Paray le Monial, les lieux incontournables à visiter

Située au sud du département de la Saône et Loire, Paray le Monial abrite l'un des joyaux de l'art roman avec sa basilique. Il l'est d'autant plus que c'est la reproduction à une échelle plus réduite de la plus grande église de la chrétienté au Moyen Age, à savoir l'abbatiale de Cluny, qui, aujourd'hui a presque entièrement disparu. C'est aussi une cité de pèlerinage très vivante car c'est ici que le Christ est apparu plusieurs fois à une religieuse ce qui sera à l'origine de la dévotion au Sacré-Coeur. Qu'on soit croyant ou non, Paray le Monial est un des lieux qu'il faut voir quand on visite la Bourgogne.

Comment venir à Paray le Monial

En train depuis Moulins : comptez sur un temps de trajet de 1h00 environ pour une distance de 67 km. 

En autocar TER depuis la gare TGV du Creusot - Montchanin - Montceau les Mines : comptez sur un temps de trajet de 50 minutes environ pour une distance de 46 km. 

Pour les horaires, cliquez ici

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

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Cartes de la ville

L'office de tourisme se trouve au pied de la basilique, à 900 m à pied de la gare SNCF.

Pour consulter le plan de Paray le Monial distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

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Météo

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Brève histoire de Paray le Monial

- 973 : fondation d'un monastère bénédictin sur les conseils de saint Mayeul, quatrième abbé de Cluny par le comte de Chalon, Lambert.

- Mai 999 : suite à une donation du nouveau comte de Chalon, le monastère est rattaché à celui de Cluny où Odilon exerce la charge d'abbé; il devient un prieuré et une nouvelle église est construite. 

- 1092 : à la demande de l'abbé de Cluny, Hugues de Semur, le chantier d'une nouvelle église priorale plus spacieuse débute en s'inspirant du modèle de la grande abbatiale clunisienne.

A la fin du 14ème siècle, le prieuré est en pleine décadence.

Le 17ème siècle est une période de renouveau pour la foi catholique (contre-réforme) après la terrible période des guerres de religion.

- 1609 : ouverture d'un prieuré de jésuites.

- 1626 : fondation d’un monastère de la visitation par mère sainte Jeanne De Chantal (ordre fondé par François de Salles à Annecy).

- 1632 : les jésuites et les visitandines échangent leur lieu de résidence.

- 22 juillet 1671 : Marguerite Marie Alacoque entre au monastère de la Visitation.

- 27 décembre 1673 : sainte Marguerite-Marie vit sa première apparition du Christ. Jusqu'au 2 juillet 1688, il y en aura plusieurs lors desquelles Jésus lui dévoile son "cœur souffrant" qui donnera naissance au culte du Sacré-Coeur. 

- 1686 : construction de la première chapelle dédiée au Sacré Cœur

- 1784 à 1793 : construction du canal du Centre

- 23 août 1856 : le pape Pie IX autorise l’ensemble de l’Eglise catholique à célébrer la fête du Sacré Cœur.

- 13 mai 1920 : sainte Marguerite-Marie est canonisée.

- 1985 : le Sanctuaire est confié à la Communauté de l'Emmanuel.

- 31 mai 1992 : le pape Jean Paul II canonise saint Claude La Colombière (jésuite) qui a été le directeur spirituel de sainte Marguerite-Marie

Paray le Monial
9 200 habitants environ en 2019
Classée ville d'art et d'histoire en 2007

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Les lieux religieux majeurs à visiter

La basilique du Sacré-Coeur :

C'est une réplique en modèle réduit de l’abbatiale de Cluny qui, malheureusement, a été quasiment détruite à partir de la Révolution française puisqu'elle a été transformée en carrière de pierres. Elle conjugue le chiffre 3 de la Trinité partout dans sa construction (3 nefs, 3 travées, 3 arcatures, 3 fenêtres, 3 absidioles rayonnantes et 3 portails romans).

Une première église (Paray I) a été construite au tout début du 11ème siècle puis une seconde (Paray II), plus grande, à partir de 1092 sous le "règne" de l'abbé de Cluny Hugues de Semur.

En 1875, elle est élevée au rang de basilique mineure consacrée au Sacré-Cœur

Quelques chiffres : longueur de 63,5 m pour une hauteur sous voûte de 22 m (27,5 m à la croisée du transept); quant aux flèches, elles s'élèvent à 56 m.

A voir à l'extérieur :

- la tour de droite (elle date de la première église ou Paray I) et la tour gauche au fenêtres géminées (seconde église ou Paray II).
- le clocher de forme octogonale à la croisée du transept typique de Cluny.

- le magnifique chevet à étagement

- la porte du transept nord

- la porte du transept sud avec ses traces de polychromie (elle est accessible par le cloître)

- le narthex avec ses chapiteaux romans décorés avec des motifs de feuillage, d'animaux et de personnages.

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A voir à l’intérieur :

- les grandes arcades en arc brisé typique de l'art bourguignon qui permettent d'augmenter l'élévation de la voûte comme à Cluny où elles furent utilisées la première fois.
- les 365 chapiteaux dont la plupart représentent des motifs végétaux mais, sur certains, des scènes sont figurés (Daniel dans la fosse aux lions, thème de la luxure, etc ...).
- la fresque  dans le chœur du 14ème siècle (?) représentant le Christ Pantacrator (tout puissant) en majesté

- la chapelle gothique de style flamboyant (14ème siècle) qui est une chapelle funéraire pour la famille du baron Robert de Damas-Digoine.

Jouxtant l'église prieurale sur le côté sud, les bâtiments conventuels entourant le cloître datent de la première moitié du 18ème siècle.

Quant à la grosse tour dite "Tour des Chapelains", c'est le seul vestige du château construit entre 1456 et 1485 pour les abbés de Cluny.

En suivant la rue de la Visitation pour se rendre de la basilique vers la chapelle des Apparitions, on peut en profiter pour aller voir les seules maisons à colombages (fin 15ème -début du 16ème siècle) de Paray le Monial qui sont dans la rue de Palinges. 

La chapelle des Apparitions (monastère de la Visitation)

Edifiée en 1633, elle est devenue le cœur du sanctuaire de Paray le Monial car c'est ici qu'on eut lieu les grandes apparitions faites à la religieuse visitandine Marie Madeleine Alacoque entre 1673 et 1675.

- 27 décembre 1673 : première apparition lors de laquelle Marie Madeleine sent la présence de Jésus qui lui fait reposer sa tête sur son Cœur.

- 1674 : Jésus rend compte que son Cœur n'est pas aimé par les Hommes alors qu'il leur témoigne tout son amour

- Juin 1675 : Jésus demande à Marie Madeleine qu'une fête soit instaurée en l'honneur de son Cœur 

- 2 juillet 1688 : dernière apparition à Marguerite Marie

On peut voir dans le bas-côté droit la chasse abritant le mannequin de cire de la sainte dont les reliques sont conservées en dessous.

Les autres lieux et monuments de Paray le Monial à voir 

L’hôtel de Ville

Il est établi depuis 1862 dans l’ancienne maison Jayet - c'était un riche marchand drapier de confession protestante - avec sa façade de style renaissance construite entre 1525 et 1528. On peut y voir de nombreux motifs dont des coquilles Saint-Jacques, des médaillons sculptés représentant des personnages (des rois ?), les effigies des propriétaires Pierre Jayet et son épouse, etc ....

Tour du clocher de l'église Saint-Nicolas

Achevé en 1549, ce clocher est le vestige d'une église qui a été fermée lors de la Révolution française et qui a été en partie démolie à partir de 1861.

Le Musée Eucharistique du Hiéron

Inauguré en 1893, c'est le premier musée d’art sacré qui a été ouvert en France.

On peut y voir, entre autres, le tympan du portail occidentale d'Anzy le Duc du 12ème siècle et un trésor devenu national en 2000, à savoir le monumental "Via Vitae" (Chemin de vie) du joaillier Chaumet réalisé avec des pierres et des matériaux précieux en 1904.

Pour toutes les informations sur le musée, cliquez ici

A noter que derrière le musée du Hiéron, dans la rue Pasteur, on peut apercevoir une tour qui est un vestige des fortifications qui protégeaient la ville au Moyen Age.

En face du musée du Hiéron se trouve :

La Chapelle la Colombière :

De style néo-byzantin, elle a été édifiée en 1930 pour abriter les reliques du père jésuite Claude La Colombière qui fut le directeur spirituel de Marie Madeleine Alacoque. C'est lui qui a contribué à la diffusion universelle du message du Sacré-Coeur.

A 1,6 km du musée du Hiéron, en suivant l'avenue de Charolles se trouve : 

La Chapelle Notre Dame de Romay

C'est à la fin du 10ème siècle qu'un édifice religieux fut bâti à cet endroit, à proximité de la carrière où les moines extrayaient les pierres servant à construire la priorale de Paray le Monial. Reconstruite au 11ème siècle puis remaniée plusieurs fois, elle abrite une Vierge Noire du 11ème siècle très vénérée d'où la présence de nombreux ex-votos. 

Vierge de Notre Dame de Romay

A 1 km du musée du Hiéron, en suivant les rues Pasteur puis du 11 Novembre se trouve : 

La Chapelle Notre Dame

Située dans un cimetière implanté en périphérie de Paray le Monial, sur la colline des Grainetières, cette chapelle de style roman date du 11ème siècle. 

Bonne visite

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