Voici pourquoi visiter Arbois dans le Jura serait une bonne idée
Située au pied des contreforts du Jura, Arbois doit sa renommée à ses vignobles et, plus particulièrement, au vin jaune. Bien que la ville ait été plusieurs fois détruite dans l'histoire, il n'en reste pas moins qu'elle a su se relever à chaque fois et que sa visite vaut le détour. Il faut aller voir les maisons suspendues au-dessus de la rivière Cuisance, les tours médiévales, le vieux pont en dos d'âne, les édifices en pierre jaune ocre, etc .... Et puis, Arbois a une autre fierté, celle d'avoir été le lieu où l'illustre personnage de Louis Pasteur a passé une grande partie de sa vie. D'ailleurs, sa maison se visite ! Et si en plus vous aimez le vin et les randonnées, alors n'hésitez pas et retenez Arbois parmi vos prochaines destinations touristiques à découvrir !
Comment venir à Arbois :
En train (compter environ 3h10 de temps de trajet depuis Paris gare de Lyon pour une distance de 420 km environ) :
Pour les horaires de trains, cliquez ici
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
Avec le comparateur de trajets OMIO, vous avez la possibilité de trouver tous les horaires, les trajets les plus rapides et comparer les meilleurs prix parmi plusieurs centaines de compagnies de transport :
Pour utiliser Omio, cliquez ici
Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve à proximité de l'église Saint-Just, 1,4 km à pied de la gare SNCF. Attention, il n'est pas ouvert tous les jours.
Pour consulter le plan d'Arbois distribué par l'office de tourisme, cliquez ici
Sachez qu'un circuit "Louis Pasteur" long de 2,5 km et balisé de triangles en bronze fixés dans le sol a été créé pour découvrir la ville autrement, car il met en valeur tous les principaux sites liés à la vie du savant.
Pour consulter le circuit Pasteur, cliquez ici
Pour consulter le plan d'Arbois sur OpenStreetMap, cliquez ici
Pour afficher Arbois et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici
Météo :
1053 : c'est lors de la fondation d'une maladrerie qu'apparait pour la première fois le nom d'Arbois.
1260 - 1270 : édification d'une enceinte fortifiée.
1363 - 1477 : règne des ducs de Bourgogne. C'est le roi de France, Jean II le Bon qui a donné à son fils, Philippe le Hardi, l'apanage du duché.
1477 : à la mort de Charles le Téméraire, la Franche-Comté revient à la maison des Habsbourg car sa fille, Marie de Bourgogne, avait épousé Maximilien d'Autriche. La guerre éclate avec le roi de France, Louis XI, qui veut récupérer l'héritage bourguignon.
1479 : l'armée du roi Louis XI détruit la ville d'Arbois dans le cadre de la conquête de la Franche-Comté (guerre de succession de Bourgogne de 1477 à 1482).
1555 : Charles Quint attribue la Franche-Comté à son fils, le roi d'Espagne Philippe II.
4 - 9 aout 1595 : l'armée du roi Henri IV assiège Arbois qui se rend le 9.
1638 : lors de la guerre de Dix Ans (1636-1645), l'armée de Louis XIII s'empare d'Arbois et incendie une partie de la ville.
Février 1668 : lors de la guerre de Dévolution (1667-1668), les troupes de Louis XIV commandées par le Grand Condé conquièrent facilement la Franche-Comté.
Mai 1668 : lors du traité d'Aix la Chapelle, Louis XIV rend la Franche-Comté aux Espagnols.
27-31 mars 1674 : lors de la guerre de Hollande (1672-1678), l'armée de Louis XIV entreprend une seconde conquête de la Franche-Comté mais cette fois elle fait face à une forte résistance et le siège d'Arbois est un échec.
Juin 1674 : lors du second siège d'Arbois par les troupes de Louis XIV, Arbois capitule le 10.
17 septembre 1678 : le traité de Nimègue officialise l'annexion de la Franche-Comté à la France.
1834 : lors d'une insurrection, les vignerons proclament la république qui dure du 12 au ... 14 avril.
Entre 1831 et 1895, Louis Pasteur, l'inventeur du vaccin contre la rage, réside souvent à Arbois où il a beaucoup étudié la fermentation des vins.
1864 : arrivée du chemin de fer à Arbois.
15 mai 1936 : la 1ère appellation contrôlée de vin de France est attribuée aux vins d'Arbois.
17 juin 1940 : arrivée des Allemands à Arbois.
4 septembre 1944 : Arbois est libérée.
3 130 habitants environ en 2024
Je vous propose le parcours suivant pour découvrir la ville :
Pour le consulter, cliquez ici
En sortant de la gare SNCF, suivre le balisage blanc et rouge du GR 59 pour se rendre dans le centre-ville. Juste après avoir franchi le pont sur la Cuisance se trouve :
La maison de Louis Pasteur
Il s'agit de l'ancienne tannerie de son père où Louis Pasteur a passé son enfance. Plus tard, il l'a transformé en résidence secondaire pour venir y passer ses vacances en famille. A l'intérieur, tout a été préservé, même son laboratoire où il a mis au point la "pasteurisation".
Pour toutes les informations sur la visite, cliquez ici
Continuer de remonter la rue de Courcelles jusqu'à la place Notre Dame puis tourner à droite pour voir la statue de Louis Pasteur puis passer à droite le long de :
L'ancienne collégiale Notre-Dame
Elle a été édifiée au 14e siècle. Quant au clocher, il date de 1716. Désacralisée au 19e siècle, elle sert de salle des fêtes.
Hôtel de ville d'Arbois
(façade de la chapelle qui date du 18e siècle et qui faisait partie de l'ancien couvent des Ursulines)
Suivre la rue du Vieux Château jusqu'au croisement avec la rue de l'Hôtel de Ville pour tourner à droite et franchir le pont Saint-Just qui offre, d'un côté la vue sur une cascade et de l'autre, sur de pittoresques maisons à encorbellement construite le long de la Cuisance.
De l'autre côté du pont Saint-Just se trouvent l'office de tourisme et :
L'église Saint-Just
A l'extérieur, le clocher est bâti avec de la pierre d'ocre en 1518. Il a été remanié au 17e siècle à la suite à un incendie et c'est en 1715 qu'il a été coiffé d'un lanternon. Il atteint une hauteur de 56 m.
Quand on pénètre à l'intérieur de l'édifice, on est surpris par ses grandes dimensions. Dans la nef, les piliers trapus sont d'époque romane (11e siècle) alors que la voûte est gothique (13e siècle). Le chevet plat date du 15e siècle mais le grand vitrail historié a été réalisé au 19e siècle.
A voir : la statue de la Vierge à l'enfant, la chaire à prêcher en bois de chêne et de tilleul (1717), une piéta très expressive dans une chapelle du bas-côté sud, etc ....
La tour-clocher de l'église vue depuis la rue des Faramands
La Vierge à l'enfant à la tige de fleur (vers 1380)
Intérieur de l'église Saint-Just
Revenir sur vos pas pour retraverser le pont Saint-Just et suivre la rue de l'Hôtel de Ville qui passe devant la mairie et la boutique du domaine Henri Maire avant d'arriver sur :
La place de la Liberté
Bordée de maisons à arcades du 18e siècle sur un côté, c'est la grande place d'Arbois où se trouvent plusieurs bars et le chocolatier Hirsinger.
Quitter la place en suivant la Grande Rue et, après la dernière arcade, tourner à gauche pour se diriger vers la porte Picardet qui se trouve au bout de la rue du Collège Pasteur et qui était une des 5 portes d'accès à la ville du temps des fortifications médiévales. Après être passé dessous, on longe le collège qui a eu Pasteur comme élève de 1831 à 1838 et puis on arrive au :
Château Pecault
Si la tour ronde, surnommée tour Velfaux, date du 13e siècle et faisait partie des fortifications de la ville, le corps de logis date du 16e siècle. De nos jours, il abrite le musée de la vigne et du vin jaune.
Pour toutes les informations sur la visite, cliquez ici
A l'extérieur, ont été plantés tous les cépages des permettent de produire les vins jurassiens avec un panneau explicatif devant chacun d'entre eux.
Le château est aussi le point de départ d'une jolie balade de 3,7 km à faire dans les vignes pendant 1h30 environ en suivant un balisage jaune avec une grappe verte. Depuis la tour de Curon (ou tour Canoz) qui se dresse au coeur du domaine Tissot, beau panorama sur Arbois.
Revenir sur vos pas jusqu'à la Grande Rue pour tourner à gauche et passer devant :
L'ancien hôtel Sarret de Grozon (n°9 de la Grande Rue)
Construit au 17e et remanié au 19e, cet hôtel particulier a été légué à la ville en 1902 avec tout son mobilier, sa vaisselle, son argenterie et ses tableaux parmi lesquels il y a une toile Gustave Courbet et deux de ... Louis Pasteur. Transformés en musée, ces appartements conservés dans leur état d'origine reflètent les gouts d'une famille aristocratique en province.
Pour toutes les informations sur la visite, cliquez ici
Continuer jusqu'à la fin de Grande Rue qui donne sur le Champ de Mars et tourner à droite pour descendre les rues Bousson de Mairet et de la tour que suit aussi le GR avec son balisage rouge et blanc jusqu''à :
La tour Gloriette
Reconstruite au 16e siècle, elle est haute de 17 m et faisait partie des fortifications de la ville. Au delà, on peut apercevoir un pan de muraille qui joint un autre vestige de l'enceinte médiévale qui est la tour Chaffin.
Le pont des Capucins
Ce pont ravissant, en dos d'âne, franchit la Cuisance dans un très beau cadre.
Tour Gloriette et pont des Capucins
Traverser le pont pour arriver sur la place de Faramand bordée de maisons vigneronnes.
Depuis la place, on peut rejoindre les rives de la Cuisance en tournant à gauche pour suivre sur une vingtaine de mètres la rue de Faramand avant de tourner sur la gauche pour s'enfoncer dans la rue de l'Huilerie qu'il faut suivre jusqu'au bord de la rivière. Pousser la porte métallique qui donne accès à une étroite berge empierrée et suivez là jusqu'au bout pour rejoindre l'étroite rue de l'Ilette qui vous amène dans la rue de l'Hôpital.
Arrivé dans la rue de l'Hôpital, tourner à gauche pour revenir dans le centre d'Arbois, à l'église. Si vous avez du temps, au carrefour avec la route de Champagnole, vous pouvez suivre le balisage jaune du chemin qui monte au belvédère de l'Ermitage (700 m à pied et 120 m de dénivelé positif) pour profiter d'un beau panorama sur Arbois et ses vignobles. Sinon, dirigez-vous vers l'église. Arrivé sur la place de Faramand, vous retrouvez le balisage du GR 59 que vous allez suivre jusqu'à la gare. Juste avant l'église, avancez-vous dans la rue du général Pichegru jusqu'au pont des Boucheries sur la Cuisance pour voir sous un autre angle les tours Chaffin et Gloriette. De l'autre côté, la vue donne sur le pont Saint-Just.
La Cuisance à Arbois
En arrière-plan, la toiture et le clocheton de l'ancienne chapelle du couvent des Ursulines
Revenir sur le GR 59 qui contourne l'église pour emprunter une petite route goudronnée dont l'entrée est marquée par un panneau "circuit pédestre 15 minutes" . Non seulement, vous allez longer la Cuisance mais vous aurez de très jolies sur Arbois. N'hésitez pas à prendre un peu de hauteur pour la photo en vous aventurant dans les vignes.
Le circuit s'achève à hauteur de la maison de Louis Pasteur. Il ne vous reste plus que 800 m à faire avant de parvenir à la gare.
Ce ne sont pas les cavistes qui manquent à Arbois mais si vous devez découvrir une cave, je vous conseillerais celle de la Reine Jeanne sise au n°6 de la rue de Bourgogne. Celle-ci est en effet classée aux monuments historiques car c'est la plus ancienne d'Arbois - elle date de 1322 - et elle est voutée d'ogives. La visite est guidée et la dégustation est gratuite.
Pour toutes les informations sur la visite, cliquez ici
Quelques explications sur le vin jaune surnommé "l'or du Jura"
Il est fabriqué avec un seul et même cépage, le savagnin. Après la récolte, le jus fermenté est versé dans un fût en chêne de 228 litres où il va rester durant 6 ans et 3 mois sans qu'on n'y touche plus. On dit que ce vin n'est pas "ouillé", ce qui signifie que, malgré l'évaporation qui se produit immanquablement durant la période de maturation, on ne remplit pas le tonneau pour éviter qu'il y ait de l'air qui transformerait tous les autres types de vins en vinaigre si on ne faisait rien. Pour le vin jaune, c'est donc le voile de levure, qui se forme à la surface du liquide, qui va le protéger de l'oxydation en limitant son contact avec l'air tout en lui donnant son arôme si particulier.
Lorsque la période de vieillissement est terminée, le vin jaune est mis dans une bouteille spéciale d'une contenance de 62 cl appelée "clavelin", car 1 litre de vin jaune se réduit à 62 cl après 6 ans et 3 mois de maturation et d'évaporation ....
C'est le premier week-end de février qu'il est mis en bouteille. Depuis 1997, cet évènement est marqué par une grande fête qu'on appelle "la percée".
N'hésitez pas à poster un commentaire, à faire part d'informations complémentaires qui pourraient intéresser les lecteurs, à partager cet article et, si vous avez des questions, je vous y répondrai. Vous pouvez également consulter ma page facebook. Aucune copie autorisée sur ce blog.
Avertissement : toutes les informations sont données à titre indicatif et n'engagent nullement la responsabilité de l'auteur.
Cliquez sur les photos en format paysage pour les agrandir.