Dole, les lieux incontournables à visiter dans le Jura

Après avoir été entièrement détruite sur ordre du roi Louis XI, Dole est reconstruite lorsqu'elle retrouve la gouvernance des Habsbourg d'Espagne à la fin du 15e siècle. Aujourd'hui, l'ancienne capitale de la Franche-Comté est devenue une ville moyenne du Jura qui a obtenu le label "Ville d'Art et d'Histoire" et qui dispose d'un des plus grands secteurs sauvegardés de France. C'est dire la richesse patrimoniale qu'on peut y découvrir en flânant le long des rues du centre historique ! Mais il y a aussi la présence de l'eau qui lui donne un cachet remarquable. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'on la surnomme la "petite Venise du Jura" ! Et puis, comme toutes les villes qui s'enorgueillissent de leurs célébrités qui y sont nés, ici c'est Pasteur qui est à l'honneur. Alors, si vous ne connaissiez pas Dole, après la lecture de cet écrit, vous en saurez suffisamment pour vous décider d'aller la découvrir ....

Au sommaire de cet article :
- Conseils pratique pour visiter Dole
- Brève histoire de Dole
- Visiter Dole

Conseils pratiques pour visiter Dole

En TGV, compter 2h à 2h15 de temps de trajet depuis Paris Gare de Lyon pour une distance de 361 km : 

Pour les horaires de trains, cliquez ici

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

Avec le comparateur de trajets OMIO, vous avez la possibilité de trouver tous les horaires, les trajets les plus rapides et comparer les meilleurs prix parmi plusieurs centaines de compagnies de transport :

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L'office de tourisme se trouve sur la place Jules Grévy, à  800 m à pied de la gare SNCF. Moyennant 1 € de consigne, on vous proposera un dépliant qui vous permettra de suivre un parcours balisé qui vous fera passer par les principaux sites d'intérêt de la ville. Il est appelé "circuit du chat perché" en hommage à l'écrivain Marcel Aymé qui a séjourné à plusieurs reprises à Dole. 

Pour consulter le circuit découverte intra-muros de Dole distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Dole sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Dole et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

Marché en plein-air à Dole 

Il a lieu toute l'année les jeudis et samedis matin sur la place Nationale qui se trouve devant la collégiale Notre Dame et la halle.

Où bien manger à Dole (bonnes adresses locales) ? 

- "Ô Petit Comtois" au n°9 de la rue du Sergent Arney

- "Le Local" au n°3 de la rue Prélot dans un ancien moulin rénové près du canal des Tanneurs.

Les spécialités de Dole

Il s'agit surtout de spécialités franc-comtoises comme le vin jaune, le comté, la cancoillotte qui est un fromage à pâte fondue, etc ....

Météo à Dole :

Pour la consulter, cliquez ici

Brève histoire de Dole

C'est au cours du 10e siècle que le comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté) est érigé.

12e siècle : l'empereur du Saint-Empire germanique, Fréderic Barberousse, fait édifier une forteresse sur un promontoire dominant le Doubs (il n'en reste plus rien de nos jours hormis une rue). 

1369 : Marguerite de Flandres épouse le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi; cet évènement permet de réunir le duché de Bourgogne et le Comté de Bourgogne (Etats de Bourgogne).

20 mai 1386 : Dole devient capitale de la Comté avec l'installation du siège du Parlement sous le règne du duc Philippe le Hardi et va la rester durant trois siècles.

15 octobre 1422 : le pape Martin V fonde l'université de Dole qui va durer jusqu'en 1691.

5 mai 1477 : Louis XI va profiter de la mort de Charles le Téméraire pour s'emparer du duché de Bourgogne, du comté de Bourgogne et de l'Artois mais, rapidement, Marie de Bourgogne* va clamer ses droits sur les possessions de son père et la révolte va éclater contre le roi de France.

*Marie de Bourgogne est l'épouse de Maximilien d'Autriche (Habsbourg).

Septembre 1477 : les Dolois chassent les Français.

1477 : Dole est assiégée par l'armée de Louis XI mais c'est l'échec.

1479 : Louis XI s'empare de la ville après un nouveau siège qui, cette fois, est victorieux grâce à une trahison.

Mai 1479 : Louis XI fait raser la ville qui s'était rebellée contre lui.

23 mai 1493 : lors de la signature du traité de Senlis, le roi de France restitue la Franche-Comté au Habsbourg Philippe le Beau (père de Charles Quint) tandis qu'il conserve le duché de Bourgogne.

C'est le début du "siècle d'or" pour Dole.

1541 - 1565 : Charles Quint fait élever des remparts pour protéger la cité jurassienne.

28 mai - 14 aout 1636 : les Français assiègent en vain Dole (guerre de Dix ans qui oppose la France à l'Espagne pendant la guerre de Trente Ans).

10 - 14 février 1668 : les Français assiègent Dole (guerre de Dévolution) mais lors du traité d'Aix la Chapelle du 2 mai 1668, ils doivent restituer toute la Franche-Comté aux Habsbourg d'Espagne.

1674 :  siège de Dole (guerre de Hollande) qui deviendra définitivement française lors de la signature du traité de Nimègue le 17 septembre 1678.     

22 août 1676 : Louis XIV fait transférer le Parlement à Besançon.

1678 : Dole perd officiellement son statut de capitale profit de Besançon après le traité de Nimègue.

1688, Vauban fait détruire les remparts sur ordre du roi.

27 décembre 1822 : naissance de Louis Pasteur.

Statue de Louis Pasteur sur le Cours Saint-Mauris

14 novembre 1834 : inauguration officielle du canal du Rhône au Rhin qui traverse Dole.

1855 : arrivée du chemin de fer.

21 janvier 1871 : malgré une résistance acharnée, les Prussiens s'emparent de Dole qu'ils vont occuper durant neuf mois, jusqu'au 22 octobre.

17 juin 1940 : les Allemands entrent dans Dole.

9 septembre 1944 : libération de Dole.

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Visiter Dole

23 775 habitants - chiffre de l'INSEE en 2021
Labellisée ville d'art et d'histoire en 1992

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé* qui permet de sauver et de mettre en valeur le patrimoine bâti historique tout en l'adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. Créé le 23 juin 1967 et approuvé par décret en décembre 1993, il concerne un périmètre de 114 hectares qui correspond au centre ancien de la ville et ses abords.

* En application d'une loi du 7 juillet 2016, le terme de "secteur sauvegardé" a été remplacé par celui de "Site Patrimonial Remarquable". 

Rue du Collège de l'Arc

Après avoir été détruite en 1479, Dole a été entièrement reconstruite au 16e siècle dans le style de la Renaissance ce qui confère à l'ensemble du centre-ville un aspect architectural homogène qui, par chance, a pu parvenir jusqu'à nous sans avoir subi de gros dommages lors des guerres suivantes. 

Un circuit découverte des principaux sites touristiques de la ville est proposé par l'office de tourisme, soit par délivrance d'un dépliant (voir plus haut), soit par l'utilisation des flash codes.   

La plus belle vue de Dole 

Il faut se rendre sur l'avenue de Lahr qui longe le canal du Rhin au Rhône et s'approcher du port de tourisme fluvial.

A savoir : pour réaliser les meilleurs clichés, allez-y de préférence avant midi afin de bénéficier de la bonne exposition du soleil car cette partie de la ville est orientée au sud-est.

Le canal des Tanneurs 

C'est l'autre "spot" à photographier quand on vient à Dole.

C'est seulement depuis les années 1970 que cet endroit a été aménagé en une superbe promenade alors que, durant les siècles passés, ce bras du Doubs servait au fonctionnement des tanneries et des moulins. L'eau y était évidemment polluée par le nettoyage des peaux et l'odeur y était pestilentielle. Aujourd'hui, c'est devenu le lieu le plus romantique de la ville !

Vous passerez devant le logis où est né Louis Pasteur. Comme c'était une ancienne tannerie datant du 16e siècle dont le père était devenu propriétaire en 1816, vous pouvez voir les bassins qui servaient à travailler les peaux au niveau du sous-sol qui est visible depuis le quai du canal. Pour visiter la maison transformée en 1923 en musée racontant la vie et les réalisations du célèbre inventeur du vaccin de la rage, il vous faudra emprunter le passage de l'Abreuvoir pour accéder à la rue Pasteur. L'entrée de la "maison des Illustres" est sise au n°43.

Pour plus d'informations sur les conditions de visites de maison Pasteur, cliquez ici

Au bout de la promenade le long du canal, une petite passerelle suivie d'un escalier en pierre vous permet d'arriver dans le "jardin des Chevannes". Il occupe une partie de l'ile située entre le canal des Tanneurs et celui du Rhin au Rhône et vous permet de profiter d'une magnifique vue sur les maisons étagées du vieux Dole. C'est d'ici aussi que vous verrez "la maison des Orphelins" dont l'origine remonte à 1689. Elle est reconnaissable par la présence d'un pont en pierre qui y conduit et par sa façade aux lignes épurées et percées de fenêtres à meneaux.  

La collégiale Notre Dame :

Elle a été reconstruite entre 1509 et 1580 dans le style gothique flamboyant.

En 1951, elle acquiert le titre de basilique mineure.

Sa dimension en quelques chiffres : 58 m de long et 26 m de hauteur sous voûte.

A voir à l'extérieur :
- la tour-clocher qui s'élève à 73 m de hauteur
- le portail ouest en marbre (1583)

A voir à l'intérieur :
- les chaires à prêcher en marbre (1556) et en bois sculpté du 18e dans la nef
- l'orgue achevé en 1754 qui est installé sur une tribune renaissance en pierres polychromes
- une statue de la Vierge à l'enfant en pierre polychrome (moitié 15e siècle) à l'entrée du chœur
- les statues des apôtres (école bourguignonne) en pierre du début 16e siècle de part et d'autre du choeur
- une pietà du 15e siècle dans la bas-côté nord
- la Sainte-Chapelle du Miracle de Favernay 1619-1614 au bout du bas-côté droit 

Chaire à prêcher (16e siècle) sculptée dans un marbre rouge de Sampans, par Denys Le Rupt 

Grand orgue de la collégiale

Entrée de la Sainte-Chapelle

A certaines périodes de l'année, il est possible de monter au clocher de la collégiale (se renseigner auprès de l'office de tourisme). Pour y parvenir, il faudra gravir 259 marches ...! 

Les immanquables à voir dans le centre historique de Dole :

- Les remparts (16e siècle) :

Ils sont bien visibles à deux endroits de la ville :
- le long du canal du Rhône au Rhin, en arrière du port fluvial, puis, après la passerelle du Prelot, le long de l'ancien hôpital de la Charité édifié entre 1704et 1730 où ils forment un bastion; ce sont d'ailleurs les anciens fossés qui protégeaient l'enceinte fortifiée qui ont été réutilisés lors du creusement du canal.
- en haute ville, la porte d'Arans (1551) sur la place Pontaire et un pan de courtine située au nord-ouest, juste à côté de celle-ci.

Porte d'Arans

- Les hôtels particuliers :

Ils sont nombreux à avoir été construits dans la ville au 16e et 17e siècles en raison de la présence du Parlement de Franche-Comté, des institutions judiciaires et de l'Université. En voici quelques-uns à ne pas rater :
- l'hôtel de Champagney (fin 16e siècle) à l'angle des rues Pasteur et Granvelle
- l'hôtel de Mailly-Château-Renaud (16e siècle) sis au n°19 de la rue du Parlement, près de la collégiale
- l'hôtel Froissard (1620) sis au n°7 de la rue du Mont Roland
- l'hôtel Luc de Saint-Mauris à l'angle des rue du Collège de l'Arc et de la Monnaie
- l'hôtel Richardot (16e siècle) sis au n°36 de la rue des Arènes
- l'hôtel Rigollier de Parcey sis au n°45 de la rue des Arènes : il faut pénétrer sous le porche pour aller contempler le bel escalier du 18e siècle dans la cour.

Hôtel de Vury (16e siècle) au n°7 de la rue de Besançon

Place Nationale (ancien Hôtel de Ville)

Escalier de l'hôtel Rigollier de Parcey

- la Grande Fontaine :

Sa situation est vraiment étonnante car, pour y accéder, il faut emprunter par un passage souterrain auquel on accède par un escalier depuis le n°77 de la rue Pasteur ou bien par une entrée discrète du côté de la place des Tanneurs, à droite de l'ancien moulin transformé en restaurant. Il s'agit d'une résurgence vauclusienne dans le prolongement de laquelle un lavoir a été aménagé dans le courant du 19e siècle. 

Elle est également surnommée "fontaine des Lépreux".

- L'Hôtel Dieu

Sis au n°2 de la rue Bauzonnet, il a été édifié au 17e siècle pour soigner les nécessiteux et transformé en médiathèque depuis 2000. 

- Le musée des Beaux-Arts (85 rue des Arènes)

Il occupe depuis 1980 l'ancien pavillon des Officiers bâti entre 1764 et 1768 qui faisait partie d'une grande caserne. On peut y contempler des peintures bourguignonnes, françaises, italiennes et nordiques couvrant la période du 16e siècle au 19e siècle. Il y a aussi des œuvres contemporaines.

Pour plus d'informations sur les conditions de visites du musée, cliquez ici

- le collège de l'Arc (dans la rue éponyme)

C'était l'ancien collège des Jésuites construit en 1582, à l'époque où Dole devait être le "bastion" du catholicisme face au protestantisme qui gagnait en influence un peu partout en Franche-Comté. L'entrée de la chapelle est ornée d'un beau porche réalisé en 1604. 

Porche de la chapelle du collège de l'Arc

- La place aux Fleurs 

- La fresque en trompe l'oeil des Dolois 

Réalisée en 2017, elle représente les principaux personnages qui ont marqué l'histoire de la ville.

- La maison de Marcel Aymé (au n°3 de la rue éponyme)

Il faut passer sous le porche de l'immeuble et s'avancer dans la cour jusqu'à se retrouver devant une habitation sur la droite dont un panneau discret indique qu'il s'agit de l'endroit où vivait la tante de l'écrivain qu'il venait souvent voir.

- Le Pavillon de l'Arquebuse (18e siècle)

Si vous commencez la visite de Dole en partant de l'office de tourisme pour vous rendre sur l'avenue de Lahr et profiter du panorama sur la vieille ville (voir plus haut), vous pouvez traverser le Cours Saint-Mauris qui est un jardin qui descend vers le canal du Rhin au Rhône. Une cascade suivie d'un ruisseau au cours sinueux l'agrémente. Le pavillon se trouve au delà du pont. 

- La chapelle du collège Saint-Jérôme

Lorsque vous retournez prendre la train à la gare SNCF, vous avez de grande chance d'y passer devant. C'est tout ce qu'il reste de l'ancien collège rattaché à l'abbaye de Cluny construit à la fin du 15e siècle. Si elle est ouverte et qu'il n'y a pas de répétition musicale à l'intérieur, vous pourrez y voir de remarquables statues des apôtres.

Bonne visite

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A 46 km, Dijon, les lieux incontournables à visiter

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