Grasse, les lieux incontournables à visiter

Grâce à son microclimat exceptionnel qui a permis la culture des fleurs, Grasse est devenue la capitale mondiale des parfums dès le 17ème siècle. Si la ville a longtemps su profiter de cette richesse qu'on retrouve dans le nombre important d’hôtels particuliers qui y ont été construits, la crise économique ne l'a malheureusement pas épargnée du fait de la concurrence étrangère. Mais, depuis quelques années, elle a su rebondir et se tourner vers le parfum de luxe. Grasse demeure donc belle et bien la terre des fragrances et sa visite tournera autour ces dernières sans oublier de prendre le temps de se balader dans les ruelles tortueuses du centre ancien.

Comment venir à Grasse :

En TGV depuis Paris Gare de Lyon jusqu'à Cannes puis correspondance par TER jusqu'à Grasse (le temps de trajet le plus court est de 6h30 pour parcourir la distance de 942 km) :

Pour les horaires, cliquez ici

En train de nuit depuis Paris Austerlitz avec correspondance à Cannes par TER.

Pour les horaires de trains, cliquez ici

Entre Cannes et Grasse, il y a 20 km de distance que les TER parcourent en 30 minutes :

Pour les horaires des TER, cliquez ici
(Dans "Gares", inscrire "Grasse" et cliquez sur "Rechercher")

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

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Pour utiliser Omio, cliquez ici

Cartes de la ville 

L'office de tourisme se trouve au n°18 sur la place aux Aires, à 1,3 km de la gare SNCF.

Pour consulter la brochure du pays de Grasse édité par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Grasse sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Grasse et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

Brève histoire de Grasse

On ne sait pas grand-chose de la fondation de la ville mais, peut-être, est-elle née de l'implantation d'hommes et de femmes qui ont fui la côte trop exposée aux invasions pour se réfugier à l'intérieur des terres, sur une hauteur.

980 : Rodoard qui a aidé les comtes de Provence dans leur lutte contre les Sarrasins reçoit en fief la moitié de l’évêché d’Antibes dont dépend Grasse et aurait été fait marquis de Grasse.

1040 : c'est l'année où apparaît pour la première fois la mention écrite de l'existence de Grasse.

16 septembre 1125 : traité signé entre le comte de Catalogne et le comte de Toulouse qui délimite les possessions de chacun ; ainsi, le comte de Barcelone devient comte de Provence dont le territoire s'étend du Rhône à la Durance et les Alpes à la Méditerranée alors que le comte de Toulouse hérite du marquisat de Provence qui englobe les terres situées au nord de la Durance et à l'ouest du Rhône.

Entre 1140 et 1150 : Grasse devient indépendante et se dote d'un conseil municipal composé de 4 maires (ou consuls) qui sont élus par la population.

L'économie grassoise prospère grâce à la fabrication et au commerce des peaux.

1171 : la ville de Grasse s'allie avec la république de Gênes (signature d'un traité politique et commercial).

1179 : la ville de Grasse s'allie avec la ville de Pise.

Fin 12ème siècle : une enceinte protège Grasse.

Juin 1198 : elle abandonne les Pisans pour signer un nouveau traité avec les Génois. 

1244 : le siège de l’évêché est officiellement transféré d’Antibes à Grasse (bulle du Pape) car l'endroit est plus sûr que la côte qui est régulièrement soumise à des attaques de pirates.

27 juillet 1227 : le comte de Provence met fin à la période du consulat et retrouve tout son pouvoir sur la ville. 

Entre 1357 et 1382 : période durant laquelle l'enceinte protégeant la ville est agrandie.

1382 - 88 : suite au décès de la reine Jeanne qui n'a pas d'héritier, débute la lutte pour sa succession et c'est finalement Louis Ier d'Anjou qui va devenir comte de Provence.

1451 et 1470 : grandes épidémies de peste.

10 décembre 1481 : décès du comte Charles du Maine et comme il n'avait pas d'héritier, il avait choisi de léguer la Provence au roi Louis XI qui la rattacha au royaume de France.

1536 : les troupes de Charles Quint ravage la ville de Grasse.

14 novembre 1589 : les Ligueurs assiègent Grasse restée fidèle au roi Henri IV et s'en emparent. 

26 décembre 1595 : les troupes du roi roi Henri IV reprennent la ville.

Le cuir grassois était réputée pour sa qualité mais, comme tous les cuirs tannés, il sentait mauvais ce qui était rédhibitoire pour la clientèle aristocratique qui s'adonnait à la mode de porter des gants. Pour masquer cette odeur, certains tanneurs vont avoir l'idée de le parfumer ce qui va donner naissance à une nouvelle profession, à savoir celle des "gantiers parfumeurs" et générer le développement de la culture des fleurs (introduction du jasmin vers 1650). 

Au 17ème siècle, c'est la parfumerie qui, à Grasse, a remplacé la production des peaux qui ne pouvait plus faire face à la redoutable concurrence niçoise.

 1709 : Grasse est assiégée en vain par les Austro-sardes (guerre de succession d'Espagne).

13 septembre 1722 : naissance du futur amiral de Grasse à Bar sur Loup, à 9 kilomètres de Grasse. Ce sera le vainqueur de Cheasapeake le 5 septembre 1781 qui va permettre aux Etats-Unis de gagner leur indépendance face aux Anglais.

5 avril 1732 : naissance de Jean Honoré Fragonard qui sera le peintre du roi Louis XV.

1747 : les Austro-sardes occupent Grasse durant quelques mois.

Au 18ème siècle, Grasse connait une période de grande prospérité économique due à l'activité de la parfumerie.

1823 : début de la démolition des remparts pour agrandir la ville.

1793 -95 : Grasse devient la préfecture du département du Var.

A partir de la seconde du 19ème siècle, Grasse devient une station climatique qui reçoit des hivernants, principalement des Anglais.

1860 : suite au rattachement du comté de Nice à la France, Grasse change de département pour dépendre des Alpes Maritimes.

1872 : arrivée du chemin de fer qui va désenclaver Grasse et permettre l'arrivée des touristes.

A l'issue du premier conflit mondial, le tourisme des hivernants va décliner pour être remplacer par un tourisme estival qui privilégie la côte et les bains de mer. Par contre, l'économie de la parfumerie va rester florissante jusqu'aux années 50 où l'arrivée des parfums de synthèse et la concurrence de pays étrangers va porter un rude coup à l'industrie grassoise.

Années 1920 : c'est l'apogée de la production de fleurs à Grasse (jasmin et roses de mai); de nos jours, elle a quasiment disparu ....

28 novembre 2018 : "ses savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse" ont été classés au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco.

VISITE DE LA VILLE 
Grasse est une ville de 47 800 habitants environ en 2023
Ville d'art et d'histoire depuis 2003

La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé* qui permet de sauver et de mettre en valeur le patrimoine bâti historique tout en l'adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. Créé le 25 novembre 1974, il concerne un périmètre de 9,5 hectares qui correspond à peu près aux limites de l'enceinte qui entourait la vieille ville à la fin du 14ème siècle. 

* En application d'une loi du 7 juillet 2016, le terme de "secteur sauvegardé" a été remplacé par celui de "Site Patrimonial Remarquable". 

Profitez-en pour parcourir les ruelles tortueuses du vieux Grasse bordées de maisons hautes aux couleurs ocres dont la palette va du jaune au rouge en passant par l'orangé.

Sur la place du Petit Puy :

La cathédrale Notre Dame du Puy :

Sa construction date du 13ème siècle, lorsque l'évêché a été transféré à Grasse.

A voir à l'extérieur : le clocher haut de 34 m a été érigée entre juillet 1755 et l'année 1757 en remplacement de celui qui s'était écroulé.

A voir à l'intérieur : le retable (vers 1524) attribué à l'école de Louis Bréa, les trois peintures de Pierre Paul Rubens ainsi que celle de Jean-Honoré Fragonard, le «lavement des pieds» qu'il a réalisé en 1754 et qui se trouve dans la chapelle du Saint-Sacrement, dans le bas-côté sud ainsi que des pièces d'orfèvrerie religieuses.

Tableau du couronnement d'épines de Pierre Paul Rubens 

Collé à la cathédrale et reconnaissable par ses grandes ogives, se trouve l'ancien palais épiscopal bâti au 13ème siècle qui a été transformé en mairie pendant la Révolution française. La salle de mariage occupe l'ancienne chapelle privée de l'évêque et la salle synodale est le lieu de réunion du conseil municipal.

La tour sarrasine : haute de 30 m, elle servait à faire le guet depuis le début du 13ème siècle

Longer le côté nord de la cathédrale pur se rendre sur la place du Grand Puy et jouir d'un beau panorama sur la ville et ses alentours.

Quelques hôtels particuliers (17ème - 18ème siècle) :

C'est grâce à la prospérité générée par l'essor de la parfumerie que certains vont pouvoir s'en faire construire.

- l’hôtel Gazan (fin 17ème siècle) sis au n°7 de la rue Gazan.

- l’hôtel Fanton d’Andon sis à l'angle de la place du Petit Puy et de la rue Gazan qui fut construit vers 1720.

- l’hôtel Villeneuve (18ème siècle) au n°14 de la rue Jean Ossola

Inauguré en 2011 par la maison Fragonard, le musée présente des œuvres du peintre éponyme mais aussi des expositions à thème. L'accès est gratuit et l'endroit est agrémenté d'un joli jardin.

Pour plus d'informations, cliquez ici

- l’hôtel de Clapies-Cabris aux 2 et 4 de la rue Jean Ossola :

Construit entre 1771 et 1774, il abrite le musée d’Art et d’Histoire de Provence et dispose d'un beau jardin.

Pour plus d'informations, cliquez ici

-  l’hôtel Pontevès (1781) au n°2 boulevard du Jeu de Ballon

Depuis 1989, il abrite le musée international de la parfumerie où on apprend toute l'histoire des parfums depuis l'Egypte ancienne.

Pour plus d'informations, cliquez ici

- l'hôtel Court de Fontmichel (17ème - 18ème siècle) sis au n°18 rue Amiral de Grasse.

- l'hôtel de Maximin Isnard (1781) sis au n°33 de la Place aux Aires. 

La Villa Fragonard (23 boulevard Fragonard)

Bâtie à la fin du 17ème siècle, c'est dans cette demeure que le peintre du roi Louis XV vint loger en 1790. En souvenir de son passage mais aussi parce qu'il est natif de Grasse, la municipalité a racheté l'endroit en 1977 et l'a transformé en musée Jean Honoré Fragonard.

Pour plus d'informations, cliquez ici

Grasse et l'empreinte de la parfumerie 

- La maison Fragonard au n°20 du boulevard Fragonard (c'est la plus proche du centre-ville)

C'est en 1926 que l'entrepreneur Eugène Fuchs obtient l’autorisation que sa parfumerie porte la marque "Fragonard" en hommage au peintre natif de Grasse.

L'entrée du musée est gratuite et vous y apprendrez tout ce qui concerne l'histoire de la maison Fragonard. La visite de l'usine est guidée.

Pour plus d'informations, cliquez ici

- La maison Molinard au n°60 du boulevard Victor Hugo, à 800 m de la maison Fragonard.

Elle a été créée en 1849.

La visite du musée est gratuite.

Pour plus d'informations, cliquez ici

- La maison Galimard au n°73 de la route de Cannes (c'est la plus éloignée : 2,6 km de la gare SNCF et 3,3 de la maison Fragonard).

C'est en 1747 que Jean de Galimard créa la première parfumerie grassoise.

La visite de l'usine et du musée est gratuite.

Pour plus d'informations, cliquez ici

Bonne visite

Voir mes autres articles de blog en cliquant sur les liens suivants :

A 6 km de Grasse : 

Découvrir le sanctuaire Notre Dame de Valcluse à Auribeau sur Siagne

A 19 km de Grasse :

Cannes, les lieux incontournables à visiter

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