Découverte des fjords de l'est en Islande

Cette étape longue de 355 km, qui fait suite à une journée entière passée dans le parc national du Vatnajökull, va nous emmener vers les fjords de l'est avec des haltes dans ceux de Berufjordur, Faskrudsfjordur et Seydisfjordur qui est le plus long de tous avec ses 17 km. 

Pour consulter l'itinéraire du jour sur Openrunner, cliquez ici

Pour l'étape précédente, voir mon article de blog :

Une journée dans le parc national du Vatnajökull en Islande

Gerdi Guesthouse (Jökulsárlón) - Haukafell Campground = 46 km

On part de la Guesthouse pour suivre la route n°1 jusqu'au carrefour avec la route qui part sur la gauche en direction de Rauðaberg puis du camping de Haukafell. De là, un sentier part en direction du Fláajökull dont le front est à environ 4 km. C'est une des nombreuses langues glaciaires qui provient du Vatnajökull.

Haukafell Campground - baie de Lon (ou Lónsfjörður) - cap de Hvalnes = 73 km

Revenez sur la route n°1 et continuez en direction de l'est.

Après plus d'une soixantaine de kilomètres parcourus, apparait une vaste lagune où l’on peut observer une multitude de cygnes sauvages. Elle est dominée par une chaine de montagne magnifique qu'on appelle l'Eystrahorn dont le sommet le plus haut culmine à 757 m.

C'est le cap de Hvalnes où il y a un phare de couleur orange qui marque la fin de la baie et de l'Eystrahorn. Ce promontoire porte aussi le nom de "pointe des baleines" car il est possible d'y voir des cétacés.

Vue sur l'extrémité de la chaîne de l'Eystrahorn depuis le cap de Hvalnes

Cap de Hvalnes - Lækjavik = 10 km

La route n°1 continue en direction de Lækjavik. Un parking permet d'approcher un promontoire rocheux qui coupe en deux partie une plage de sable noir. Sur la droite, un énorme rocher est isolé des falaises qui n'ont pas été capable de résister à l'érosion comme lui a réussi à le faire.

Lækjavik - Djúpivogur = 45 km

Djupivogur est un village de 350 habitants situé à l'entrée du fjord Berufjörður. Ses maisons sont regroupées autour d'un petit port. 

A voir :
- les sculptures en granit représentant 34 œufs d'oiseaux marins locaux qui sont tous de la même taille sauf un, celui du macareu; c'est une œuvre de l'artiste islandais Sigurður Guðmundsson réalisé en 2009.
- le Langabud qui est un ancien entrepôt construit en 1790.
- le port
- la vue en direction du mont Bulandstindur ou montagne pyramide à degrés (1 069 m d'altitude).

Djúpivogur - Fáskrúðsfjörður (Faskrudsfjordur) = 106 km

La route contourne d'abord tout le fjord de Berufjörður puis celui de Stöðvarfjörður avant d'arriver dans celui de Fáskrúðsfjörður (ou "village des Français"). En effet, de nombreux marins venus de la métropole (Dunkerque, Paimpol, Lorient, etc ...) pour pêcher la morue s'y ravitaillaient au 19e siècle. C'est entre 1880 et 1914 que les campagnes de pêche française connurent leur apogée. 

A voir :
- la chapelle (1899)
- la maison du docteur (1907) qui était aussi le directeur de l'hôpital :
Elle a été reconstruite en 2010 et transformée en musée qui raconte l'épopée des Français en Islande depuis le 16e siècle. Au sous-sol, il y a la reconstitution de l'intérieur d'une cabine de goélette qui est un bateau de pêche du 19e siècle adapté aux conditions nordiques.
- l'ancien hôpital (1903-04) transformé en hôtel de luxe; ce fut le premier hôpital construit en Islande. 
- le cimetière où il y a 49 tombes de Français et Belges.

A savoir :
- entre 4 et 5000 marins français ont disparu au 19e siècle au large des côtes islandaises et environ 400 bateaux ont disparu
- c'est en 1935 que le Danemark mit un point final à cette "épopée française" en leur interdisant de venir pêcher.

Le village de Fáskrúðsfjörður (700 habitants environ) est jumelé avec Gravelines. Il ne faut pas hésiter à s'y promener, non seulement pour y trouver des drapeaux français et des rues marquées en français, mais aussi pour y voir de jolies maisons colorées.

A lire : Pierre Loti a publié en 1886 le roman "Pêcheur d'Islande" qui décrit les dures conditions de vie au 19e siècle des marins qui venaient chercher leur gagne-pain dans les eaux froides islandaises.

Eglise de Fáskrúðsfjörður

Fáskrúðsfjörður - Egilsstaðir (Egilsstadir) = 50 km

La route n°1 emprunte un tunnel long de 5,9 km pour atteindre le fjord de Reyðarfjörður avant de continuer vers Egilsstaðir, la plus grande ville de l’est de l'Islande avec 2 500 habitants.

Egilsstaðir - Seyðisfjörður (Seydisfjordur) = 25 km

A partir d'Egilsstaðir, on quitte la route n°1 pour emprunter la n°93 qui est tout simplement magnifique. Elle passe par un col haut de 534 m avant de redescendre rapidement vers le fond du fjord très encaissé tout en longeant un torrent impétueux, sautant de cascade en cascade. Arrivée en bas, le village de Seyðisfjörður (750 habitants), nous fascine par la beauté de son site mais aussi par son pittoresque et minuscule centre-ville aux maisons colorées. Ces dernières sont majoritairement en bois et datent du 19e siècle, car, à cette époque-là, des commerçants norvégiens sont venus s'y installer tout en apportant le bois de leur pays, pour profiter de la prospérité créée par la pêche aux harengs.

C'est depuis le port de Seyðisfjörður qu'il y a l'unique liaison en ferry entre l'Islande et le continent (Danemark).

Où dormir : Seydisfjördur Guesthouse (n°4 Hafnargata) à 500 m du centre-ville.

Pour consulter le site internet de la guesthouse, cliquez ici

Où prendre un repas : au resto pub "Kaffi Lára El Grillo Bar" dans le centre-ville.

La petite église bleue claire (Bláa Kirkjan) et le chemin arc en ciel aux couleurs LGBT

Bon voyage

Cet article décrit une étape de mon voyage durant lequel j’ai réalisé le "Tour de l'Islande".

Voir aussi mes articles de blog :

Visiter Reykjavik en une journée

Visite du cercle d'or en Islande

Randonnée dans les îles Vestmann

Découverte du sud de l'Islande en suivant la route n°1

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