Voilà pourquoi visiter Bourg en Bresse serait une bonne idée
Bourg en Bresse doit la plus grande partie de sa notoriété touristique à une belle histoire d'amour. En effet, l'archiduchesse d'Autriche, Marguerite, a fait construire un monastère pour honorer la mémoire de son époux bien-aimé, Philibert de Savoie, qu'elle a rejoint dans la mort. Les deux tombeaux ainsi que celui de Marguerite de Bourbon, la mère de Philibert, sont tout simplement magnifiques dans leur style gothique flamboyant et l'église qui les abrite n'en vaut pas moins le détour. Et, comme Bourg en Bresse dispose d'un centre-ville avec quelques curiosités intéressantes, on en profitera pour aller s'y balader avant ou après la visite du monastère de Brou que certains s'amusent à surnommer le "Taj Mahal" français.
Comment venir à Bourg en Bresse :
En train (compter environ 1h50 de temps de trajet en TGV depuis Paris gare de Lyon pour une distance de 400 km) :
Pour les horaires de trains, cliquez ici
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
Avec le comparateur de trajets OMIO, vous avez la possibilité de trouver tous les horaires, les trajets les plus rapides et comparer les meilleurs prix parmi plusieurs centaines de compagnies de transport :
Pour utiliser Omio, cliquez ici
Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve au n°6 de l'avenue Alsace Lorraine, à 850 m à pied de la gare SNCF. On vous y donne un dépliant dans lequel se trouve un parcours qui permet de découvrir les principales curiosités de la ville.
Pour consulter le plan de Bourg en Bresse distribué par l'office de tourisme, cliquez ici
Pour consulter le plan de Bourg en Bresse sur OpenStreetMap, cliquez ici
Pour afficher Bourg en Bresse et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici
Météo :
Pour la consulter, cliquez ici
Façades de maisons dans la rue Bourgmayer
Avant le 13e siècle, on ne sait pas grand-chose ....
Mars 1251 : 1ère charte de franchise attribuée à la ville.
1272 : à la suite au mariage entre Sybille de Bâgé et Amédée de Savoie, la ville est rattachée au comté de Savoie.
1348 : épidémie de peste qui décime la population.
Fin 15e - début 16e : agrandissement des fortifications.
1501 : Marguerite d'Autriche épouse Philibert II de Savoie.
Portrait de Marguerite d'Autriche réalisé par Bernard van Orley vers 1515 - 1518
(musée du monastère royal de Brou)
1506 : début de la construction du monastère de Brou
1536 - 1559 : occupation française durant laquelle le roi François Ier fait moderniser l'enceinte (c'est la conséquence d'une énième guerre en Italie qui oppose la France à l'Espagne).
3 avril 1559 : Traité de Cateau Cambrésis : la France restitue la Bresse au duché de Savoie.
1569 : le duc de Savoie fait construire une citadelle pour faire face à la menace militaire française. Elle sera entièrement démolie en 1611.
13 août 1600 - 9 mars 1601 : siège de Bourg par les troupes françaises.
17 janvier 1601 : traité de Lyon qui met fin à la guerre lors duquel le duc de Savoie cède à la France la Bresse, Bugey et Gex après avoir perdu la guerre contre la France.
18e siècle : les remparts sont abattus.
1781- 87 : construction de l'Hôtel Dieu.
26 février 1790 : la Révolution créé le département de l'Ain et c'est Bourg qui en est la préfecture.
1850 : 10 000 habitants.
1857 : arrivée du chemin de fer.
19 juin 1940 - 4 septembre 1944 : occupation allemande.
1955 : la ville change de nom pour celui de Bourg en Bresse.
40 000 habitants environ en 2024
Cocathédrale collégiale Notre Dame
Elle a été reconstruite entre 1505 et 1696.
C'est en 1992 qu'elle a été élevée au rang de cocathédrale par le Saint-Siège alors qu'il y a déjà une cathédrale dans le diocèse, à Ambérieu en Bugey, et que c'est là où réside l'évêque. On retrouve cette singularité dans une dizaine de villes françaises dont Dax et Fréjus.
A l'extérieur, la tour-clocher s'élève à 70 m de hauteur. Sa base est de style renaissance tandis que le dernier étage avec l'horloge a été reconstruit en 1910 suite aux dégâts commis lors de la Révolution française.
En pénétrant dans l'édifice, on est saisi par la majesté de l'édifice et l'élévation de la voûte de la nef qui atteint 18 m.
A voir à l'intérieur :
- dans le collatéral nord, la chapelle de Saint-Crépin avec les 2 volets illustrant la Cène d'un tryptique datant de 1523 (le troisième volet a été perdu) et le vitrail réalisé entre 1520 et 1530 représentant les scènes du martyr de Saint-Crépin et Crépinien.
- dans le chœur, les 52 stalles superbement sculptés dans du bois de chêne ainsi que la clef de voûte pendante sur une longueur de 5 m.
- dans le collatéral sud, les vitraux modernes de Auclair ainsi que le retable néogothique du 19e siècle comprenant le tableau miraculeux de la Vierge à l'enfant (il aurait été trouvé dans le tronc d'un saule par un berger au 14e siècle) et la statue de la Vierge Noire (elle a été fabriquée avec le bois du saule sauf la tête qui a été remplacée après les dégâts causés par la Révolution).
Vitrail de Auclair représentant les martyrs de Lyon
Des maisons à pans de bois
Elles se trouvent principalement dans les rues Basch, du Palais et Jules Migonney.
A l'angle des rues Gambetta et Bach, la demeure Hugon (1496)
La maison Gorrevod (15e siècle)
Maisons médiévales du 15e siècle avec encorbellements dont les poutres datent de 1378
Des hôtels particuliers
Ils datent du 17e et 18e siècle et se trouvent surtout dans les rues Bourgmayer et Teynière.
Hôtel de Bohan (1730-40)
Hôtel Marron de Meillonas (1774)
Hôtel Cabuchet (1771)
L'apothicairerie
Elle fait partie de l'Hôtel Dieu et peut se visiter (se renseigner sur les dates et les conditions auprès de l'office de tourisme).
Il est situé à 1,4 km à pied de l'office de tourisme ou à 1,3 km de la cocathédrale.
L'accès au monastère est payant et sachez qu'il faut comptez environ 2 heures de visite.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Marguerite d'Autriche décide de faire construire une église pour abriter le tombeau de son époux bien-aimé, Philibert de Savoie, avec qui elle a vécu plus de 3 ans, ainsi qu'un monastère pour que les moines augustins puissent prier sept fois par jour pour le salut de son âme.
Un peu d'histoire :
Le père de Marguerite est Maximilien d'Autriche, empereur du Saint-Empire Romain Germanique et sa mère est Marie de Bourgogne, la fille de Charles le Téméraire.
1506 : début de la construction des bâtiments du monastère de Brou.
Après la mort de son mari, Marguerite est partie pour les Flandres dont elle est devenue la régente jusqu'à son décès survenu le 30 novembre 1530. Elle n'est plus jamais revenue à Bourg mais elle en a supervisé les travaux.
1513 - 1532 : édification de l'église Saint-Nicolas de Tonentin de style gothique flamboyant.
1532 : fin des travaux.
1532 : Marguerite d'Autriche est inhumée auprès de son époux à Bourg.
Visite de l'église Saint-Nicolas de Tonentin
Elle a été construite avec la pierre blanche du Revermont et, comme il s'agissait d'un mausolée, on n'y disait pas de messe pour les paroissiens.
A voir à l'extérieur, son toit de tuiles vernissées.
A l'intérieur, un jubé sépare l'église en deux parties et le contraste est saisissant entre la sobriété architecturale de la nef et la richesse du chœur où se trouvent les trois tombeaux richement ouvragés, un retable monumental, 74 stalles sculptées en bois de chêne et des vitraux réalisés entre 1530 à 1532.
C'est le tombeau de Philibert qui est placé au centre. Il est en albâtre de Saint-Lothain et il est conçu sur 2 niveaux :
- en bas, Philibert est représenté quasiment nu, dans le corps glorieux du défunt tel qu'il est appelé à ressusciter au moment du jugement dernier : il s'agit d'un "gisant transi".
- au-dessus, Philibert parait vivant, car il est revêtu de tous les attributs de sa charge de prince et son visage est légèrement tourné vers le tombeau de son épouse : il s'agit d'un "gisant au vif" qui a été taillé dans du marbre de Carrare.
Tombeau de Philibert le Beau
A gauche du tombeau du duc de Savoie, il y a celui de sa mère, Marguerite de Bourbon, et, à droite, celui de Marguerite à la sculpture exceptionnelle, tout en dentelles de pierre. Lui aussi est en albâtre de Saint-Lothain et est à deux niveaux :
- en bas, le corps de Marguerite est représenté comme une défunte avec, toutefois, les cheveux déployés.
- en haut, elle apparait comme vivante avec la tête tournée vers son époux.
Tombeau de Marguerite d'Autriche
Tombeaux de Philibert le Beau et de Marguerite d'Autriche
Vitraux dans le choeur du monastère royal de Brou : au centre, apparition du Christ ressuscité à Marie Madeleine
Dans la chapelle Marguerite, on peut voir :
- un superbe retable finement détaillé, tout en en albâtre, illustrant les sept joies de la Vierge.
- le vitrail de l'Assomption de la Vierge.
Visite du monastère de Brou
Il s'organise autour de trois cloîtres à étage :
- le cloître des hôtes (c'est le premier quand on entre dans le monastère) : il donne accès à l'église et à l'appartement de Marguerite qu'elle n'a jamais connu.
- le cloître des moines : il donne accès à la salle capitulaire ainsi qu'au réfectoire des moines dans lequel est exposée de la statuaire religieuse ancienne dont un fragment de mise au tombeau, une remarquable sculpture de l'apôtre Paul et une splendide vierge romane du 12e siècle en bois polychrome.
- le cloître des services : il permet l'accès à tous les services utiles à la vie du monastère (cuisine, procure, etc ...) et son architecture est différent des deux autres avec sa cour de galets et son style bressan.
Fermé pendant la Révolution française, le monastère a été transformé en musée qui a été inauguré en 1922. Il abrite de très nombreux tableaux d'origine flamand, italien et français mais aussi des sculptures et du mobilier. Toutes ses œuvres d'art couvrent une période de 5 siècles et beaucoup d'entre elles sont exposées dans les anciennes cellules des moines. La visite comprend aussi la découverte des appartements du prieur aménagés au 18e siècle.
Le cloître des hôtes
Le cloître des commis
Tableau de la Déposition de croix de Defendente Ferrari (1505 - 1507)
Où bien manger à Bourg en Bresse ?
Près de l'office de tourisme se trouve une institution locale : "Le café Français"
C'est un café-restaurant ouvert depuis la fin du 19e siècle avec ses plafonds d'époque, ses fausses colonnes, ses boiseries et ses grands miroirs.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Bonne visite
N'hésitez pas à poster un commentaire, à faire part d'informations complémentaires qui pourraient intéresser les lecteurs, à partager cet article et, si vous avez des questions, je vous y répondrai. Vous pouvez également consulter ma page facebook. Aucune copie autorisée sur ce blog.
Avertissement : toutes les informations sont données à titre indicatif et n'engagent nullement la responsabilité de l'auteur.
Cliquez sur les photos en format paysage pour les agrandir.