Poitiers, les lieux incontournables à visiter

Poitiers, c'est un peu comme un trésor qu'on découvre quand on ne s'y attend pas. Notre Dame la Grande, le baptistère Saint-Jean, la cathédrale Saint-Pierre, Notre Dame de Saint-Hilaire le Grand, etc .... Des joyaux qui brillent de mille feux. On est ébloui. Il faut aller les découvrir car Poitiers est une ville bien trop discrète pour étaler sa beauté au grand jour. 

Comment venir à Poitiers :

• En train (compter environ 1h25 de temps de trajet en TGV au départ de Paris pour une distance de 340 km) : 

Pour les horaires de trains, cliquez ici

• En bus :

Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Poitiers :

Pour plus d’informations sur Flixbus, cliquez ici

Pour plus d’informations sur BlablaCar Bus, cliquez ici

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

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Cartes de la ville 

L'office de tourisme se trouve au n°45 de la place Charles de Gaulle, en face de l'église Notre Dame La Grande, à plus d'1 km à pied de la gare SNCF. Sachez que l'escalier monumental construit au 19e siècle pour rejoindre la ville haute depuis la gare ne compte pas moins de 141 marches. Mais, sur la gauche en sortant, il y a des escalators qui permettent de s'affranchir de la moitié d'entre elles ....

Pour consulter le dépliant sur Poitiers distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Poitiers sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Poitiers et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

Se déplacer dans Poitiers :

Les transports en commun de la ville sont assurés par une régie sous le nom commercial de Vitalis.

Pour plus d'informations sur les lignes, les horaires et les prix des tickets, cliquez ici

A savoir : le centre historique de Poitiers est très étendu et, de plus, il y a une ville haute et basse donc il faut prévoir de marcher beaucoup si vous décidez de ne pas emprunter le bus de ville.

Pour lire mon article de blog consacré au passé de la ville, cliquez ici

(91 000 habitants environ en 2024)
Labellisée ville d'art et d'histoire en 1985

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé en 1966 d'une superficie de 47 hectares qui permettait de sauver et de mettre en valeur le patrimoine bâti historique tout en l'adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. En 1970, il passait à 66 hectares puis, en 2013, il a été étendu jusqu’à la limite des remparts médiévaux, entre les rivières Clain et Boivre, pour atteindre une surface de 184 hectares ce qui en fait un des plus vastes de France.

Les principaux monuments de Poitiers à voir sont :

Au centre :

- L'église romane de Notre-Dame la Grande :

Sa construction a débuté en 1030 et la dédicace a eu lieu le 9 juillet 1086. Cependant, quelques années plus tard, les travaux ont repris pour agrandir la nef.

Quelques chiffres : elle mesure près de 57 mètres de long, 13 m de large et 16,50 m de hauteur sous voûte.

A l'extérieur, elle présente une magnifique façade romane réalisée vers 1115-1130 qui illustre l'histoire du Salut. L'écrivain britannique, John Ruskin, la compara à une "véritable bible des pauvres". 

A l'intérieur, la majorité des peintures date de la seconde moitié du 19e siècle. Néanmoins, dans le chœur, on peut encore voir les restes d'une fresque ancienne du 11e siècle sur la voûte. D'autres subsistent dans la crypte mais, pour des raisons de conservation, son accès est interdit au public.
A ne pas manquer : une mise au tombeau du 16e siècle dans la chapelle Sainte-Anne du Fou, la statue de Notre Dame des Clés en bois polychromé de la fin du 16e siècle dans le chœur, le groupe statuaire de la "Sainte Parenté" en pierre polychromée de la fin du 15e - début 16e siècle, etc ....

A savoir : t​ous les soirs de la mi-juin à la mi-septembre ainsi que durant les vacances de Noel, un spectacle de polychromie l'illumine à la tombée de la nuit pour recréer les couleurs qui existaient au Moyen Age.

Façade occidentale sculptée (12ème siècle)

Notre Dame des Clefs 

- Le palais des comtes de Poitou - Ducs d’Aquitaine :

A l'intérieur, il abrite une des plus grandes salles romanes de France (50 m de long) qui servait de salle d'apparat. Réalisée au 12e siècle, elle fut modifiée à partir de 1388 à la demande du duc de Berry qui fit reconstruire le chevet méridional et ajouter, à côté, un donjon appelé tour de Maubergeon.

A savoir : l'accès à la grande salle est gratuit.

Derrière le palais, dans le square Jeanne d'Arc, on peut voir des vestiges du rempart gallo-romain qui sont adossés à l'édifice.

Tour Maubergeon

Salle d'apparat du palais des comtes de Poitou - Ducs d’Aquitaine

- L'église Saint-Porchaire :

Le clocher-porche avec ses sculptures date du 11e siècle. Quant à la nef et le chœur, ils ont été reconstruits au début du 16e siècle.

A ne pas manquer à l'intérieur, le tombeau de Saint Porchaire (coffre-reliquaire du 10e siècle).

Le clocher-porche de l'église Saint-Porchaire s'élève à 24 m de hauteur

A l'est de la ville :

- le baptistère Saint-Jean : c'est le monument exceptionnel qu'il faut voir.

Edifié au 4e ou 5e siècle (?) et profondément remanié au 7e siècle (entre 630 et 700), c'est le plus ancien édifice religieux de la ville, voire de la France.

A l'intérieur, outre une collection remarquable de sarcophages mérovingiens, on peut y voir une piscine baptismale de forme octogonale datée du 5e siècle dans laquelle l'immersion complète a été pratiquée jusqu'au 8e siècle et, sur les murs, des peintures romanes (fin du 11e siècle) et gothiques (13e siècle).  

Pour plus d'informations sur les conditions de visite, cliquez ici

Au centre, la piscine baptismale

- Le musée Sainte-Croix :

Il se trouve juste à côté du baptistère et détonne par son architecture contemporaine. C'est d'ailleurs ce qui lui a permis d'obtenir le label "Patrimoine du 20e siècle" en septembre 2015.

A l'intérieur, on peut y voir des peintures mais il y a aussi des salles consacrées à la préhistoire, à la période gallo-romaine, à la sculpture médiévale ainsi qu'à ... Camille Claudel.

Pour plus d'informations, cliquez ici

- La cathédrale Saint-Pierre :

Sa construction a débuté vers 1160 pour s'achever en 1379, année de sa consécration.

Quelques chiffres : elle mesure près de 100 mètres de long, 50 m de large au niveau du transept et 28 m de hauteur sous voûte dans la nef.

A l'extérieur : les tours, achevées au 16e siècle, atteignent 50 m de haut et la façade occidentale est ornementée de 3 grands portails sculptés du 13e siècle dont le tympan de celui du centre représente le thème du Jugement dernier. 

La façade occidentale aux trois portails sculptés est encadrée par deux grandes tours 

A voir à l'intérieur : 

• des peintures murales gothiques de la fin du 13e siècle dans le transept sud qui laissent imaginer une cathédrale entièrement peinte au Moyen-Age.
• les trois vitraux historiés du 12e siècle du chevet plat dont celui de la Crucifixion qui est une des plus anciennes verrières du monde chrétien (datée vers 1160-1170) encore à son emplacement d'origine.
• les plus anciennes stalles conservées en France (milieu 13e siècle) composées de 74 sièges en bois de chêne.
• l'orgue Clicquot installé en 1791 qui a la réputation d'être l'un des plus exceptionnels de France.

Les voûtes croisées d'ogives sont bombées ce qui est caractéristique du style angevin

Le vitrail roman de la Crucifixion (12e siècle)

- L'église Sainte-Radegonde :

A l'extérieur, le clocher-porche roman, haut de 33 mètres, date du 11e siècle alors que le portail de style gothique flamboyant a été réalisé au 15e siècle.
A l'intérieur, la nef a été élevée au 13e siècle. Elle est éclairée par des vitraux historiés dont certains sont du 13e et du début du 14e siècle. Le chœur, qui date du 11e siècle, a conservé des chapiteaux romans ainsi que des peintures gothiques qui, malheureusement, ont été très retouchées au 19e siècle. Quant à la crypte, elle renferme le tombeau de Sainte-Radegonde qui est toujours un lieu de pèlerinage (présence de nombreux ex-votos).

Cette dernière était l'épouse du roi Clotaire I, fils de Clovis, mais, en raison de sa violence, elle a fini par fuir pour aller s'établir à Poitiers. C'est là qu'elle a fondé, entre 552 et 557, le premier couvent de moniales dans le royaume de France, l'abbaye Sainte Croix, et consacrée sa vie aux pauvres et à la prière.
A savoir : à quelques pas de l'église, au n°11 de la rue Carolus, on peut parfois visiter sa cellule - la chapelle du Pas de Dieu - où elle vivait et priait. L'édifice a été reconstruit au début du 20e siècle.

Devant l'église Sainte-Radegonde, entouré de murets, on peut voir un parvis de justice qui date du 15e siècle. Sur les bancs en pierre, s'asseyaient les religieux qui devaient juger. 

- L'Hypogée des Dunes (14 rue du Père de la Croix) :

Il ne se visite pas mais on peut apercevoir des sarcophages mérovingiens dans le jardin.  L'hypogée est une sépulture souterraine et celle-ci, qui a été découverte lors de fouilles entreprises au 19e siècle, date du 7e - 8e siècle. Pour la protéger, un édifice de style gallo-romain a été construit en 1908.

- le dolmen de la Pierre Levée :

Il se trouve à environ 600 m de l'hypogée des Dunes et son origine remonte à la période néolithique.

Au sud de la ville :

- les vestiges d'un amphithéâtre datant du 1er siècle après J.- C. au n°6 de la rue Bourcani.

Construit sur un plan elliptique et mesurant près de 140 m de longueur, il pouvait accueillir entre 34 et 35 000 spectateurs ce qui en faisait un des plus grands du monde antique. Il fut malheureusement démoli au 19e siècle.

- L'église Saint-Hilaire le Grand :

Elle s’élève à l'emplacement présumé du tombeau du 1er évêque de Poitiers, Saint-Hilaire, qui combattit l'arianisme et qui est décédé vers 368.

L'église actuelle a été construite au 11e siècle mais la nef a été entièrement refaite au 19e siècle à la suite aux dégâts causés lors de la période révolutionnaire. C'est donc le chœur qui conserve une belle architecture romane et où on peut y voir des chapiteaux sculptés ainsi que des vestiges de peinture.
En 1998, elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France car Poitiers était une étape importante sur la via Turonensis ou voie de Tours.

Peintures murales du 11ème siècle représentant des saints

- Le parc de Blossac :

Aménagé durant la seconde moitié du 18e siècle, il s'étend sur 9,5 hectares et une partie des remparts du 12e siècle lui sert de mur de soutènement. Pour les voir, il faut emprunter le boulevard Sous Blossac.

- La tour de Vouneuil et une partie relativement bien conservée des remparts du 12e siècle sont visibles en empruntant la rue des Douves puis un sentier qui la longe en direction de la rivière de la Boivre (on se trouve à l'extrémité sud du centre historique de Poitiers).
Il y a d'autres vestiges de l'enceinte le long du boulevard sous Blossac qui part en face de la rue des Douves.

Au nord :

- la tour du Cordier (au milieu du rond-point de la porte de Paris)

C'est un vestige de l'enceinte médiévale.

- L'abbatiale de Montierneuf :

Située sur les bords du Clain, sa construction débuta au 11e siècle. A l'intérieur, on peut voir de beaux chapiteaux romans. 

Bas-côté nord 

- Au n°36 de la rue Jean Bouchet se trouve une maison dont la façade romane du 12e siècle a été conservée.

- L'église Saint-Germain (12e siècle)

Et puis n'hésitez pas à vous balader dans le centre historique pour y découvrir les maisons à pan de bois (Grand'Rue, rue des Chaines, rue des Trois Rois, rue Saint-Germain, etc ... ) 

Rue des Trois Rois

A l'angle des rues Jean Bouchet et de Saint-Germain

A l'angle des rues de Champagne et de Saint-Germain

Dans la rue de la Chaîne

A l'angle des rues des Vieilles Boucheries et de la Regratterie

Il y a aussi de beaux hôtels particuliers à voir tels que :

- l'hôtel Geoffroy d'Estissac (vers 1520)

- l'hôtel Berthelot (1529) au n°24 de la rue des Chaines

- l’hôtel Pélisson (1557) au n°9 de la rue du Marché Notre Dame

- l’hôtel Jean Beaucé (1554) au n°1 de la rue Lebascle

- l’hôtel Fumé (fin 15e - début 16e siècle) de style gothique flamboyant au n°8 de la rue René Descartes.

A noter que la Grand'Rue a été tracée sur l’emplacement du décumanus romain (axe nord - sud de circulation). 

Maison des Trois Clous (15e siècle) 

A l'angle de la Grand'Rue et de la rue Riffault

Poitiers, hôtel Barbarin (16e siècle) 

Bonne visite

Voir aussi mon article en cliquant sur le lien suivant :

De Poitiers à Saint-Savin sur Gartempe en passant par Chauvigny

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