Rouen, les lieux incontournables à visiter en Normandie
La capitale de la Normandie, Rouen, qui a longtemps été une des cités les plus importantes du royaume de France, est connue pour abriter un patrimoine architectural exceptionnel malgré les destructions occasionnées par la seconde guerre mondiale. La cathédrale peinte tant de fois par Monet, les églises Saint-Ouen et Saint-Maclou, les centaines de maisons à pans de bois font de cette "ville au cent clochers" (Victor Hugo) un site touristique à ne pas manquer d’autant plus qu’il se situe seulement à 1h20 en train de Paris. Et puis, c'est aussi un lieu de mémoire, car c'est là que Jeanne d'Arc vécut une fin tragique. Alors, si vous ne connaissez pas Rouen, n'hésitez pas à venir la visiter pour une journée ou le temps d'un week-end.
Au sommaire de cet article :
- des conseils pratiques pour vous aider à préparer votre visite
- l'histoire en résumé de Rouen
- la visite de la ville
- que voir, que faire en une journée
- que voir, que faire s'il vous reste du temps
- Quelques mots sur le port de Rouen
Comment venir à Rouen :
- En train (1h20 environ de temps de trajet depuis Paris Saint-Lazare pour une distance de 139 km) :
Pour les horaires de trains, cliquez ici
- En bus :
Depuis la loi de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Rouen :
Pour plus d’informations sur Flixbus, cliquez ici
Pour plus d’informations sur Blablabus, cliquez ici
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Où dormir ?
Personnellement, j'ai passé la nuit à "l'hôtel Mercure centre cathédrale". Bien insonorisé, petit déjeuner copieux avec beaucoup de choix et possibilité de dîner le soir sur place. Situé à deux pas de la cathédrale, il est à 1,2 km de la gare SNCF.
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Des suggestions pour des repas dans des lieux originaux
- La Cantine (n°192 rue Eau de Robec) : c'est un restaurant solidaire tenu par des bénévoles qui servent des menus tous les midis du lundi au samedi ainsi que le jeudi soir.
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- La Cabane à Mijo sur les quais de la rive gauche (sous le pont Jeanne d'Arc) : ouvert de mi-mai à mi-septembre, c'est une guinguette qui rencontre beaucoup de succès avec ses produits frais servis.
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- La Couronne (n°31 place du Vieux-Marché) : fondée en 1345, c'est la plus vieille auberge de France.
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- Le 6ème Sens : vous mangez une cuisine de qualité dans une salle voutée du 18e siècle.
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Cartes de la ville
L'office de tourisme sur l'esplanade Maurice Duchamp, à côté de l'entrée du musée des Beaux-Arts, à 500 m à pied de la gare SNCF.
Pour consulter le plan édité par l'office de tourisme, cliquez ici
Pour consulter le plan de Rouen sur OpenStreetMap, cliquez ici
Pour afficher Rouen et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici
Les musées
Ils sont gratuits (expositions permanentes) et sont fermés le lundi.
Météo :
Les Romains fondent une ville sur la rive droite de la Seine, à l'endroit où le fleuve est franchissable à l'aide d'un pont.
14 mai 841 : les Vikings détruisent Rouen lors de leur premier raid en remontant la Seine.
911 : Charles le Simple signe le traité de Saint-Clair sur Epte avec Rollon, le chef des Vikings. En échange d'un territoire qu'ils occupaient déjà, le roi de France obtient la paix avec les Vikings et Rollon accepte de se convertir au christianisme. C'est l'acte de naissance de la Normandie (pays des "hommes du nord") avec Rouen pour capitale.
Le port de Rouen commerce avec le monde scandinave puis, avec l'Angleterre, après la conquête de Guillaume le Conquérant en 1066. L'industrie drapière fait la renommée de la ville au Moyen Age.
24 juin 1204 : Rouen finit par se rendre et la Normandie est rattachée au royaume de France. C'est la prise de Château Gaillard le 6 mars après un siège de 6 mois par l'armée de Philippe Auguste qui a permis la conquête du duché au détriment du roi d'Angleterre, Jean sans Terre.
Juillet 1418 - janvier 1419 : l'armée anglaise du roi Henri V assiège Rouen qui va finir par se rendre avec pour conséquence le retour de la Normandie dans le giron de l'Angleterre.
30 mai 1431 : Jeanne d'Arc est brûlée vive. Elle avait été capturée le 23 mai 1430 sous les murs de Compiègne par un Bourguignon qui avait fini par la vendre aux Anglais et, le 14 mai 1431, à l'issu d'un procès inique, elle avait été condamnée à mort pour hérésie.
4 novembre 1449 : l'armée française reprend Rouen aux Anglais.
15 avril 1450 : la défaite anglaise lors de la bataille de Formigny consacre la perte de la Normandie.
1469 : Louis XI brise l’anneau ducal ce qui signifie la fin du duché de Normandie.
Du 15e au 18e siècle, Rouen est la seconde ville la plus peuplée de France après Paris. Son port de commerce est très actif et l'industrie textile continue de se développer.
1517 : création du port du Havre qui va peu à peu concurrencer Rouen.
17e siècle : le rouennais Cavelier de la Salle explore pour la première fois le Mississippi et permet à la France d'avoir une colonie s'étendant du golfe du Saint-Laurent jusqu'à la Louisiane.
1843 : arrivée du chemin de fer avec l'inauguration de la ligne ferroviaire Paris-Rouen.
1881 : Le Havre, la rivale normande, dépasse en nombre d'habitants la ville de Rouen.
9 juin 1940 : les Allemands entrent dans Rouen.
Rouen est bombardée plusieurs fois durant la seconde guerre mondiale mais la période la plus terrible fut "la semaine rouge" du 30 mai au 5 juin 1944 lorsque les bombardiers américains pilonnèrent la ville (ponts, triage, port) pour préparer le débarquement tout en causant la mort de 1 500 civils.
30 août 1944 : Rouen est libérée par les Canadiens.
Le port et une grande partie de la ville sont à reconstruire car plus de 8 000 logements ont été détruits.
1956 : Rouen devient la capitale de la région Haute Normandie.
1er janvier 2016 : la Normandie est réunifiée et Rouen est désignée par décret chef-lieu de la nouvelle région.
Pour lire mon article de blog détaillé sur l'histoire de Rouen, cliquez ici
114 083 habitants - chiffre de l'INSEE en 2021
Labellisée ville d'art et d'histoire en 2002
La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé* qui permettait de sauver et de mettre en valeur le patrimoine bâti historique tout en l'adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. Créé en septembre 1964, il a été approuvé par décret le 19 novembre 1986 et concernait un périmètre de 46 hectares autour de la cathédrale.
* En application d'une loi du 7 juillet 2016, le terme de "secteur sauvegardé" a été remplacé par celui de "Site Patrimonial Remarquable".
Dans le cœur historique de Rouen, on recense environ 2 000 maisons à pans de bois dont 200 datent de la période médiévale, la plus ancienne (13e siècle) occupant l'angle de la rue et du passage Saint-Amand.
Que voir en une journée
Pour vous permettre de voir les principales curiosités, voici un circuit découverte à pied de la ville ayant pour point de départ et d'arrivée la gare SNCF de Rouen Rive-Droite.
Pour consulter le détail de l'itinéraire long de 6 km environ, cliquez ici
En sortant de la gare SNCF, sur la droite, allez voir l'insolite façade de la maison du ferronnier Ferdinand Marrou qui date de 1890, au n°29 de la rue Verte.
Puis, revenez sur le parvis de la gare pour emprunter la rue Jeanne d'Arc et, après avoir traversé le boulevard de la Marne, rendez-vous au pied de :
La tour Jeanne d'Arc :
Ce donjon, qui se visite, est un vestige du château construit à l'époque de Philippe Auguste et qui a été démantelé au 16e siècle hormis la tour que Viollet le Duc a fait restaurer au 19e siècle.
Pour consulter les conditions de visite, cliquez ici
Quant à Jeanne d’Arc, elle a été emprisonnée du 25 décembre 1430 au 30 mai 1431 dans une autre tour dont on peut encore voir le soubassement ... à condition que la porte d'entrée du n°102 de la rue Jeanne d'Arc soit ouverte ce qui peut arriver car il y a un cabinet médical.
Continuez de descendre la rue Jeanne d'Arc. Si la grille est ouverte au n°94, entrez et montez les escaliers pour aller voir le joli jardin au bout duquel se trouve le :
Le musée de la céramique (accès gratuit) :
Il est situé dans l'hôtel particulier d'Hocqueville bâti en 1657. En le visitant, vous en saurez plus sur l'histoire de la céramique depuis la Renaissance, et surtout, vous pourrez contempler, entre autres, une collection de faïences produites à Rouen du 16e siècle au 18e siècle.
Pour plus d'informations, cliquez ici
En continuant la rue Jeanne d'Arc, vous arrivez devant le square Verdrel. Traversez-le pour vous rendre à l'office de tourisme puis dans :
Le musée des Beaux-Arts (accès gratuit) :
Il est exceptionnel par la richesse de sa collection d’œuvres présentées au public qui s'étend du 15e au 20e siècle. Ainsi, il possède le second ensemble de tableaux impressionnistes de France après ceux qu'on peut voir à Paris.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Portail de la cathédrale de Rouen, temps gris (Claude Monet - 1892)
Derrière le musée des Beaux-Arts, il y a :
L'église Saint-Godart
Elle date du 15e - 16e siècle et sa tour carrée de style renaissance est inachevée.
Le musée Le Secq des Tournelles (accès gratuit) :
Installé dans une église désacralisée de style gothique, il présente tout un ensemble de ferronnerie dont la période de production s'étend des Gallo-Romains au 19e siècle.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Empruntez la rue Jean Lecanuet pour vous diriger vers la place du général de Gaulle où se dressent l'Hôtel de Ville et :
L'abbatiale Saint-Ouen :
Elle fait partie des plus grandes églises de France. Sa construction débute le 25 mai 1318 et dure jusqu'en 1549. Cependant, la façade occidentale reste inachevée et c'est au 19e siècle qu'elle est entièrement reprise (les travaux sont terminés en 1852).
A l'extérieur, la splendide tour-lanterne culmine à 82 mètres de hauteur avec un sommet en forme de couronne octogonale.
L'intérieur en quelques chiffres : 137 m de longueur, 33 m de hauteur sous voûte, 42 m de largeur au transept et 80 verrières couvrant une surface de 1 523 m² et datant majoritairement du 14e et 15e siècle.
Chef-d'œuvre du gothique rayonnant (chœur du 14e siècle) et flamboyant (transept de la seconde moitié du 15e et nef du début du 16e siècle), ses dimensions sont presque comparables à celles de la cathédrale, et pourtant, c'était une abbatiale qui faisait partie d'une abbaye bénédictine fondée au 8e siècle autour du tombeau de l'évêque Saint-Ouen. Mais les moines ont voulu montrer au chapitre qu'ils étaient aussi puissants qu'eux.
Les plus anciens vitraux (1325) se trouvent dans la chapelle de la Vierge : les verrières du bas représentent des scènes de l'ancien testament tandis que les hautes montrent le nouveau testament, des saints importants et des évêques.
L'orgue a été quasiment entièrement reconstruit par Cavaillé-Col et inauguré en 1890. C'est un des plus beaux de France et des concerts sont régulièrement proposés.
L'abbaye, qui avait été reprise en main par la congrégation des Mauristes en 1660, a été fermée lors de la Révolution française. En 1801, seule l'église a été rendue au culte.
Attention, par suite de travaux de rénovation entamés fin 2020, l'édifice n'est ouvert que le week-end.
Abbatiale Saint-Ouen à Rouen : verrière des saintes Barbe, Marguerite et Marie-Madeleine (début 16e siècle)
Rose représentant la hiérarchie céleste dans l'abbatiale Saint-Ouen à Rouen (15e siècle) dans le transept nord
Il faut absolument rentrer dans le jardin qui entoure une partie de l'abbatiale pour aller contempler le magnifique portail des Marmousets, le chevet, et puis, de l'autre côté de l'édifice, la façade de style classique de l'ancien dortoir des moines bâti dans la seconde moitié du 18e siècle et qui est devenu l'Hôtel de Ville de Rouen depuis 1800.
Sortez du jardin côté rue Saint-Vivien que vous traversez pour continuer dans la rue du Pont de l'Arquet jusqu'au croisement avec la pittoresque :
Rue Eau de Robec :
En face de vous, la maison qui fait l'angle avec la rue Ruissel est dite des "Quatre fils Aymon". Elle date de 1475 et elle se distingue des autres avec son essantage en ardoises qui protège une partie de la façade.
Tournez à droite et suivez la rue jusqu'à la place du lieutenant Aubert. Admirez la belle enfilade de maisons à pans de bois et profitez du charme créé par la présence d'une petite rivière canalisée qui coule au pied des habitations.
Tournez à droite et suivez la rue jusqu'à la place du lieutenant Aubert. Admirez la belle enfilade de maisons à pans de bois et profitez du charme créé par la présence d'une petite rivière canalisée qui coule au pied des habitations.
Continuez tout droit en vous faufilant dans l'étroite rue du Petit Mouton pour déboucher dans la rue de la République. Tournez à gauche puis encore à gauche quand vous croisez la rue d'Amiens afin de revenir sur la place du Lieutenant Aubert tout en passant devant une belle façade de maison à pans de bois ornées de statues.
Sur la place, dirigez-vous vers la rue Damiette connue pour être l'une des plus belles de Rouen mais aussi pour ses antiquaires. En puis, en vous retournant, vous profiterez d'une remarquable perspective sur la tour-lanterne de l'abbatiale Saint-Ouen.
Rue Damiette
Parvenu à l'angle de l'église Saint-Maclou où se trouve une fontaine renaissance (1517) avec ses deux personnages aux airs de "Manneken pis", tournez à droite pour suivre la rue Martainville. Là encore, belle enfilade de maisons à pans de bois, mais aussi, côté nord de l'église, beau portail. Arrivée devant le passage au n°186, tournez à gauche pour aller voir :
L'aître Saint-Maclou :
Il s'agit d'un ancien ossuaire. Trois des galeries à pans de bois sur les quatre ont été édifiées entre 1526 et 1533 pour permettre d'y placer les ossements qu'on déterrait lorsqu'il fallait faire de la place pour ensevelir de nouveaux corps. Partout, sur les poutres, la décoration évoque la mort. La quatrième galerie (l'aile sud) date de 1651 et a servi de logement au clergé. Au centre, la cour mesure 48 m sur 32 m de large.
A l'entrée, il y a même le squelette d'un chat noir (cette couleur était associée au diable au Moyen Age) qui aurait été emmuré vivant afin d'éloigner le mauvais sort mais ce serait une légende ... car il aurait été placé par des étudiants des Beaux-Arts qui auraient voulu faire un canular !
C'est au 18e siècle que ce lieu cessa d'être un cimetière.
Revenir sur vos pas en reprenant la rue Martainville pour aller contempler la façade en dentelle de pierre de l'église Saint-Maclou. En face de vous, "la maison qui penche" et, sur le côté nord de l'église, arrêtez-vous un instant pour contempler les magnifiques vantaux en bois sculptés.
Rue Martainville avec, en arrière-plan, la flèche de la cathédrale
Rue Martainville
"La maison qui penche"; à l'origine de sa construction au 18e siècle, elle ne penchait pas mais l'aménagement du parvis de l'église au 19e siècle a conduit à la démolition d'une maison mitoyenne qui la soutenait !
L'église Saint-Maclou :
Edifiée entre 1437 et 1521, cette église présente une superbe façade arrondie de style gothique flamboyant dotée de cinq porches abritant des vantaux en bois sculptés datant de la Renaissance. La flèche en pierre de style néogothique, qui culmine à 83 m de hauteur, a été rajoutée au sommet de la tour-lanterne à partir de 1868.
L'intérieur en quelques chiffres : 47,5 m de long, 22,8 m de hauteur sous voûte, 24,6 m de largeur.
A voir impérativement : le magnifique décor sur les trois portes extérieures (2 en façade occidentale et une le long de la rue Martainville) réalisé entre 1552 et 1556 ainsi que les verrières datées de la seconde moitié du 15e siècle.
Vitraux de la Passion (1505) surmontée d'une rose du Jugement dernier dans le transept sud
A l'angle de la rue Damiette et du parvis de l'église Saint-Maclou
Lorsque vous êtes devant l'église Saint-Maclou, la cathédrale n'est pas très loin. Pour la rejoindre, il faut suivre la rue Saint-Romain. Après avoir traversé la rue de la République, vous verrez sur votre droite un passage sous un immeuble ouvrant sur la rue des Chanoines qui est l'une des rues les plus étroites de Rouen. Sur la gauche, c'est le :
Palais de l'archevêché (7 rue Saint-Romain) :
Si son origine remonte au dernier tiers du 11e siècle, il a été plusieurs fois remanié et agrandi depuis.
Depuis 2015, un historial Jeanne d'Arc y a été ouvert car c'est dans la salle dite de l'officialité, qui n'existe plus, que sa condamnation à mort a été prononcée le 29 mai 1431. Mais, c'est aussi là qu'elle a été réhabilitée le 7 juillet 1456.
Le public est invité à suivre un parcours-spectacle immersif dont le fil conducteur est le procès en réhabilitation de Jeanne d'Arc qui se réunit à la demande du roi Charles VII et qui est mené par Jean Juvénal des Ursins. Toute la vie de la Pucelle y est racontée ainsi que l'origine du mythe et l'utilisation de ce dernier à travers l'histoire de France depuis le 19e siècle.
On en profite aussi pour découvrir un beau panorama sur le centre historique de Rouen, les toits de la cathédrale et l'ensemble des bâtiments du palais de l'Archevêché depuis le sommet de la tour de guet, la salle des Etats et la chapelle d'Aubigné (début du 18e siècle).
Pour plus d'informations sur les conditions de visite, cliquez ici
En continuant dans la rue Saint-Romain, on passe devant la cour des Libraires délimitée, côté rue, par une clôture et, côté cathédrale, par un portail au style gothique flamboyant datant de la fin du 13e siècle, puis on longe les jardins d'Albane où il reste des vestiges d'un cloître avant d'arriver sur le parvis de la :
Cathédrale Notre Dame :
Pour lire mon article de blog consacré à la cathédrale de Rouen, cliquez ici
Les soirs d'été, un spectacle gratuit son et lumière est projeté sur la façade de la cathédrale.
A l'angle sud-ouest de la place se tient une belle maison renaissance bâtie au début du 16e siècle pour servir de Bureau des Finances. C'est ici, au 1er étage, que Claude Monet installa son chevalet pour peindre la cathédrale.
La rue du Gros-Horloge :
Tout en étant très passante et commerçante, cette rue devenue piétonne en 1970 (une première en France) permet de relier la cathédrale à la place du Vieux-Marché.
Le "Mac Do" occupe le rez de chaussée d'une maison du 14e siècle.
Accolé au beffroi (1389), le bâtiment de style renaissance avec son élégante arche qui enjambe la rue a été construit en 1525 pour y installer l'horloge astronomique ou Gros-Horloge conçue en 1398. L'ensemble se visite et, du haut du beffroi, on peut profiter d'une belle vue sur les toits du vieux Rouen.
Pour toutes les informations sur la visite, cliquez ici
Rue du Gros Horloge
Après être passé sous le Gros Horloge, tournez à droite pour emprunter la rue du Massacre au bout de laquelle se trouve :
Le palais de justice :
Situé à proximité du Gros-Horloge, sa construction a débuté en 1499 pour s'achever en 1526. Le bâtiment d'origine (l'aile ouest actuelle) étant rapidement devenu trop petit, on construisit l'aile nord dont la splendide façade est un mélange de gothique et de renaissance. Ce n'est qu'au 19e siècle qu'on édifia l'aile est du palais en conservant le même style architectural.
Sur les murs extérieurs, particulièrement côté rue Saint-Lô, on peut voir les traces des bombardements de la seconde guerre mondiale.
A savoir : sous l'aile ouest du palais se trouve le vestige du plus ancien monument juif d'Europe (vers 1100) qui serait une école rabbinique (visite possible mais sur réservation de la "Maison sublime").
Revenir dans la rue du Gros Horloge et traversez la rue Jeanne d'Arc.
Rue du Gros Horloge
Tournez à gauche dans la rue de la Vicomté.
Rue de la Vicomté
Vous arrivez sur la place de la Pucelle où se trouvent :
L'Hôtel de Boughtehoulde :
Facilement reconnaissable avec sa tourelle d'angle, son origine remonte au début du 16e siècle (style renaissance). Il ne faut pas hésiter à rentrer dans la cour intérieure pour aller contempler les frises sculptées le long de l'aile sud ou "galerie d'Aumale". L'une d'entre elle illustre la rencontre du "Camp du Drap d'Or".
Au n°9 :
C'est ici que sont les seuls vestiges encore visibles de la période gallo-romaine de Rouen. Il s'agit d'une fontaine du 3e siècle qui a pu être sauvegardée. Elle est dans le hall d'accueil du bâtiment ERDF (entrée libre durant les heures d'ouverture) mais on peut aussi la voir de l'extérieur.
Le temple Saint-Eloi (ouverture durant les offices religieux et les journées du patrimoine) :
Après sa destruction par les Huguenots en 1562, l'église a été reconstruite à partir de 1576. Remaniée au 18e siècle, le style baroque y est introduit.
Fermée en 1791, c'est Bonaparte qui la fait rouvrir au culte en 1803 et qui l'attribue aux Protestants.
A voir : les deux vitraux du16e siècle qui sont dans le chœur (la Passion et l'Arbre de Sainte-Anne)
Place de la Pucelle
De la place de la Pucelle, prenez la direction de :
La place du Vieux-Marché :
C'est l'endroit où Jeanne d'Arc a été brûlée vive le 30 mai 1431. Un panneau indique l'endroit exact où se dressait le bûcher. A proximité, l'église Sainte-Jeanne d'Arc a été construite en souvenir et inaugurée en 1979. Si l'extérieur est laid (c'est mon avis personnel), l'intérieur mérite une visite pour la sobriété des lignes architecturales, la grande beauté des verrières datant du 16e siècle - elles proviennent de l'église Saint-Vincent détruite en 1944 et dont les vestiges sont encore visibles sur la place - ainsi que la paix qui se dégage de ce lieu et qui incite au recueillement.
Vitrail des Chars
De nombreuses maisons à colombages bordent la place du Vieux-Marché où se trouvent aussi beaucoup de restaurants et de bars.
Fondée en 1345, "La Couronne" est la plus vieille auberge de France et on peut toujours s'y restaurer.
A proximité de la place se trouve :
Le musée Pierre Corneille (4 rue de la Pie)
Il occupe la maison où naquit l'écrivain en 1606.
Pour retourner à la gare SNCF depuis la place du Vieux-Marché, le trajet le plus rapide st de regagner la rue Jeanne d'Arc et de la remonter entièrement. Sinon, passez par les rues bordées de maisons à pans de bois et par quelques hôtels particuliers que d'anciens parlementaires rouennais s'étaient faits construire dans les quartiers nord. Engagez-vous dans la rue Guillaume le Conquérant, puis tournez à gauche dans la rue Ecuyère, encore à gauche dans la rue des Bons Enfants, puis à droite dans la rue Etoupée que vous suivez jusqu'au bout, pour prendre à gauche la rue Saint-Patrice puis, à gauche, la rue du Moulinet qui finit par rejoindre la rue Jeanne d'Arc qui vous mène à la gare.
Au n°38 de la rue Saint-Patrice, un hôtel particulier du 17e siècle
A voir si vous avez du temps
Le pont Jeanne d'Arc (au bout de la rue Jeanne d'Arc) :
De là, on a une vue sur la côte Sainte-Catherine mais aussi sur l'opéra de Rouen. Le long de la Seine, les quais ont été aménagés en promenade.
- Les quais de Seine
Leur réhabilitation est une réussite. Ils ont été aménagés en promenade et certains entrepôts ont même été conservés tout en ayant été restaurés.
Ainsi, en partant du pont Jeanne d'Arc, on peut se promener jusqu'à la pointe de la presqu'ile du Rollet depuis laquelle on peut voir une partie du port de Rouen. La distance est de 5 km aller-retour.
- Le pont levant Gustave Flaubert
Inauguré le 25 septembre 2008, c'est actuellement le plus haut pont d'Europe avec ses 4 piles culminant à 86 m et son tirant d'air atteignant 55 m en position élevée.
- La Cité immersive Viking
Elle se veut une synthèse entre le parc à thème, le musée traditionnel et le spectacle pour raconter l'histoire du chef viking, Rollon, qui s'est installé avec les siens en Normandie après que le roi de France, Charles le Chauve, lui est cédé ce territoire en échange d'une paix durable.
Pour plus d'informations, cliquez ici
- Le musée maritime fluvial qui raconte l'histoire du port de Rouen :
Pour plus d'informations, cliquez ici
- Le panorama sur la ville de Rouen depuis la côte Sainte-Catherine
On peut s'y rendre à pied ou s'en approcher avec le bus.
- A pied :
Quand vous êtes à hauteur de l'aître Saint-Maclou, continuez de suivre la rue Martainville puis, après avoir traversé le boulevard Gambetta, engagez-vous dans la rue du faubourg Martainville qui se prolonge en rue du Mont Gargan qui passe sous la rocade nord est. Juste après le pont, prenez à droite un escalier et, au bout, une allée sur la droite. Vous arrivez en face du cimetière Mont Gargan. Traversez la rue Henri Rivière et suivez un chemin balisé qui se faufile entre le bâtiment occupé par Véolia et le cimetière et qui part en direction de la côte Sainte-Catherine.
Compter environ 2 km et un dénivelé positif de 100 mètres. Attention, par temps humide, ça peut glisser !
- En bus : (il vous évite de monter la côte à pied).
Empruntez la ligne n°13 (direction mairie Belbeuf) et descendez à l'arrêt "Corniche". Revenez en arrière pour prendre au rond-point l'avenue José Maria de Heredia qui se prolonge en route de la Corniche. Le point de vue est environ à 1 km à pied.
Le belvédère est à une altitude de 119.6 mètres. Il offre une vue imprenable sur toute la ville et la Seine. C'est aussi là que Monet avait établi son chevalet et peint "une vue générale de Rouen" en 1892.
- Le panorama sur la ville de Rouen depuis Canteleu
Beaucoup moins spectaculaire que celui de la côte Sainte-Catherine, il permet tout de même d'avoir un panorama de la ville depuis l'ouest.
Il est situé à 6 km du centre de Rouen (gare routière) et est facilement accessible en empruntant le bus :
- ligne n°35 : descendre à l'arrêt "Belvédère"
- ligne n°530 : descendre à l'arrêt "Ecole du Village" (trajet de 15 minutes)
- L'abbatiale de Saint-Martin de Boscherville
Située à 12 km de Rouen, on peut s'y rendre en empruntant le bus de la ligne 530 Rouen - Caudebec en Caux (desserte fréquente et temps de trajet de 20 minutes). Depuis l'arrêt "Saint-Martin de Boscherville centre" jusqu'à l'abbatiale romane entourée de son jardin remarquable, vous aurez 800 m de marche.
- L'ARMADA
C'est l'événement qui réunit les plus grands voiliers du monde. La prochaine aura lieu en juin 2027.
Depuis l'antiquité, Rouen, qui est située à environ 120 km de l’embouchure de la Seine est un port de transbordement des marchandises car, au-delà, le fleuve n'est plus navigable pour les gros bateaux. Ces derniers peuvent atteindre les 11 m de tirant d'eau depuis l'aménagement achevé en 2019 du chenal de navigation mais ils doivent suivre le mouvement de la marée pour remonter ou descendre l'estuaire.
Après les destructions de la seconde guerre mondiale, le port a été entièrement reconstruit mais il s'est déplacé en aval du centre-ville.
En 2019 :
Le port de Rouen occupait le cinquième rang des ports français en importance avec un trafic de 23,4 millions de tonnes de marchandises pour le maritime et 5,4 pour le fluvial.
C'est devenu un grand port d'exportation des céréales.
Rouen a accueilli 27 paquebots de croisière (22 341 passagers).
Bonne visite
Lire aussi mon article en cliquant sur le lien suivant :
Visiter Caudebec en Caux et l'abbaye de Saint-Wandrille en une journée
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