Oloron Sainte-Marie, les lieux incontournables à visiter
Située au pied des Pyrénées, à la confluence des gaves d'Aspe et d'Ossau, se trouve la ville d'Oloron Sainte-Marie qui est surtout connue sur le plan touristique pour sa cathédrale au magnifique portail roman. Comme c'est une étape sur les chemins de Compostelle, elle a d'ailleurs été classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco tout comme l'église Sainte-Croix. La cité béarnaise qui a connu aussi un riche passé industriel et où l'on fabrique encore des bérets et des espadrilles offre bien d'autres points d'intêrets à découvrir.
Comment y venir :
En train depuis Pau avec un trajet long de 35 km parcouru en 35 minutes et qui offre de superbes panoramas sur la chaîne des Pyrénées :
Pour consulter les horaires de trains, cliquez ici
(Faire défiler la page jusqu'à "Horaires et travaux")
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
Avec le comparateur de trajets OMIO, vous avez la possibilité de trouver tous les horaires, les trajets les plus rapides et comparer les meilleurs prix parmi plusieurs centaines de compagnies de transport :
Pour utiliser Omio, cliquez ici
Pour les randonneurs, Oloron se trouve à la croisée du chemin du piémont Pyrénéen (GR 78) et du chemin de Saint-Jacques sur la voie d'Arles (Via Tolosana) ou GR 653 qui passe en Espagne par le col du Somport pour y rejoindre le "camino Francès" après Jaca.
Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve sur l'Allée du comté de Tréville, à 0,7 km de la gare SNCF.
Pour consulter le plan d'Oloron Sainte-Marie édité par l'office de tourisme, cliquez ici
Pour consulter le plan d'Oloron Sainte-Marie sur OpenStreetMap, cliquez ici
Pour afficher Oloron Sainte-Marie et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici
Météo :
BRÈVE HISTOIRE D'OLORON SAINTE-MARIE
1er siècle après J.-C. : les Romains fondent la cité d'Iluro le long de la route Bordeaux - Dax - Saragosse sur la rive droite du gave d'Aspe.
Début 5e siècle : une enceinte est construite sur la colline située sur la rive droite du gave d'Aspe (oppidum de Sainte-Croix) afin de se protéger les habitants des invasions "barbares".
Occupation wisigothique puis franque de la région.
6e siècle : Gratus est le 1er évêque de la ville.
Vers 845 : les Normands détruisent Iluro.
11e : la vicomté du Béarn est quasi indépendante.
1080 : le vicomte de Béarn, Centulle V, publie une charte pour favoriser le repeuplement d'Oloron sur la colline de la rive droite; il a fait aussi construire un château.
La cité devient une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle mais aussi une base arrière pour les chevaliers engagés dans la Reconquista de l'Aragon musulman.
1170 - 1224 : c'est la famille catalane des Moncade qui gouverne le Béarn.
1214 : à la suite de son excommunication pour cause de soutien à la cause cathare, le vicomte Gaston VI* doit céder ses terres de Sainte-Marie à l'évêque ce qui va créer une rivalité entre les 2 cités séparées par le gave d'Aspe pendant plusieurs siècles.
* Il était le suzerain du roi d'Aragon qui a participé à la bataille de Muret perdu en 1213 contre les troupes de Simon de Montfort (croisade des Albigeois).
Dans les années 1250, le vicomte du Béarn déplace sa capitale à Orthez.
1287 : une importante rencontre diplomatique entre le roi d'Angleterre Edouard 1er et le roi d'Aragon-Catalogne se déroule à Oloron en présence du vicomte du Béarn et du pape.
1347 : Gaston Fébus, vicomte de Foix-Béarn (règne de 1343-1391), crée un état du Béarn qui englobe le comté de Foix.
15e siècle : l'économie d'Oloron est en plein essor (production de textile, d'espadrilles, de cuir, etc ...) et profite des échanges économiques avec l'Espagne par le col du Somport.
1450 : Pau devient la capitale du Béarn.
1560 : Jeanne d'Albret se convertit au protestantisme, religion qu'elle va imposer à ses Etats.
1589 : son fils, Henri II de Navarre est couronné Henri IV, roi de France.
1620 : Louis XIII signe l'édit d'Union de la France et du Béarn.
18 mai 1858 : l'impératrice Eugénie impose la réunion des 2 villes rivales Oloron et Sainte-Marie.
19e siècle : développement de l'industrie textile grâce à l'utilisation de l'énergie hydraulique fournie par les gaves d'Aspe et d'Ossau sans oublier les productions de bérets et d'espadrilles.
1883 : arrivée du chemin de fer.
11 novembre 1942 : occupation allemande et fin de la "France libre".
22 août 1944 : libération de la ville.
VISITE DE LA VILLE
(10 616 habitants - chiffre INSEE en 2021)
Oloron est divisée en plusieurs quartiers dont les deux "historiques" sont ceux de Sainte-Croix et de Sainte-Marie. En partant de la gare SNCF, je vous propose un circuit découverte de 7 km environ avec pour première étape l'office de tourisme.
Le quartier Sainte-Croix
(Sur la butte qui domine la rive droite du gave d'Aspe)
Depuis l'office de tourisme, partir en direction du gave d'Aspe pour le traverser sur la passerelle Carmen Bazan et voir les maisons suspendues. Pour les photographes, sachez que c'est en fin d'après-midi que le soleil les éclaire.
Tourner à gauche pour emprunter la rue Barthou puis en face du n°10, montez l'escalier pour rejoindre la rue Dalmais en montée puis la promenade de Bellevue pour parvenir à l'église Sainte-Croix tout en profitant de beaux panoramas.
Eglise Sainte-Croix
C'est le plus ancien édifice de style roman du Béarn (début 12e siècle).
C'est le vicomte Gaston IV qui, au retour de ses croisades pour délivrer Jérusalem puis Saragosse où il a accumulé aussi un butin, est à l'origine de sa construction sur la butte Sainte-Croix ainsi que celle de la cathédrale sur l'autre rive.
A voir à l'intérieur :
- L'élément le plus remarquable se trouve au niveau de la voûte, à la croisée du transept. En effet, les nervures s'y entrecroisent tout en formant une étoile à 8 branches qui s'inspire de celle qu'on peut voir dans la mosquée du palais de l'Aljaferia de Saragosse.
- les chapiteaux polychromes (1140-45) dans le chœur
- le retable baroque de style espagnol dans le croisillon nord réalisé entre 1704 et 1708.
Face au portail nord de l'église, engagez vous dans la rue Dalmais pour aller voir la :
Maison Marque (17e siècle) ou maison du patrimoine : on peut y visiter gratuitement une exposition montrant le résultat des fouilles archéologiques locales.
Juste à côté s'élève la :
Tour de Grède (13e siècle) : c'est une ancienne tour de défense.
Elle aussi se visite gratuitement : à l'intérieur, elle abrite une présentation sur la faune des Pyrénées et, tout en haut de ses 19 m de hauteur, on peut profiter d'un beau panorama sur les alentours depuis la terrasse.
La maison Marque puis la tour de Grède
Revenir sur vos pas pour vous rendre sur la :
La place Saint-Pierre
Assez vaste, elle est bordée de belles maisons et, en son centre, un ovale de pierre entoure de beaux arbres qui lui apportent ombre et fraîcheur.
Pour profiter d'une vue générale sur l'église et le quartier qui l'entoure, engagez-vous dans la rue d'Aspe que suit le GR puis, tournez à droite, dans la rue de Bitete pour vous rendre sur le terrain de sports qui est au bout.
Revenir sur la place Saint-Pierre en suivant la rue de Bitete puis traverser cette dernière pour prendre la rue Labarraque en descente afin de rejoindre le quartier Sainte-Marie tout en longeant de nombreuses maisons anciennes.
A droite, la maison au pignon à redents daterait du 13e siècle
Traversez le gave d'Aspe (près du pont, au pied d'un escalier, fontaine à 4 canons qui vous permettra de vous désaltérer avec de l'eau très fraiche).
Le quartier Sainte-Marie
(Sur la rive gauche du gave d'Aspe)
Allez voir la façade de l'ancien séminaire (17e siècle) qui fait face au gave au n°14 de la rue Adoue avant d'aller voir la cathédrale Sainte-Marie en remontant la rue de Révol.
Cathédrale Sainte-Marie
Elle est classée au patrimoine mondial de l'Unesco au titre des chemins de Compostelle en 1998.
Clocher-porche de la cathédrale
Un peu d'histoire :
11e siècle : début de sa construction.
1102 : à la suite d'un incendie provoquée par la foudre, le vicomte béarnais Gaston IV fait bâtir une cathédrale grâce, probablement, au butin qu'il a ramené de la première croisade; c'est à cette période que son édifiés le clocher-porcheet le portail roman.
1212 : la cathédrale est incendiée par les "routiers" favorables aux Albigeois.
Le vicomte du Béarn étant excommunié à la suite de son soutien aux cathares, il doit céder la ville à l'évêque de Lescar qui décide de faire reconstruire la cathédrale en style gothique avec un déambulatoire dans le chœur pour permettre la circulation des pèlerins; néanmoins, le clocher-porche et le portail roman sont conservés.
1302 : la foudre détruit la voûte qui sera reconstruite plus haute.
15e et 16e siècle : la cathédrale est agrandie avec l'adjonction de chapelles.
1569 : la troupe du chef protestant Montgomery ravage la cathédrale
1598 : Edit de Nantes qui ramène la paix ente les protestants et les catholiques.
1801 : elle perd son titre de cathédrale car le siège de l'évêché est transféré à Bayonne dans le cadre du concordat signé entre Napoléon et l'Eglise.
1981 : l'orgue est remonté à l'identique de celui de 1650
A voir à l'extérieur :
C'est surtout le portail fait la renommée du lieu :
- le tympan montre une magnifique descente de croix (1120)
- les voussures sont un peu plus tardives (1130) : la première représente le banquet mystique illustré avec des scènes de la vie béarnaise alors que la seconde, qui est sculptée dans une pierre différente, montre les 24 vieillards de l'Apocalypse avec leurs instruments de musique.
Le portail roman
Portail roman de la cathédrale Sainte-Marie d'Oloron : en haut, les vieillards musiciens et, en bas, des scènes de la vie béarnaises séparées par une tête de diable
Portail roman de la cathédrale Sainte-Marie d'Oloron : un lion est en train de dévorer un homme (symbolique de ce qui attend le pêcheur)
A voir à l'intérieur :
- les panneaux en bois polychromé du 17e siècle dans la chapelle Saint-Grat qui racontent la vie de l'évêque
- la chaire avec les sculptures des 4 évangélistes (18e siècle)
- le trésor (ouvert les après-midis durant l'été)
- l'orgue
Derrière la cathédrale, se trouve la pâtisserie "Artigarède" où vous trouverez le fameux gâteau "Le Russe"
Il est composé de 70 % d'amandes et de crème au beure disposée entre deux couches de biscuit. Son nom proviendrait, d'une part que les meilleures amandes venaient de Crimée dans les années 20 et, d'autre part, que sa forme plate et saupoudrée de sucre pouvait évoquer les plaines russes.
Revenir sur vos pas en reprenant la rue de Révol pour franchir le gave d'Aspe et vous engager tout de suite à gauche dans la rue Louis Barthou. Allez voir dans la première rue à gauche, au bord du gave, les passages sous les maisons.
Continuez jusqu'au bout de la rue Barthou pour prendre la rue en direction du quartier Notre Dame. Ce dernier est sorti de terre au 19e siècle lorsque les industries ont fait leur apparition à Oloron
Après le pont sur le gave d'Ossau, tourner à gauche dans la rue Palassou puis encore à gauche dans la rue qui vous mène vers la passerelle donnant accès au bâtiment aux lignes très contemporaines de la médiathèque de la confluence. Arrivée sur le parvis, remonter la rue qui part en face pour vous diriger vers :
La villa Bedat
C'est une ancienne maison patronale construite au milieu du 19e siècle qui évoque le passé industriel de la ville. De nos jours, elle est devenue le centre culturel et patrimonial du Haut-Béarn.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Revenir à la gare SNCF en traversant le gave d'Aspe puis en continuant de suivre l'avenue Sadi Carnot.
Bonne visite
N'hésitez pas à poster un commentaire si l'article vous a plu afin d'améliorer son référencement sur Google (merci d'avance), à faire part d'informations complémentaires qui pourraient intéresser les lecteurs, à partager cet article et, si vous avez des questions, je vous y répondrai. Vous pouvez également consulter ma page Facebook. Aucune copie autorisée sur ce blog.
Avertissement : toutes les informations sont données à titre indicatif et n'engagent nullement la responsabilité de l'auteur.
Cliquez sur les photos en format paysage pour les agrandir.