Moissac, les lieux incontournables à visiter dans le Tarn et Garonne

A la découverte de la ville de Moissac

Coincée entre les côteaux où pousse le fameux raisin de table "chasselas" et la rivière Tarn, Moissac est surtout connue pour être un haut-lieu de l'architecture romane en France avec le portail de l'Apocalypse et le vaste cloître de l'ancienne abbaye Saint-Pierre. Mais, il y a bien d'autres curiosités à découvrir. Alors, prêt à explorer Moissac ?

Conseils pratiques pour visiter Moissac 

En train, compter en temps de trajet :
- 4h00 depuis Paris Montparnasse (590 km) avec un changement à Agen
- 1h00 depuis Toulouse

Pour les horaires de trains, cliquez ici

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

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L'office de tourisme se trouve à côté de l'abbaye, à 700 m à pied de la gare SNCF.

Pour consulter le plan de Moissac édité par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Moissac sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Moissac et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

- Le bistrot gourmand "Le Florentin" sur la place de l'abbatiale

• le marché couvert (sous la halle de Paris)

Il a lieu tous les jours de l'année du mardi au dimanche de 8h à 12h30 toute l'année.

• le marché de plein vent

Il a lieu tous les samedis et dimanches matin sur la place des Récollets de 7h à 13h. Vous pourrez en profiter pour y découvrir les différents produits du terroir en fonction des saisons : foies gras, magrets et confits de canard, vin de noix, melons du Quercy, chasselas, pruneaux, etc ....

Pour la consulter, cliquez ici

Portail de l'Apocalypse

Brève histoire de Moissac

Présence d'un pont gallo-romain à l'endroit d'un ancien gué du Tarn  

628 : fondation d'un monastère bénédictin par un moine venu de l'abbaye de Saint Wandrille.

Peu à peu, une ville va se développer tout autour (bourg monastique) et profiter des voies de commerce que sont le Tarn et la Garonne.

1042 : l'abbaye est ruinée par le comte de Lomagne.

A la suite de cette destruction, le comte de Toulouse fait appel aux Clunisiens pour la restaurer.

1047 : entrée de Moissac dans l'ordre de Cluny et l'abbé Odilon y installe un de ses moines, Durand de Bredon.

29 juin 1053 : le comte de Toulouse remet officiellement l'abbatiat de Moissac à Hugues, abbé de Cluny.  

L'abbé est coseigneur de la ville de Moissac avec le comte de Toulouse.

Mai 1096 : le pape Urbain II vient visiter l'abbaye.

1188 : incendie qui ravage toute la ville.

14 août - 8 septembre 1212 : l'armée commandée par Simon de Montfort assiège Moissac dans le cadre de la croisade des Albigeois; les Moissagais se rendent et livrent les soldats qui défendaient la ville pour le comte de Toulouse et ces derniers sont tous exécutés.

1221 :  les habitants se structurent et instaurent un consulat. 

14e siècle : édification d'une enceinte.

1349 : épidémie de la peste

1360 : à la suite du traité de Brétigny, Moissac devient anglais et le restera pendant 10ans 

23 juillet 1370 : la ville redevient française après un siège victorieux

1404 : nouvelle épidémie de peste

Au 16e siècle, on recense 8 000 habitants.

Novembre 1651 : durant "la Fronde", la ville est occupée par des troupes espagnoles alliées à Condé.

Eté 1652 : Moissac est reconquise par l'armée royale.

Apogée du port au 18e siècle avec l'exportation de la farine réputée du bas Quercy et du vin.

1791 : la Révolution ferme l'abbaye et la vend comme bien national.

12 mars 1856 : inauguration du canal de la Garonne (Toulouse - Bordeaux).

1856 : arrivée du chemin de fer dont la construction a failli démolir le cloitre !

19e siècle : démolition des enceintes pour y aménager des boulevards sur leur emplacement.

Fin 19e, la vigne à vin est remplacée par la culture du chasselas

Nuit du 3 au 4 mars 1930 : dramatique inondation du Tarn qui cause la destruction de nombreuses habitations (120 morts et 6 000 sans-abris); un grand élan de solidarité national va permettre la reconstruction des quartiers détruits tout en adoptant le style art-déco. 

1971 : le chasselas de Moissac reçoit le label AOC (Appellation d’Origine Contrôlée).

2 décembre 1998 : le cloître et le tympan de l'abbatiale Saint Pierre au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

VISITE DE LA VILLE 

13 748 habitants - chiffre de l'INSEE en 2021
Labellisée "ville d'art et d'histoire" depuis mars 2012
Classée "Grand site d'Occitanie" depuis 2019

Fondée au 7e siècle, l'abbatiale carolingienne est démolie au 11e siècle à la demande de l'abbé Durand de Bredon, le 1er abbé clunisien. Il fait reconstruire par-dessus un nouvel édifice de style roman qui est consacré le 6 novembre 1063. L'abbé Ansquitil, durant le premier quart du 12e siècle, commandite de grands travaux parmi lesquels il y a le clocher-porche et le cloître.

Grâce à son rattachement à Cluny, l'abbaye connait son apogée aux 11e et 12e siècles. 

Au 15e siècle, de grands travaux sont entrepris qui concernent une grande partie des bâtiments conventuels et l'abbatiale. Ainsi, la partie haute en briques avec les fenêtres en arc brisé et les voûtes croisées d'ogives datent de la mi 15e siècle. 

Vue de l'extérieur, on peut facilement différencier la partie romane de l'abbatiale qui est en pierre de la partie gothique qui est en brique. 

Au Moyen Age, les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle venaient y vénérer les reliques sacrées avant de traverser le Tarn et de continuer leur route. 

Le clocher porche

Erigé entre 1115 et 1130, il est fortifié en 1180.

Le tympan est sculpté en 1120 et son message, qui est visible par tous, est celui du Christ ressuscité. En effet, c'est la représentation du texte de l'Apocalypse de Saint-Jean, dans lequel il est écrit qu'il a vu s'ouvrir les cieux, et que le Christ est apparu assis sur un trône entouré des quatre vivants et de 24 vieillards portant des vêtements blancs, une coupe de parfum et un rebec (c'est l'ancêtre du violon).

Au-dessus du narthex, il y a une salle qui servait probablement de chapelle. L'architecture du lieu pourrait évoquer la "Galilée" clunisienne car, symboliquement, elle assurait la transition entre le monde terrestre (narthex) et le monde céleste (clocher). Avec sa forme carrée et ses 3 ouvertures par côté, elle représentait la "Jérusalem céleste" décrite pas Saint-Jean dans l'Apocalypse ". Attention, cet espace n'est visible que dans le cadre d'une visite guidée (voir plus bas).

A voir à l'intérieur de l'abbatiale

- les peintures d'origine
- un beau Christ roman en croix (début 12e siècle)
- le chœur entouré d'une clôture en pierre sculptée du début du 16e 
- une Vierge de pitié (1476) et, de l'autre côté de la chapelle, un petit vitrail de Chagall
- une fuite en Egypte datant de la fin du 15e siècle
- une mise au tombeau en noyer polychrome (1485)
- l'orgue de Cavaillé Coll (19e siècle)

Christ roman avec, en arrière-plan, la peinture d'origine 

Le cloître (accès payant)

Un pilier porte une inscription qui indique l'année 1100. Elle pourrait désigner celle de la fin de la construction du cloître qui aurait été commandité par l’abbé Anquistil.

Ses quatre galeries s'ouvrent sur le jardin par des arcades soutenues par des colonnes ornées de chapiteaux historiés ou décoratifs. Il y en a 76 et ils représentent soit des végétaux, soit des animaux plus ou moins fantastiques ou bien encore des scènes de la Bible.

C'est le plus ancien cloitre historié du monde mais aussi l'un des plus grands et parmi les mieux conservés.

Pour toutes les informations concernant la visite du cloitre, cliquez ici

Pour ceux qui seraient intéressés par une visite guidée du cloître et de la salle haute du clocher-porche, vous trouverez les horaires et les tarifs dans le lien cliquable ci-dessus.

La tour de l'Hôtellerie Sainte Foix

Elle était réservée aux hôtes de marque. A l'intérieur, il y a une petite chapelle romane dont les conditions de visite sont restreintes car elle est décorée de fresques datant du début du 12e siècle. Elles représentent sur la voûte un arbre de Jessé et un Christ entouré du tétramorphe et sur les murs des prophètes et dans les arcatures les apôtres.

Les maisons à pans de bois

On en recense plus d'une trentaine. Elles ont été bâties après la guerre de Cent Ans et on peut les voir principalement dans les rues Tourneuve, Derua et Tortueuse.

Comme il n’y a pas de carrières de pierre à proximité de Moissac, c'est la raison pour laquelle les maisons ont été construites avec des pans de bois ou de la brique.

A la suite de la dramatique inondation de la nuit du 3 au 4 mars 1930, il a fallu reconstruire rapidement, plus solidement, et c'est dans le style "art déco" de l'époque qu'une centaine de maisons ont été bâties. Cette forme d'architecture privilégie les façades aux lignes épurées et symétriques avec l'utilisation de matériaux modernes comme le béton et le fer forgé. Les pans coupés ou arrondis sont préférés aux angles droits.

Le hall de Paris sur la place des Recollets et l'Uvarium en sont de beaux exemples :
 - le hall de Paris (1933) : il a été édifié grâce aux dons de la ville de Paris et son architecture, décorée de grappes de raisins, est un mélange de briques et de béton.
  - l'Uvarium* (1932) : ce kiosque de forme octogonale, qui est décorée de belles fresques colorées à l'intérieur, a été transformé en restaurant.

* Il faisait partie du projet du maire qui, dans les années 1930, voulait que sa ville devienne une station "uvale" (du latin uva = raisin) pour venir y faire des cures de chasselas en raison de ses vertus thérapeutiques.  

Ce serait la plus ancienne église de France mais, de nos jours, sa localisation est peu enviable car elle est quasiment accolée à la ligne de chemin de fer ! Lors de fouilles archéologiques, on a retrouvé des vestiges de bains antiques du 3e - 4e siècle ce qui voudrait dire qu'elle a été élevée sur l'emplacement d'un balnéaire complet d'une villa gallo-romaine. 

Initié par l'empereur lors de son passage à Moissac le 29 juillet 1808, il a été il a été inauguré le 9 décembre 1824.

A l'époque gallo-romaine, un pont en pierre permettait de traverser le Tarn à pied sec mais sa présence n'a été attesté sur aucun document. Cependant au 14e siècle, il est écrit que des réparations avec du bois ont été effectuées à la suite de dégâts causés par des crues. Un pont existait donc bel et bien. Depuis sa destruction en 1567 pour empêcher une attaque des Protestants, la traversée du Tarn était assurée par un bac.

Son origine remonte à l'année 1474. Depuis, il a connu plusieurs modifications surtout entre le 17e et le 19e siècle, période durant laquelle il est devenu le plus grand moulin du sud*ouest car la qualité de la farine du bas-Quercy était réputée. Au 20e siècle, il a été transformé en hôtel pour les curistes durant les années 30. Durant la seconde guerre mondiale, il a accueilli 500 enfants juifs entre 1939 et 1943 et, de nos jours, c'est redevenu un hôtel.

Il a été creusé au milieu du 19e siècle pour compléter le canal du Midi qui relie Sète à Toulouse et permettre aux bateaux d'éviter la navigation difficile sur la Garonne entre Toulouse et Bordeaux. Entre l'Atlantique et la Méditerranée, le canal des deux mers était né. 

Inauguré en 1856, il mesure 193 km de long et est doté de 143 ouvrages d'art dont 53 écluses. Son trafic de marchandises a rapidement été concurrencé par l'arrivée du chemin de fer. Toutefois, il y a eu du fret jusqu'en 2000 et, depuis, sa vocation s'est entièrement orientée vers le tourisme fluvial.

A Moissac, outre le port de plaisance, les curiosités inhérentes au canal sont le pont tournant Saint-Jacques et surtout le pont canal du Cacor qui se trouve à 3 km en aval. Il est accessible en empruntant les berges aménagées le long du Tarn ou l'ancien chemin de halage du canal aménagée en voie verte a voie verte. Bâti entre 1842 et 1846 et formé par 15 arches appareillées avec des briques foraines et de la pierre du Quercy, il franchit la rivière sur une distance de 356 m. C'est le troisième plus grand pont canal en France après ceux de Briare et d'Agen.

Le point de vue du Calvaire

En partant de l'abbaye Saint-Pierre, il faut marcher sur une distance de 800 m et s'affranchir d'un dénivelé positif de 70 m pour arriver à ce belvédère de la ville qui vous permettra de profiter d'un beau point de vue Moissac et la vallée du Tarn. 

Le GR 65

Grâce à la présence de l'abbaye Saint-Pierre, Moissac était une étape importante pour les très nombreux pèlerins qui s'aventuraient au Moyen Age sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Aujourd'hui, c'est le GR 65 ou via Podiensis qui a repris peu ou prou son tracé et que des milliers de marcheurs empruntent chaque année.

Sachez qu'une maison du pèlerin a ouvert ses portes au n°4 de la rue de l'Abbaye.

Pour plus d'informations sur la maison du pèlerin, cliquez ici

Pour télécharger le guide du pèlerin sur le GR 65 dans le Tarn et Garonne, cliquez ici

Pour dormir, pensez au gîte de l'Ancien Carmel de Moissac :

Pour réserver votre nuit dans l'Ancien Carmel, cliquez ici 

Il se trouve sur le sentier du Calvaire qui mène au point de vue éponyme (voir plus haut).

Le Tarn 

Quand on se promène sur les berges du Tarn, on a du mal à imaginer que cette rivière a longtemps été une voie commerciale très importante car, de l'Antiquité jusqu'à l'arrivée du chemin de fer au 19e siècle, on utilisait principalement les voies d'eaux pour transporter les marchandises. Ainsi, depuis le port de Moissac, les bateaux à fond plat pouvaient remonter jusqu'à Gaillac ou bien rejoindre la Garonne pour partir vers Bordeaux où leur chargement pouvait être embarqué dans des navires de haute mer. On exportait principalement du vin, des fruits, du bois, de la farine, etc .... A la remontée, les bateaux étaient chargés de métaux, de produits de luxe, d'épices, de produits des colonies comme le sucre, etc ....

Le chasselas de Moissac

C'est le nom d'un cépage qui a été planté à partir de la seconde moitié du 19e siècle pour produire du raisin de table. Facilement reconnaissable sur les étals des magasins et des marchés avec son grain doré et translucide, il est récolté à la main par les chasselatier(e)s durant une une période de trois mois qui commence début septembre.

Après avoir reçu le label AOC en 1971, il a obtenu celui d'AOP délivré par l'Europe en 1996.

Bonne visite

Voir aussi mes articles en cliquant sur les liens suivants :

Montauban, les lieux incontournables (à 28 km de Moissac)

Agen, les lieux incontournables à visiter (à 42 km de Moissac)

Toulouse, les lieux incontournables à visiter (à 79 km de Moissac)

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