Saint-Bertrand de Comminges, les lieux incontournables à visiter

Situé au pied des Pyrénées, le site de Saint-Bertrand de Comminges offre un des plus beaux décors de carte postale de la région Occitanie. Certains le surnomment même le Mont Saint-Michel des Terres ! Mais qui s'attend à voir ici une cathédrale bâtie au sommet d'une colline avec juste quelques maisons qui l'entourent ? Et pourtant, ce fut le siège d'un évêché et un haut-lieu de pèlerinage jusqu'à la Révolution française et, bien avant, ce fut le lieu d'une ville romaine dont la population et la taille étaient pratiquement aussi importantes que celle de Pompéi.  De nos jours, il reste de très nombreux vestiges de cette cité qu'on peut découvrir facilement, à côté desquelles veille la superbe basilique romane de Valcabrère avec, en toile de fond, la cathédrale Sainte-Marie de Saint-Bertrand de Comminges.  En conclusion, c'est un superbe endroit à visiter !

Comment venir à Saint-Bertrand de Comminges :

En TGV depuis la gare Montparnasse jusqu'à Toulouse puis correspondance avec un TER jusqu'à Montréjeau où il faut emprunter un bus TER à destination de Bagnères de Luchon pour descendre à l'arrêt "Labroquère Moulin" (compter environ 8 h de trajet).

Pour les horaires, cliquez ici

Depuis l'arrêt de car "Labroquère Moulin", compter 2,4 km jusqu'à la cathédrale ou 2,8 km en faisant le détour par l'église Saint-Just de Valcabrère.

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

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Carte de la ville

Sur le parvis de la cathédrale se trouve le centre des Olivétains qui vous fournira toutes les informations  dont vous aurez besoin.

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Météo

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Randonnée

Saint-Bertrand est toujours une étape sur les chemins de Compostelle avec les GR 78 et le GR 861.

Le GR 78 est surnommé le "chemin du piémont pyrénéen". Variante de la "Via Tolosana" ou chemin d'Arles, c'est le plus le plus sudiste des chemins vers Saint-Jacques de Compostelle.

Quant au GR 861 ou Via Garona, il permet de relier Toulouse à Saint-Bertrand de Comminges.

Brève histoire de Saint-Bertrand de Comminges

- 1er siècle avant J.-C. (72 ?) : fondation de Lugdunum Convenarum qui devient la capitale des Convènes sous le règne de l'empereur Auguste (27 av J.-C. - 14 ap J.-C.).

- 2ème siècle : la cité obtient le titre de "colonie romaine".

- fin du 4ème - début du 5ème siècle : fortification de la ville haute.

- 408 : invasion des Vandales

- 418 : invasion des Wisigoths

- 5ème siècle : la cité au nouveau nom de Convenae devient le siège de l'évêché de Comminges.

- 585 : c'est l'année fatale pour Lugdunum car dans le cadre de la guerre de succession au trône que se livrent les Francs entre eux, Gondovald vient s'y réfugier mais il finit par être livré à Gontran qui le fait exécuter avant de dévaster entièrement la ville.

- 10ème siècle : naissance du comté de Comminges.

- 1083 : arrivée de l’évêque Bertrand de l'Isle Jourdain qui va reprendre en main l'évêché laissé à l'abandon depuis 585. Ainsi, il va faire revivre la cité en y faisant bâtir une cathédrale et un cloître. C'est pour cela qu'on rebaptisera le lieu avec son nom en 1222.

- 16 octobre 1123 : mort de Bertrand qui va rapidement donner lieu à un pèlerinage sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

- 1218 : canonisation de Bertrand.

- 1295-1299 : ministère de l'évêque Bertrand de Got. Lorsqu’il deviendra en 1305 le premier pape en Avignon sous le nom de Clément V, il décidera de faire agrandir la cathédrale (nef gothique) pour mieux recevoir les pèlerins.

- 1454 : le comté de Comminges est rattaché au royaume de France.

Durant les guerres de religion, Saint-Bertrand de Comminges eut à souffrir des attaques des Huguenots.

- 1790 : suppression du diocèse.

- 1982 : il intègre association des "Plus Beaux Villages de France".

- 1998 : inscription au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO au titre des « chemins de Saint-Jacques de Compostelle ».

Visite de Saint-Bertrand de Comminges

Environ 250 habitants à l'année

Les vestiges de Lugdunum Convenarum 

Ils se trouvent en contrebas de la colline dominée par la cathédrale. La superficie de la ville antique s'étendait entre Saint-Bertrand et Valcabrère et elle aurait compté jusqu'à 10 000 habitants au 3ème siècle.

De nos jours, on peut voir les bases d'un temple, d'un forum, de plusieurs thermes, d'un marché (macellum) de grande dimension, d'une basilique paléochrétienne (4ème siècle), du camp militaire de Tranquistan (construit durant le règne de l'empereur Septime Sévère, il contenait une cohorte de 500 soldats), d'un théâtre adossé à la colline, etc ...

Un musée archéologique créé en 1985 par le département est ouvert seulement en saison et on peut y voir le résultat issu des fouilles archéologiques qui continuent toujours.

Les thermes gallo-romains

La cathédrale Sainte Marie

Sa construction débuta durant le ministère de l’évêque Bertrand mais elle fut achevée bien après sa mort. Ainsi, la façade romane avec le tympan représentant l'adoration des moines et la puissante tour clocher daterait de la fin du 12ème siècle. A noter que le sommet de ce dernier est entouré d'un hourd en bois.

1294 - 1299 : ministère de l'évêque Bertrand de Got qui va décider de l'agrandissement de la cathédrale avec l’élévation d'une grande nef unique.

1523 - 1551 : ministère de l'évêque Jean de Mauléon qui va commander la réalisation dans le choeur de stalles (1525 - 1539) afin de permettre aux chanoines de s'isoler de la foule des pèlerins qui viennent s'incliner sur les reliques de Saint-Bertrand. Ce sont parmi les plus belles de France et elles sont en chêne. C'est aussi lui qui a fait installer le magnifique orgue positionné dans l'angle, qui est soutenu par 5 colonnes de style corinthienne et qui est doté de 2 621 tuyaux.

A voir sur un des piliers de l'édifice une étrangeté : en effet, vous y verrez un crocodile qui serait un ex-voto laissé là par un pèlerin en guise de remerciement à Saint-Bertrand pour l'avoir protégé durant son long voyage aller et retour à Jérusalem.

Jouxtant la cathédrale, il y a un superbe cloître dont 3 galeries sont romanes (chapiteaux historiés) tandis que la quatrième est gothique et facilement reconnaissable par la présence de chapiteaux décorés de végétaux (aile nord). Lors de la visite, ne ratez pas le pilier des évangélistes. Ce n'est que depuis le début du 20ème siècle que le cloître est ouvert sur la nature environnante car, auparavant, il était entièrement clos.

La maison Bidault

Si la tour hexagonale date du 15ème siècle, la partie de la maison en pans de bois a été sérieusement restaurée au 20ème siècle. De nos jours, c'est là que se trouve le bureau de poste.

L'enceinte de la ville haute

Les vestiges de l'ancien rempart gallo-romain (fin 4ème - début 5ème siècle) forment la base d'une partie de l'enceinte du 12ème - 13ème siècle. 

On peut aussi voir trois portes dont la porte Majoue qui était l'entrée principale de la cité.

Cour Saint-Benoit et porte Majoue

La chapelle Saint-Julien

Elle a été reconstruite au 19ème siècle sur l'emplacement d'un édifice roman. Elle jouxte les vestiges d'une basilique paléochrétienne élevée au 5ème siècle sous laquelle beaucoup de tombes et sarcophages furent retrouvés.

Chapelle Saint-Julien et, au premier plan, la basilique paléochrétienne

Basilique paléo-chrétienne

La basilique Saint-Just de Valcabrère

Le site est magnifique avec, d'une part, les cyprès, et, d'autre part, la cathédrale Sainte-Marie qui se dresse au sommet du rocher de Matacam, à 517 m d'altitude, en toile de fond.

Cet édifice roman a été construit entre le 11ème et le 12ème siècle à l'aide de nombreux blocs de remploi provenant de l'ancienne cité antique à proximité. 

Elle porte le titre de basilique car elle abrite une relique de la Vraie Croix.

Sur les piédroits sont représentés les martyrs espagnols Just et Pasteur

Remploi antique (masque de théâtre) mur sud

Basilique Saint-Just de Valcabrère

Bonne visite

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