Randonnée au milieu des champs de lavande entre Valensole et Riez en suivant le GR69
C'est entre la mi-juin et la mi-juillet que cette randonnée est rendue encore plus belle car c'est la période de la floraison de la lavande. Et si les champs au bord des routes sont envahis de touristes, vous en trouverez beaucoup d'autres le long du GR 69 où vous serez seul pour en profiter.
Point de départ : Valensole
Point d'arrivée : Riez
Transport :
Manosque est une ville desservie par le train car elle est située sur la ligne de chemin de fer Marseille - Briançon. Pour les personnes qui arriveraient en TGV à la gare d'Aix en Provence TGV, sachez qu'il existe une relation assurée par autocar entre cette gare et Manosque.
Pour consulter les horaires des cars entre Aix TGV et Manosque, cliquez ici
(Cliquez sur la ligne n°66 Digne les Bains - Aéroport de Marseille Provence)
Au départ de Manosque pour se rendre à Valensole, il faut prendre un car de la ligne n°133.
Au retour, pour revenir à Manosque depuis Riez, il faut prendre un car de la ligne n°131.
Pour consulter les horaires des cars des lignes 131 et 133, cliquez ici
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Infos pratiques pour la randonnée :
Randonnée de 17 km qui suit sur la presque totalité du parcours le GR 69.
Prévoir de bonnes chaussures de randonnée.
Aucun passage difficile.
Il y a 5 côtes et le dénivelé positif total est de 330 m.
Pour consulter le tracé de la rando, cliquez ici
Attention, il n'y a pas de points d'eau potable sur le parcours. Un conseil : emportez toujours des pastilles de purification d'eau avec vous car ça peut toujours servir si vos bouteilles sont vides (2 rivières traversées).
Météo :
Pour la consulter, cliquez ici
Le plateau de Valensole et la lavande :
A savoir :
- la floraison de la lavande à lieu entre mi-juin et mi-juillet et, chaque jour, elle attire environ 20 000 touristes dont certains, malheureusement, ne respectent pas les champs ....
- le lavandin est souvent confondu avec la lavande. Il s'agit d'un hybride reconnaissable par son épi principal qui porte 2 épis secondaires, à la différence de la lavande qui n'en a pas. Il sert surtout dans l'industrie (compositions parfumantes, savonneries, etc ...) alors que la lavande est utilisée dans la parfumerie et l'aromathérapie.
Le plateau de Valensole a une superficie de 80 000 hectares. La culture de la lavande y est associée aux céréales comme le blé dur. Autrefois, il y avait aussi beaucoup d'amandiers.
Plantée des 1920 mais surtout à partir des années 50, la lavandiculture est rapidement devenue "l'or bleu" de la Provence. Mais, depuis quelques années, elle connait de sérieuses difficultés (Covid, guerre en Ukraine, réglementation européenne, concurrence de la Bulgarie) au point que pour éviter la surproduction, on s'est mis à la remplacer par d'autres cultures.
Et puis, il faut dire un mot sur l'afflux de touristes Chinois dans les champs. Cela est du à la diffusion en 2008 d'une série romantique "Rêve derrière un rideau de cristal" qui a été tournée en partie sur le plateau. Depuis, la lavande est assimilée à un symbole d'amour.
Descriptif de la randonnée
Point de départ = Valensole
(3 155 habitants - chiffre INSEE en 2021)
Vous avez tous les commerces sur place : 2 supérettes, une boulangerie, une charcuterie, etc ....
Au cas où vous arriveriez après la fermeture des magasins, sachez qu'il y a un food truck qui fait des pizzas "Chez Dédé" à la sortie de la ville sur la route en direction de Riez et Puimoisson.
Pour le gîte, j'ai réservé sur "Booking" à la Provençale. C'est dans le centre-ville et calme. Possibilité de profiter de la cuisine mais la salle de bain est commune.
Il y a un office de tourisme où vous pourrez trouver une brochure sur la ville.
Pour la télécharger, cliquez ici
Un peu d'histoire :
8e ou 9e siècle : fondation de Valensole
Vers 910 : naissance de Mayeul qui devint le 4ème abbé de Cluny en 954.
1646 : début de la construction de l'église Saint-Blaise.
16e siècle : les guerres de religion n'épargnent pas Valensole qui est du côté de La Ligue.
1588 : les troupes royalistes chassent les Ligueurs de la ville.
Visite de la ville :
A voir : l'église Saint-Blaise (son clocher est l'ancien donjon du château et, à l'intérieur, des fresques du 13e ou 14e ont été découvertes dans le chœur), la chapelle Saint-Mayeul à l'intérieur de laquelle vous trouverez tout une série de panneaux expliquant l'ordre clunisien, la grande fontaine et le lavoir sur la place ainsi que les pittoresques rues du centre, la fontaine du Tholonet (17e siècle), etc ....
Eglise Saint-Blaise
Chapelle Saint-Mayeul (1635 - 1682)
Valensole (départ office de tourisme) - jonction avec la D 56 (route de Puimoisson) = 5,5 km
Avec un dénivelé positif de 60 m, le chemin s'élève sur le plateau sur lequel on aperçoit au loin quelques champs de lavande. Ce n'est qu'après avoir traversé le vallon où coule le ruisseau Notre Dame et être remonté sur le versant opposé que le GR va les longer jusqu'à la jonction avec la D 56 à 620 m d'altitude.
En fait, en suivant la route de Puimoisson (D 56) de Valensole jusqu'à l'embranchement avec le GR 69, on en aurait côtoyé beaucoup plus mais il eut fallu subir le passage incessant des nombreux touristes en voiture ou en minicar à la recherche de paysages instagrammables ... !
Jonction avec la D 56 (route de Puimoisson) - ravin d'Aubeyre = 3,9 km
C'est la portion du GR le long duquel on va profiter de la présence du plus grand nombre de champs de lavande. Dès que le chemin quitte la D56 en partant sur la gauche, on se retrouve rapidement seul pour profiter du paysage tant attendu. Puis, on descend dans un nouveau vallon (ruisseau des Conches) pour remonter lentement sur l'autre versant et découvrir d'autres superbes champs fleuris avant de redescendre au fond d'un "ravin" pour traverser le ruisseau d'Aubeyre.
Ravin d'Aubeyre - retenue d'eau de Mauroue = 2,9 km
Petite montée raide (dénivelé positif = 35 m) pour parvenir sur le plateau et retrouver la lavande avant de replonger au fond d'un vallon en suivant de larges virages (80 m de dénivelé négatif) et de parvenir à proximité d'une retenue d'eau à vocation agricole.
Retenue d'eau - Chanteloube = 2,8 km
Après avoir franchi le ruisseau de Mauroue, le chemin remonte lentement sur l'autre versant avant de redescendre au fond d'un nouveau "ravin", celui de Pravin, et de remonter (dénivelé positif de 45 m). Arrivée au sommet, laissez le GR partir vers la droite et continuer tout droit pour rejoindre la route bitumée au lieu-dit "Chanteloube" à 645 m d'altitude.
Chanteloube - Riez = 2 km
Suivre la route (chemin de Brunet) qui descend (125 m de dénivelé négatif) pour atteindre les faubourgs de Riez où vous traversez la D 953 pour continuer tout droit en direction du centre-ville.
Point d'arrivée = Riez
(1 643 habitants - chiffre INSEE en 2021)
Comme à Valensole, vous trouverez tous les commerces utiles sur place tout comme des bars et restaurants majoritairement regroupés le long de l'Allée Louis Gardiol.
Il y a un office de tourisme où vous pourrez trouver une brochure sur la ville.
Pour la télécharger, cliquez ici
Un peu d'histoire :
Ancienne capitale de la tribu celto-ligure des Reii qui vivaient sur l'oppidum Sainte-Maxime.
- 1er siècle après J.-C. : une ville romaine est fondée au pied de l'oppidum, à l'intersection de 3 routes : Aix, Fréjus et Digne. Elle atteindra son apogée au 2e siècle (15 hectares). C'est une des 13 cités de droit latin de la Gaule narbonnaise.
- 434 : Maxime, qui vient du monastère de Lérins, est le premier évêque de la ville.
Au 5e siècle, Riez devient le siège d'un évêché et sur les ruines des thermes romains sont bâtis la cathédrale Notre Dame de la Sède et un baptistère.
7e et 8e siècle : pour mieux se protéger, la ville se déplace sur la colline Sainte-Maxime où une nouvelle cathédrale est édifiée.
Durant tout le Moyen Age, les seigneurs de la cité étaient les évêques.
12e siècle : la ville basse se repeuple à nouveau.
1349 : épidémie de la grande peste
Décembre 1361 : une troupe d'aventuriers majoritairement espagnols dirigée par le comte Henri de Transtamare met à sac Riez et assiège; c'est la paix signée à Draguignan le 28 janvier 1362 qui y met un terme.
1381 - 84 : les fortifications de Riez sont relevées puis elles seront plusieurs fois renforcées jusqu'au 16e siècle (guerres de religion).
6 juillet 1574 : les Protestants s'emparent de Riez qu'ils quittent en décembre; entretemps, ils ont brûlé la cathédrale Sainte-Maxime.
1596 : le château et la cathédrale Sainte-Maxime sont détruits par la population.
27 - 28 mars 1789 : émeutes frumentaires.
A la Révolution, Riez perd son évêché.
15 octobre 1799 : 11 personnes sont assassinées par des brigands (tuerie de Riez).
11 novembre 1942 : occupation de la zone libre par les Allemands qui ripostent au débarquement allié en Afrique du Nord.
18 août 1944 : libération de Riez.
Visite de la ville :
L'église Notre Dame de l'Assomption :
Bâtie entre 1490 jusqu'en 1510, c'est la troisième cathédrale (elle perd son titre à la Révolution) de Riez après les destructions de Notre Dame de la Sède et de Sainte-Maxime.
A la suite des destructions survenues lors des guerres de religion, le financement de sa restauration est assuré par le roi Henri III.
Entre 1599-1605, élévation du clocher.
En 1842, la voûte s'effondre ce qui entraine la reconstruction de la nef et des collatéraux.
Les fortifications :
Il reste la tour de l'Horloge et un pan de mur des remparts, les portes des Sols et d'Ayguières (14e siècle) qui ferment la Grande Rue à chacune de ses extrémités.
Les maisons renaissances (16e siècle)
En plus de l'hôtel Mazan, on eut en voir aux n°25, 27 et 29 de la Grande Rue
La chapelle Sainte-Maxime
Achevée en 1665, elle succède à la cathédrale qui faisait partie de la ville haute et qui a été détruite en 1596. Elle est accessible depuis le centre ville en suivant le GR 69 (dénivelé positif de 100 m et 0,8 km à parcourir).
Le baptistère (son origine remonte probablement au 5e siècle, à l'époque de l'évêque Maxime)
Il a été très restauré au 19e siècle.
A l'extérieur, il est de plan carré surmonté d'une coupole refaite au 12e siècle.
A l'intérieur, la piscine de forme octogonale est entourée de huit colonnes romaines (le chiffre 8 représente la vie éternelle transmise par le baptême).
A proximité du bâtiment, on peut voir des vestiges de l’ancienne cathédrale Notre-Dame de Sède.
Les colonnes romaines
Elles sont au nombre de quatre, ornées de chapiteaux corinthiens en marbre blanc, supportant une architrave. Il s'agirait de l'ancien portique d'un temple probablement dédié à Apollon qui faisait partie d'un complexe thermal.
Porte Saint-Sols avec, au premier plan, la fontaine Benoîte (1879) et son lavoir
Place Saint-Antoine
Place Neuve
Hôtel de Mazan dans la Grande Rue
Maisons Renaissance aux n°27 et 29 de la Grande Rue
Tour de l'Horloge et des vestiges des remparts de la ville
Le baptistère
Les colonnes romaines
Bonne rando.
Toutes les informations sont données à titre indicatif et n'engagent nullement la responsabilité de l'auteur.
Rappel : la randonnée exige toujours une bonne forme physique, de la prudence, de s'enquérir de la météo avant de partir et de s'équiper de bonnes chaussures de marche.
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