Visiter Fécamp en une journée
Située sur la côte d'Albâtre, Fécamp attire moins le touriste qu'Etretat qui se trouve à seulement une vingtaine de kilomètres plus au sud. Et pourtant, la ville ne manque pas d'atouts. Avec ses hautes falaises crayeuses, sa grande plage de galets, son port, son abbatiale de la Sainte-Trinité, son palais Bénédictine, ses rues bordées de petites maisons en briques et son musée de la pêcherie, il y a toutes les raisons de venir découvrir cette cité normande.
Comment venir à Fécamp :
En train (2h40 minutes environ de trajet depuis Paris Saint-Lazare avec correspondance en gare de Bréauté Beuzeville pour un trajet de 222 km) :
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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve sur le quai Sadi Carnot à 300 m à pied de la gare SNCF.
Pour télécharger le plan de la ville distribué par l'office de tourisme, cliquez ici
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Météo :
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Marée :
Fécamp dispose d'une grande plage recouverte de galets. Ces derniers proviennent de l'érosion des falaises crayeuses datant de la période du Crétacé dans lesquelles se trouvent des alignements de silex, qui, à la différence de la craie, ne vont pas se dissoudre dans l'eau. Il est interdit de les ramasser sous peine d'amende car, d'une part, le stock n'est pas inépuisable et, d'autre part, ils forment une protection contre l'érosion et les inondations de la ville lors des tempêtes.
Brève histoire de Fécamp
- 841 : premières incursions des Vikings dans la région.
- 911 : incapable de contenir les Vikings, le roi Charles le Simple signe le traité de Saint-Clair sur Epte avec leur chef Rollon, qui devient son vassal. C'est l'acte de naissance de la Normandie.
- 11ème siècle : ce serait le duc Guillaume-Longue-Epée (vers 927-942) qui aurait choisi le site de Fécamp pour en faire une de ses résidences.
- 996 - 1026 : règne du duc de Normandie Richard II durant lequel la ville de Fécamp devient la capitale du duché et le palais ducal est reconstruit en pierre tout en doté d'une enceinte pour le protéger.
- 1067 : Guillaume le Conquérant, après y avoir fêté avec faste sa victoire d’Hastings et sa montée sur le trône d’Angleterre, va délaisser Fécamp pour créer sa capitale à Caen.
- 1204 : la Normandie est rattachée au royaume de France.
Au 19ème siècle, Fécamp devient une station balnéaire.
- 1856 : arrivée du chemin de fer.
- 9-10 juin 1940 - 2 septembre 1944 : occupation allemande avec, à partir de 1942, des constructions de bunker sur le Cap Fagnet dans le cadre du "mur de l'Atlantique" pour se protéger d'un éventuel débarquement des Alliés.
Visite de Fécamp
(18 250 habitants en 2018)
Labellisée ville d'art et d'histoire depuis 1992
En sortant de la gare SNCF, on a le choix entre longer les bassins à flots pour se diriger vers la plage de galets ou bien de commencer la découverte de la ville en se rendant dans le centre historique.
L'église Saint-Etienne :
Visible depuis la gare, elle date du début du 16ème siècle. Désacralisée à la Révolution, elle faillit être détruite au 19ème siècle. C'est l’intervention de la population fécampoise et, plus particulièrement les marins, qui permit non seulement de la sauver mais aussi de l'agrandir et de l'embellir. C'est d'ailleurs de cette période que datent les peintures marouflées dans la nef, les fresques dans le chœur, la mise en place des vitraux et l'édification d'une tour-clocher.
Le palais ducal (les ruines sont juste en face de l'abbatiale) :
Il est édifié entre le 10ème et le 12ème siècle mais il finira par être abandonné au profit de celui de Caen durant le règne de Guillaume le Conquérant.
C'est le duc de Normandie Richard I, qui est né à Fécamp vers 925, qui est à l'origine de sa construction en dur. Il veut aussi faire de Fécamp un grand centre religieux pour effacer les fautes de ses ancêtres, les Vikings, qui ravageaient tout sur leur passage. C'est pourquoi, il accorda aux moines un droit d'exemption qui fit qu'ils relevaient uniquement de l'autorité pontificale. Il fit aussi construire une grande église et chercher une relique exceptionnelle pour la consacrer. Ce sera celle du "Précieux Sang" dont une légende raconte qu'en 986 le vin de l’Eucharistie se transforma en sang lors d'un office dominical dans une église des environs, à Saint-Maclou la Brière.
Des remparts, il ne reste plus que la tour de la Maîtrise qui jouxte :
L'abbatiale Sainte-Trinité :
Elle fut fondée par les ducs de Normandie au 10ème siècle. En 1001, le duc Richard II fait venir Guillaume de Volpiano qui va être à l'origine du rayonnement de cette abbaye bénédictine jusqu'à la Révolution française qui la fermera.
L'édifice roman est ravagée en 1168 par un incendie. Pour financer sa reconstruction, les moines eurent l'idée de mettre en avant les reliques du "Précieux Sang du Christ crucifié". Ainsi, ils affirmèrent qu'elles furent recueillies par Nicodème qui les confia à son neveu Isaac qui, pour les protéger, les dissimula dans deux ampoules qu'il plaça dans le tronc d'un figuier avant de le jeter à la mer. Parti de Terre Sainte, il vint s'échouer à l'embouchure de la rivière Valmont où il donna naissance à une source aux pouvoirs miraculeux, la source du "Précieux Sang" (une chapelle y a été édifiée). Fini donc le miracle de Saint-Maclou la Brière et place à celui du tronc du figuier ! En conséquence, un important pèlerinage se développa autour de ses reliques permettant l'édification d'une somptueuse abbatiale de style gothique qui sera achevée au début du 13ème siècle. Aujourd'hui, ce "Précieux Sang" est toujours conservé dans l'abbatiale.
La tour lanterne de l'abbatiale (13ème siècle)
Chapelle du Précieux Sang édifiée en 1894 au n°12 rue de l'Aumône, à l’emplacement d’un sanctuaire du 17ème siècle
Quelques chiffres : 127 m de long, 23 m de hauteur sous la voûte et 60 m pour l’élévation de la tour lanterne.
A voir à l'intérieur de l'abbatiale :
- la magnifique tour-lanterne haute de 37 m qui éclaire à merveille l'intérieur de l'abbatiale.
- dans le transept nord, l'horloge à marée qui date de 1667
- dans le déambulatoire, les chapelles rayonnantes romanes - il en reste deux - et gothiques qui sont fermées par des clôtures de style renaissance.
- la relique du "Précieux sang" en face de la chapelle de la Vierge.
- le splendide retable du 17ème siècle dans la chapelle Notre-Dame du Bon Secours
- dans le transept sud,
- le groupe polychrome de la dormition de la Vierge (1495 ?)
- le "Pas de l'Ange" qui est issue d'une légende qui raconte qu'un ange aurait laissé l'empreinte de son pied sur la pierre après être venu donné le nom de "Sainte Trinité" à l'abbatiale. Il est de tradition de faire un vœu en touchant la pierre. Le monument gothique qui l'encadre a été commandé en 1420.
- la sépulture de Guillaume de Volpiano mort à Fécamp en 1031.
- l'orgue
Le vaste intérieur de l'abbatiale
Le Pas de l'Ange
Retable de la chapelle Notre-Dame du Bon Secours
Le Palais Bénédictine :
Il surprend avec son architecture exubérante qui mélange gothique et renaissance tout en s'inspirant de certains châteaux de la Loire. Il a été construit en 1892 à la demande d'un négociant en vin et collectionneur d'art, Alexander Prosper le Grand, qui avait redécouvert en 1863 la formule de fabrication d'une liqueur inventée par un moine de l'abbaye de Fécamp en 1510 et qu'on croyait à jamais perdue depuis la Révolution française ....
Le Palais abrite à la fois un musée d'art sacré et la distillerie.
Le palais a été réalisé d'après les plans de l'architecte Camille Albert qui a beaucoup œuvré à Fécamp. Par exemple, la villa Vincelli près de la Bénédictine et, dans un autre genre, près de la gare SNCF, il y a le bâtiment qui abrite la Caisse d'Epargne.
Les maisons de pêcheurs :
Il suffit de se promener dans les rues situées derrière le port pour trouver de nombreuses petites habitations si caractéristiques du pays cauchois. Certaines sont même construites par série de 2, 3, etc ...
Fécamp, rue de Mer
D'autres maisons remarquables :
- "L'ancien Hôtel du Grand Cerf" achevé de construire en 1675. Transformé en maison du patrimoine depuis 2005, il se trouve sur le côté sud de l'abbatiale de la Trinité, au n° 10 de la rue des Forts.
- une belle maison à pans de bois au n°65 de la rue des Arquaises.
- la villa Emilie sise au n° 2 bis de la rue Théagène Boufart : construite en 1907, elle est de style "Art Nouveau".
Le port :
Un peu d'histoire : le port de Fécamp a été créé au 11ème siècle. On y péchait le hareng et, à partir du 16ème siècle, la morue. Au 19ème siècle les bateaux partaient plusieurs mois sur les grands bancs de Terre-Neuve au large du Canada (Terre-neuvas). Fécamp a été le premier port morutier français à partir de la moitié du 19ème siècle, dépassant Granville, jusque dans les années 70. C'est dans les années 80 que la pêche à Terre-Neuve a cessé.
De nos jours, le port de Fécamp remplit 3 fonctions : plaisance, commerce (250 000 tonnes de marchandises y ont transité en 2018) et pêche avec une quarantaine de chalutiers encore en activité (2 562 tonnes de marchandises vendues à la criée en 2019).
En longeant le bassin Bérigny puis le port de plaisance, on parvient à la digue-promenade qui s'étire le long de la grande plage de galets (baignade surveillée l'été).
Pour se rendre de l'autre côté du port et aller sur la jetée nord au bout de laquelle se trouve le phare de Fécamp, il faut emprunter le pont Gayant qui est derrière l'office du tourisme.
Le Mil'Pat est un ancien langoustinier construit en Bretagne en 1962. Aujourd'hui, l'association, qui en est le propriétaire, propose des excursions en mer.
Le cap Fagnet (110 m d'altitude et point culminant de la côte d'Albâtre) :
Il faut y monter en empruntant "la sente aux matelots" dont le tracé remonte à la période gallo-romaine. D'ailleurs, une partie du pavage est encore visible sur la partie haute du chemin. C'est aussi par là que passe le GR 21. Arrivée en haut, on peut, d'une part, y admirer le panorama sur la côte d'Albâtre et, d'autre part, visiter la chapelle Notre-Dame de Salut édifiée au 13ème siècle et plusieurs fois remaniée depuis avec, à l'intérieur, de nombreux ex-votos offert par des marins en remerciement, suite à un péril et à un vœu exaucé. Actuellement, elle est fermée pour cause de travaux de sécurisation du site.
A savoir : c'est à hauteur du n°70 du quai Guy de Maupassant que débute de "la sente aux matelots".
Chapelle Notre-Dame de Salut
A voir si vous avez du temps :
Le musée de la pêcherie
La visite commence au cinquième et dernier étage par une vue panoramique à 360 degrés sur la ville puis ce sont les explications sur l'histoire de Fécamp, de la pèche aux harengs et à la morue (l'aventure des terre-neuvas), etc ....
Belle balade
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Randonnée d'Etretat à Fécamp en suivant le GR21
Visiter Etretat et ses falaises en une journée
Visiter Le Havre en une journée
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