "Art déco". Il a été inauguré en 1932.
A voir, entre autres, la salle des fêtes avec une toile marouflée réalisée par Charles Hoffbauer en 1931 représentant la vie des Arrageois au 16ème siècle, la salle des mariages décorées de peintures de Gustave Louis Jaulmes sur le thème du printemps, etc ....

Pour plus d’informations sur la visite, cliquez ici

 

Arras, l'hôtel de ville et le beffroi

 

 

Les souterrains (boves)

Leur entrée se trouve sous l’hôtel de ville. Dès le 9ème siècle, le sous-sol a été creusé pour en extraire des pierres puis, à partir du 12ème siècle, elles ont servi de lieu de stockage pour les marchandises. C'était aussi un lieu de lieu de refuge pour les habitants. De nos jours, on dit que les galeries font plus de 20 km ....

Pour plus d’informations sur la visite des boves, cliquez ici

 

L'abbaye Saint-Vaast et la cathédrale

L’abbaye a été édifiée au 7ème siècle à l’endroit où se trouvait l’oratoire de Saint-Vaast qui fut le premier évêque d'Arras. Petit à petit, des habitants sont venus s’établir à proximité, transformant le lieu en un bourg monastique car ils se plaçaient sous la protection des moines.
Plusieurs fois détruites lors des guerres, l’abbaye a été à chaque fois reconstruite et celle qu'on voit aujourd'hui date du 18ème siècle (les travaux ont duré de 1746 à 1770).
Entre le 5 et le 6 juillet 1915, l'abbaye a brûlé. Reconstruite à l'identique, elle abrite de nos jours une médiathèque ainsi que le musée archéologique.

Pour plus d’informations sur la visite du musée des Beaux-Arts, cliquez ici

Juste à côté se trouve la cathédrale. En fait, il s'agit de l'ancienne église abbatiale qui était toujours en construction (les travaux avaient débuté en 1778) lorsqu'éclata la Révolution. C'est elle qui a été choisie pour remplacer la cathédrale du 11ème-12ème siècle qui avait été entièrement détruite par les révolutionnaires. Les travaux s'achevèrent en 1833. Elle fut rebâtie à l'identique après la première guerre mondiale.

Monumentale (115 m de long y compris la chapelle de la Vierge et 32 m de hauteur sous voûte), elle est de style classique. C'est à l'intérieur que se trouve le reliquaire de Saint-Vaast.

Arras, l'abbaye Saint-Vaast

Arras, l'abbaye Saint-Vaast

Arras, jardin de la Légion d'Honneur dont la superficie atteint 1,2 hectare

Arras, jardin de la Légion d'Honneur dont la superficie atteint 1,2 hectare

 

La citadelle (boulevard du Général De Gaulle)

Possibilité d'emprunter du lundi au samedi une navette gratuite "Ma Citadine" pour s'y rendre.

Le roi Louis XIV ayant demandé à Vauban de fortifier les lieux stratégiques, la citadelle d'Arras fut construite entre 1668 et 1673. Comme elle ne servira jamais car finalement trop éloigné de la frontière, elle reçut le surnom de "belle inutile". Elle a été classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en juillet 2008 au titre des fortifications de Vauban. L’armée l’a quittée en 2009 et, depuis, la citadelle est ouverte au public.
A l’intérieur, on peut voir les fortifications, le chemin des douves, l’église mais aussi le mémorial du mur des fusillés en souvenir des 218 résistants qui furent assassinés dans les fossés par les nazis durant la seconde guerre mondiale.

 

La carrière Wellington (rue Arthur Delétoille)

Durant la première guerre mondiale, l'armée britannique va remplacer en 1916 à Arras les soldats français et, en prévision de l'offensive du Chemin des Dames dans l'Aisne, elle va avoir pour mission de lancer une attaque de diversion. Pour se préparer dans le plus grand secret, de nouvelles galeries sont creusées - on visite celles de la carrière Wellington parce qu'elles ont été réalisées par des tunneliers Néo-Zélandais - pour se rapprocher au plus près des lignes allemandes et les surprendre le jour de l'attaque fixée au 9 avril 1917 en jaillissant de terre.

Pour plus d’informations sur la visite, cliquez ici

 

A voir, si vous avez du temps

 

- l'église Saint Jean-Baptiste : reconstruite après la première guerre mondiale, elle est consacrée en 1927; à l'intérieur il y a un tableau peint par Rubens vers 1625 intitulé "Descente de croix".

 

Arras, tableau de Rubens dans l'église Saint Jean-Baptiste

 

- la maison (9 rue Maximilien Robespierre) où vécut Robespierre avec sa sœur entre 1787 et 1789 et qui a été transformée en musée. 

Pour plus d’informations sur la visite, cliquez ici

- les hôtels de Guînes (2 rue des Jongleurs) qui date de 1738 et Dubois Duffosseux (14 rue du Marché au Filé) qui date de 1749 font partie des rares hôtels particuliers qui restent à Arras.

 

Arras, Hôtel Dubois Duffosseux 

Hôtel Dubois Duffosseux

 

- la place du Théâtre où le théâtre à l'italienne qui date de 1785 fait face à l'Ostel des Poissonniers qui est une maison baroque édifiée en 1710 avec un pignon orné de sirènes.

 

Arras, Ostel des Poissonniers

 

- l'église Notre-Dame des Ardents : construite en briques et pierres entre 1869 et 1876, elle abrite le reliquaire de la Sainte-Chandelle qui est le cierge miraculeux que la Vierge aurait apporté dans la nuit du 28 mai 1105 (dimanche de la Pentecôte) pour guérir des malades atteint du terrible mal des ardents ou "feu infernal" car il brûlait toutes les parties du corps de ceux qui en étaient atteint. Elle recommanda de faire couler la cire dans de l'eau et de la faire boire aux souffrants qui ont tous été guéris.

 

Arras, église Notre-Dame des Ardents

 

- la place Victor Hugo : de forme octogonale, elle a été aménagée en 1756.

Arras, place Victor Hugo

Arras, place Victor Hugo

 

- pour ceux qui apprécient "l'Art déco", allez faire un tour dans les rues Saint-Aubert et Ernestale pour y voir des maisons construites dans ce style.

 

Arras, maison art déco dans la rue Saint-Aubert

 

Arras, maison art déco dans la rue Saint-Aubert

 

Arras, maison art déco dans la rue Saint-Aubert

Maisons "art déco" dans la rue Saint-Aubert

 

- les vestiges de la ville d'Arras à l'époque romaine qui s’appelait Nemetecum au 77 rue Baudimont. Se renseigner sur les horaires d'ouverture auprès de l'office du tourisme.

 

BONNE VISITE

 

Voir aussi mes autres articles sur les villes du nord de la France, avec l'indication entre parenthèses des distances en train au départ d'Arras,  en cliquant sur les liens suivants :

Saint-Quentin, une ville de Picardie à visiter absolument et voici pourquoi  (91 km)

Visiter Cambrai en une journée (33 km)

Visiter Douai en une journée (25 km)

Lille, les lieux incontournables à visiter (58 km)

 

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Publié dans Hauts de France, Villes

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