Le Puy en Velay, les lieux incontournables à visiter

La France regorge de beaux sites mais certains d'entre-eux sont extraordinaires. Le Puy en Velay en fait partie. A tout seigneur, tout honneur, citons d'abord le Rocher d'Aiguilhe surmonté d'une incroyable église dédiée à l'archange Saint-Michel qui ne se laisse atteindre que par un escalier pentu de 268 marches. Et puis, continuons la liste avec la cathédrale romane aux pierres polychromes. Elle aussi est bâtie sur un mont et, quand il s'est avéré qu'elle était trop petite pour accueillir tous les pèlerins, il n'y a pas eu d'autre choix autre que de l'agrandir sur du ... vide ! Il y a aussi le cloître, une merveille romane, avec ses couleurs et la richesse de ses décorations. Il y a la statue Notre-Dame de France, qui fut la plus haute du monde avant d'être dépassée par la statue de la Liberté, avec son panorama exceptionnel sur les anciens volcans du Velay. Il y a le centre historique à découvrir, la dentelle, la gastronomie, etc ... sans oublier la fameuse rue des Tables que, chaque jour, les marcheurs empruntent pour débuter leur long voyage vers Saint-Jacques de Compostelle.

Comment y venir :

En train depuis :
- Saint-Etienne avec un trajet long de 85 km parcouru en 1h30 minutes :
- Clermont-Ferrand avec un trajet long de 146 km parcouru en 2h15 minutes :

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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

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Cartes de la ville 

L'office de tourisme se trouve sur la place du Clauzel, à 800 m à pied de la gare SNCF.

Pour consulter le plan de Le Puy en Velay édité par l'office de tourisme, cliquez ici

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Météo :

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Où dormir :

Pour beaucoup de pèlerins ou randonneurs, c'est au "Grand Séminaire Saint-Georges" qu'ils choisissent de passer la nuit avant de débuter le chemin de Compostelle. Plusieurs types de chambres vous sont proposés (avec sanitaires ou non) et il faut savoir le petit déjeuner est frugal. Mais, c'est un lieu à découvrir.

Pour tout savoir sur les conditions d'hébergement, cliquez ici

Clocher de la cathédrale du Puy-en-Velay vu depuis le Grand séminaire

Mon conseil pour dîner :

- le restaurant "Le Pas Sage" à l'angle des rues des Tables et Raphaël

Le pass card :

Pensez-y si vous visitez plusieurs édifices au Puy. Il est vendu à 17 € et vous permet d'accéder à 5 monuments dont le cloitre, la statue Notre Dame et le rocher Saint-Michel l'Aiguilhe.

Pour plus d'informations, cliquez ici

Rue des Tables

Brève histoire de Le Puy en Velay

Une légende, qui raconte la guérison d'une femme sur le dolmen de la "Pierre aux fièvres", pourrait être à l'origine de la fondation de la cité mariale du Puy :

Dans les années 420, une femme malade qui vivait dans le village d'Anicium, en contrebas du Mont Anis*, eut l'intuition qu'il fallait qu'elle aille sur le mont. Après s'être allongée sur la fameuse pierre, elle fit un songe dans lequel apparurent plein d'anges ainsi qu'une femme resplendissante qui lui signifia qu'il fallait faire construire une église où il sera possible de la rencontrer. Guérie à son réveil grâce à l'intercession de la Vierge, elle alla trouver l'évêque qui revint avec elle sur le mont. C'était en juillet et ce dernier était recouvert de neige dans laquelle les traces laissées par un cerf indiquaient les contours de la future église !

C'est la première apparition de la Vierge dans le monde et ce fut au Puy au 5e siècle.

* Le Mont Anis était probablement un lieu de culte païen.

Vers 430 : la première église est finie de construire avec, à l'intérieur, la "Pierre aux fièvres".

9e siècle : Anicium change de nom pour celui du Puy Sainte-Marie.

951 : l'évêque du Puy, Godescal, est cité pour être le 1er pèlerin de Compostelle mais il est certain qu'il y en eut bien d'autres avant lui ....

997 : le pape Jean XVI décrète le premier Jubilé au Puy, lorsque la fête de l’Annonciation tombe le même jour que le Vendredi Saint.

L'évêque est aussi comte du Velay et le restera jusqu'à la Révolution.

11e - 13e siècle : apogée du pèlerinage vers Compostelle. 

A la fin du 11e la renommée du Puy est immense dans tout l'Occident chrétien et la cité mariale devient le principal point de départ du pèlerinage.

1095 : le pape Urbain II désigne l'évêque du Puy comme légat pour la première croisade.

Au Moyen Age, l'évêque du Puy dépendait uniquement de l'autorité du pape, ce qui était exceptionnel.

1254 : Saint-Louis vient en pèlerinage et aurait offert la Vierge noire.

1408 : la dentelle est mentionnée pour la première fois.

Du 16 au 18e siècle, le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à la dentelle. 

1548 : aménagement de la place du Plot.

14 rois et 6 papes ont gravi les marches de la cathédrale.

1790 : création du département de la Haute Loire.

1866 : arrivée du chemin de fer.

1988 : la ville modifie son nom pour s'appeler le Puy en Velay.

1998 : l'ensemble cathédral et l'Hôtel-Dieu sont classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

VISITE DE LE PUY EN VELAY
(18 629 habitants en 2021 - chiffre INSEE)

Le Puy vient du latin "podio" qui veut dire "s'élever"

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place en 1967 un secteur sauvegardé* d’une surface de 35 hectares qui permettait de sauver et de mettre en valeur le patrimoine bâti historique tout en l'adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. 

* En application d'une loi du 7 juillet 2016, le terme de "secteur sauvegardé" a été remplacé par celui de "Site Patrimonial Remarquable". 

La cathédrale Notre Dame

Un peu d'histoire :

Erigée entre le 11e et le 12 siècle, elle associe divers styles : auvergnat, byzantin et islamique.

Au 11e siècle, la nef s'arrête au débouché de l'escalier actuel. Au 12e siècle, en raison du succès grandissant des pèlerinages, la décision a été prise de l'agrandir mais comme l'édifice recouvrait déjà toute la surface du rocher disponible, les quatre travées supplémentaires de la nef ont dues être construites sur le vide avec l'élévation d'énormes piliers en guise de soubassement pour compenser un dénivelé qui atteint 17 m. Ainsi, depuis la rue des Tables, il faut monter un escalier de 134 marches pour parvenir dans le chœur de l'église tout en franchissant une succession de trois* porches dont la dimension diminue plus on se rapproche du saint des saints.

* Le nombre "3" fait référence à la Trinité.

A la suite d'importantes dégradations fragilisant la structure du bâtiment, il a fallu reconstruire en partie la cathédrale entre 1844 et 1870. Le clocher pyramidal ainsi que toute la façade occidentale avec son beau parement de pierres colorées ont été démontés pour être refaits à l'identique.

11 février 1856 : le pape lui octroie le titre de basilique mineure qui désigne une un édifice à l'architecture singulière

1998 : elle est classée au patrimoine mondial de l'humanité au titre des chemins de Compostelle par l'Unesco.

De nos jours, c'est le principal point de départ pour le pèlerinage vers Saint-Jacques (via Podiensis ou GR 65). Tous les matins à 7h00, une messe est célébrée pour les pèlerins et est suivie d'une bénédiction à 7h30. Après, c'est le départ avec l'emprunt de l'escalier et la descente de la rue des Tables. Saint-Jacques de Compostelle est à 1 522 km ....

La rue des Tables 

A voir à l'extérieur de la cathédrale :

• côté façade occidentale :
  Après avoir franchi le second porche, de part et d'autre de l'entrée, il y a deux portes en bois de cèdre datant du milieu du 12e siècle sur les bordures desquelles l'influence de l'art islamique est visible avec la présence d'inscriptions coufiques. Et puis, juste avant de passer sous le troisième porche ou "Porte dorée", vous verrez deux fresques d'inspiration byzantine réalisées entre la fin du 12e et le début du 13e siècle représentant deux images différentes du Christ.
• côté sud, la porte du For.
• le clocher de forme pyramidal qui culmine à 57 m de hauteur.

A voir à l'intérieur,

• quand on arrive par l'escalier, la première chose que l'on voit est une Vierge noire revêtue d'une robe qui trône au milieu du chœur. Il faut savoir que cette statue date du 17e siècle et qu'elle provient de la chapelle Saint-Maurice du couvent de la Visitation. Ce n'est donc pas celle qui était tant vénérée par les pèlerins au Moyen Age. En effet, l'original a été brûlé par les Révolutionnaires le 8 juin 1794 et ce sont les fidèles qui, au 19e siècle, ont demandé qu'elle soit remplacée. Placée dans le chœur en 1854, la couleur de ses habits varie en fonction du temps liturgique. La tradition est d'offrir des robes, des colliers, des chaussures à la Vierge en guise d'ex-votos plutôt que des plaques en marbre.

• la chapelle du Saint-Crucifix (à gauche du chœur) où se trouve la "Pierre aux fièvres" ainsi qu'une pietà du 15e siècle et un crucifix (vers 1400).

Cette pierre proviendrait d'un dolmen et dégagerait une grande puissance énergétique. D'ailleurs, vous aurez peut-être l'occasion de voir des personnes s'y allonger sur le dos avec les deux mains bien à plat ! On peut y rechercher la guérison d'une maladie ou d'une dépression nerveuse.

• la chapelle de la résurrection avec deux fresques (croisillon nord du transept):
  - l'une, du 12e siècle (restaurée en 1986) illustre les 3 femmes qui trouvent le tombeau du Christ vide.
  - l'autre, du 13e siècle, représente le martyr de la roue de Sainte-Catherine en 312 : alors qu'elle avait refusé d'épouser l'empereur car elle était la fiancée de Dieu, les bourreaux ont du s'y reprendre à plusieurs fois mais en vain et, finalement, elle a été décapitée. 

Au Moyen Age, la cathédrale était couverte de fresques. D'ailleurs, on en aperçoit une concernant Saint-Michel dans la chapelle haute du croisillon sud du transept.

• les 6 coupoles octogonales d'inspiration byzantine qui recouvrent la nef à une hauteur oscillant entre 19 et 20 m. 
• de nombreux chapiteaux figurés ou ornés de végétaux.
• l'orgue à double face (1689).
• la chapelle des Reliques (accès bas-côté nord) dans laquelle on peut voir :
  - la fresque des arts libéraux du 15e siècle car, avant de devenir une chapelle, c'était la bibliothèque des chanoines.
  - un grand autel reliquaire sculpté au début du 18e siècle; en son centre se trouve la copie de la Vierge noire qui a été brulée par les Révolutionnaires.

On sait que cette statue de la Vierge Noire, qui a été l'objet de tant de vénérations, était là au 13e siècle mais on ignore totalement d'où elle provient et pourquoi elle est noire. Certains avancent que c'est le roi Saint-Louis qui l'aurait rapportée de la 7ème croisade en Egypte et qu'il l'aurait offert à la cathédrale du Puy en 1254 avec un morceau de la vraie croix ainsi que l'épine de la sainte couronne mais ce n'est qu'une hypothèse ...! Elle avait des yeux de verre et cette technique est égyptienne.

Le cloître roman des chanoines (accès payant)

Il a été bâti entre le 11e et le 12e siècle avec des pierres de différentes couleurs ce qui donne à la fois cette originalité qu'on ne retrouve pas ailleurs et surtout sa beauté. Cette polychromie résulte du mélange d'arkose (grès de couleur gris-blanc), de scories noires, de tufs volcaniques et d'argiles cuites aux teintes rouges et vertes.

A voir : 
- les chapiteaux qui sont historiés ou qui représentent des végétaux.
- la frise qui court tout le long du préau, sous la toiture, avec ses figures humaines et animales. 
- dans la salle capitulaire ou "chapelle des morts", une fresque du crucifiement d'inspiration byzantine (vers 1200).
- la salle du trésor (à l'étage) qui correspond à l'ancienne salle des Etats du Velay.
- la salle basse du bâtiment des machicoulis (fin 12e-milieu 13e) qui servait de cellier.

Pour tout savoir sur les conditions de visite, cliquez ici

N'hésitez pas à suivre une visite guidée pour mieux comprendre la symbolique de tout ce qui vous entoure.

La statue de Notre-Dame de France (accès payant)

Elle n'est pas loin de la cathédrale et le panorama, qu'il faut aller chercher au bout d'une ascension d'environ 200 marches, est splendide.

Cette statue monumentale occupe le sommet d'origine volcanique du Rocher Corneille (neck) qui culmine à 130 m au dessus de la place du Breuil. Elle a été réalisée en fondant les 213 canons pris lors de la bataille de Sébastopol et offerts par l'empereur Napoléon III.

Inaugurée le 12 septembre 1860, elle mesure 22,7 m de hauteur avec le piédestal et on peut monter à l'intérieur en empruntant un escalier en colimaçon puis, pour arriver à hauteur de la couronne, une échelle droite métallique. 

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En vous rendant au Rocher de l'Aiguilhe, vous passerez devant la petite chapelle Saint-Clair (fin 12e siècle) de forme octogonale qui faisait partie d'un hôpital qui s'occupait des pauvres.

Rocher Saint-Michel d'Aiguilhe (accès payant)

Comme pour la statue Notre Dame de France, le rocher d'Aiguilhe est un "neck". S'élevant à 82 m de hauteur, il s'agit d'une ancienne cheminée volcanique formée il y a plus de deux 2 millions d'années qui a été rebouchée par les projections de lave. L'érosion l'a ensuite dégagée pour lui donner cette forme de piton au sommet duquel l'homme est allé bâtir une église en l'honneur de l'archange Saint-Michel. Pour rappeler un autre sanctuaire élevé en son nom en Normandie, dans un lieu tout autant improbable, on le surnomme le "Mont Saint-Michel de Terre".

Un peu d'histoire :

Truannus, le doyen du chapitre de la cathédrale l'aurait fondée à ses frais vers 950.

De nos jours, cela correspond au chœur surmonté d'une coupole où figure le tétramorphe et qui flanqué de deux petites absides.

18 juillet 961 : l'évêque du Puy, Godescalc, consacre la chapelle à Saint-Michel qui est le prince des armées célestes qui lutte contre le démon.

Dans la seconde moitié du 12e siècle, elle est agrandie d'une nef et d'un déambulatoire qui suit la forme sommitale du rocher pour faire face à l'accroissement du nombre des pèlerins. Plus tard, sont ajoutés le clocher et la remarquable porte en avant de la nef.

Avant de partir en direction de Saint-Jacques de Compostelle, le pèlerin monte à la chapelle pour demander à Saint-Michel sa protection. 

A voir à l'extérieur :

Pour parvenir à l'église, il faut gravir un escalier de 268 marches et, grâce à la présence d'un chemin de ronde autour de l'église, on peut profiter d'un superbe panorama sur la ville et ses alentours.

La façade orientale est polychrome et trilobée.

A voir à l'intérieur :

A l'origine, elle était entièrement recouverte de peintures.

La nef, qui est désaxée par rapport au chœur, est de forme ovoïde et les colonnes n'ont pas toutes les mêmes dimensions.

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Balade dans les rues du centre historique 

Tout autour de la cathédrale, en empruntant les petites rues du centre historique, vous passerez devant d'anciens hôtels particuliers dont certains propriétaires n'étaient autres que les chanoines. Vous apprécierez aussi le charme des façades colorées que la municipalité s'efforce de promouvoir depuis les années 90 afin de donner un air de sud voire d'Italie à la ville.

Place des Tables et fontaine du choriste (ou fontaine de l'Ange)

Rue des Farges avec, à gauche, le logis des Rousson (17e siècle)

Tour Pannesac (13e siècle)

Statuette de la Vierge à l'angle des rues Grangevieille et Pannesac

A visiter si vous avez du temps

- le musée Crozatier :

Plusieurs thèmes y sont traités : l'antiquité, la peinture les arts et les traditions du Puy en Velay (la dentelle), les sciences y compris l'animation concernant l' histoire des volcans de la région.

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 Le Puy en lumières

Depuis 2017, neuf sites sont mis en lumière durant la période estivale.

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Façade de la cathédrale

Bonne visite

N'hésitez pas à cliquer sur les liens suivants pour lire mes articles de blog :

- A voir en Auvergne 

Brioude, les lieux incontournables à visiter (à 76 km)

Issoire, les lieux incontournables à visiter (à 111 km)

Clermont-Ferrand, les lieux incontournables à visiter (à 146 km)

- A faire à pied au départ du Puy en Velay :

Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (du Puy en Velay à Conques) par le GR 65

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