Moret sur Loing, les lieux incontournables à visiter

Venir à Moret sur Loing, c'est assurément découvrir un des plus beaux paysages d'Ile de France. En effet, la vue depuis le pont qui franchit le Loing vaut à elle seule le déplacement avec la présence de chutes d'eau, de vieux moulins dotés de roues à aubes, de vestiges des fortifications médiévales, etc .... Sachant que la cité moretaine dispose d'autres atouts, en particulier sur le plan architectural, et qu'elle peut être aussi le point de départ de balades le long du Loing ou bien en forêt de Fontainebleau, la découverte de cette ville du Gâtinais devient une évidence pour qui recherche une idée de sortie originale en région parisienne.

Comment venir à Moret sur Loing :

En train (48 minutes environ de trajet depuis Paris Gare de Lyon pour un trajet de 67 km) :

Pour les horaires, cliquez ici

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

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Cartes de la ville 

L'office de tourisme se trouve juste à côté de la porte de Samois, à 1,3 km à pied de la gare SNCF.

Pour consulter le plan de la ville distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Moret sur Loing sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Moret sur Loing et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

Brève histoire de Moret sur Loing

1064 : le roi de France, Philippe Ier, intègre le comté du Gâtinais dont fait partie Moret sur Loing au domaine royal. 

1128 : le roi de France Louis VI le Gros fait entreprendre la construction du donjon. 

Moret sur Loing devient donc un site stratégique sur le plan militaire du pouvoir royal face aux puissants voisins que sont les comtes de Champagne.

1180 : le roi de France, Philippe Auguste, poursuit la construction des remparts qui avait débuté sous le règne de son prédécesseur, Louis VII. 

16 août 1284 : Philippe le Bel épouse l'unique héritière du comté de Champagne qui, lorsqu'il deviendra roi en 1285, sera intégré au domaine royal. 

1361 : la Champagne est définitivement intégrée au domaine royal ce qui ôte à Moret son intérêt militaire.  

1420 à 1430 : occupation anglaise durant la guerre de Cent Ans.

24 juin au 14 août 1664 : Fouquet est emprisonné dans le donjon.

1724 : inauguration du canal du Loing qui permet de relier la Loire à la Seine

1851 : arrivée du chemin de fer (ligne Paris - Dijon)

1889 : le peintre impressionniste Alfred Sisley emménage à Moret-sur-Loing où il va demeurer jusqu’à sa mort en 1899 et produire environ 400 toiles.

16 juin 1940 : début de l'occupation allemande.

20 août 1944 : l’armée allemande abandonne Moret et fait sauter le pont lors de sa retraite.

1er janvier 2017 : naissance de la commune de Moret sur Loing et Orvanne après la fusion de plusieurs communes depuis le 1er janvier 2015.

Visite de Moret sur Loing 

Quand on arrive de la gare SNCF, le premier monument historique que l'on voit est :

La porte de Samois (anciennement porte de Paris)

Construite à la fin du 12ème siècle avec une toiture à pavillon rajoutée au 17ème siècle, c'est la réplique de la porte de Bourgogne qui se trouve à l'opposé, au bout de la rue Grande. Elle était intégrée aux remparts dont la longueur atteignait 1,356 km.

Passer sous la porte de Samois et suivre la rue Grande jusqu'à la :

Place de l'hôtel de Ville :

D'un côté, il y a une superbe maison à pans de bois qui est en fait un pastiche d'une maison médiévale. C'est un compagnon menuisier du nom de Pierre Racollet qui a transformé en 1925 la façade de sa maison du 19ème siècle en la dotant de colombages, de sculptures sur bois ainsi que d'un grand pignon à ferme débordante.

A droite, la maison Raccolet et, en arrière-plan, la porte de Samois 

De l'autre côté de la place, côté rue Grande :
- au n°24, Napoléon y a passé la nuit du 20 mars 1815 avant de reprendre le pouvoir lors de son retour de l'ile d'Elbe.
- l'Hôtel de Ville est un immeuble néogothique qui date du début du 20ème siècle.
- aux n°28 et 30 de la rue Grande, les façades des maisons sont de style renaissance (16ème siècle).

Il faut pénétrer dans la cour de l'Hôtel de ville pour aller contempler : 

La façade François 1er

C'est une galerie renaissance datant de 1527 réalisée pour la demeure de Nicolas Chabouillé qui est un officier de finance du roi de France, François Ier.

Maison de François Ier

Sortir de la cour en empruntant sur la gauche la rue des Petits Chaumes et la rue du Petit Four pour se diriger vers l'église. Arrivé sur la place Royale, il y a :

La maison du "Bon Saint-Jacques" ou maison du sucre d'orge 

Datée du 15ème siècle, elle se trouve à l'angle de la rue de Grez. En fait, il n'y a que le 1er étage qui est d'époque car tout le reste a été modifié par Pierre Racollet au début du 20ème siècle. Sur le poteau cornier, une statue de Saint-Jacques protégée par une vitre rappelle que la cité morétaine se situait sur une route du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. 

Elle était occupée par des sœurs bénédictines qui ont inventé le sucre d'orge en 1638. Cette friandise, qui est le plus ancien bonbon de France, avait des vertus médicinales car les religieuses s'étaient rendues compte que l'orge soignait les maux de gorge.

Pour rester dans le style des colombages, les sœurs, qui avaient besoin de faire agrandir leur habitat au début du 20ème siècle, ont fait construire 2 belles maisons à pans de bois au décor sculpté par Pierre Raccolet. Ces dernières se trouvent aux n°5-7 de la rue de Grez, dans le prolongement de la maison du sucre d'orge.

Rue de Grez

L'église Notre Dame de la Nativité 

Elle a été édifiée entre la fin du 12ème et la fin du 15ème siècle :
- le chœur et le transept datent du 13ème siècle
- la nef du 14ème siècle
- la dernière travée ainsi que la façade et le portail qui sont de style gothique flamboyant datent du 15ème siècle.

A voir à l'intérieur : la clarté de l'édifice, la hauteur de la voûte (21 m), l'élégance des colonnes, les vitraux de l'abside (1956) et un orgue de style renaissance (1530 -1540) accroché au mur sud à proximité de l'entrée.

Depuis la place Royale, emprunter la rue du Donjon pour aller voir le ... donjon. Sur le parcours, on passe devant la maison dans laquelle vécut le peintre impressionniste d'origine anglaise, Alfred Sisley, d'avril 1892 jusqu'à sa mort survenue le 29 janvier 1899. 

La "grosse tour" ou donjon

Haute de 20 m, elle a été édifiée entre 1128 et 1154. Elle a servi de résidence royale jusqu'à ce que la proximité du château de Fontainebleau lui fasse de l'ombre. Sous Louis XIV, elle servit de prison et l'un de ses plus illustres occupants fut Nicolas Fouquet. En 1803, elle est sinistrée par un incendie. En 1879, elle est rachetée par un particulier et transformé en habitation de plaisance. De nos jours, c'est toujours une propriété privée. 

Revenir vers le chevet de l'église qu'il faut contourner pour suivre la rue de l'Est qui aboutit dans la rue de la Tannerie. Face au n°4, passer sous le porche pour emprunter le passage pavé qui débouche, après la poterne, sur le quai des Laveuses qui borde le Loing. 

Revenir sur vos pas pour retrouver la rue de la Tannerie qu'on finit de parcourir pour arriver à :

La porte de Bourgogne

Elle date de la fin du 12ème siècle et ce n'est qu'au 17ème siècle qu'elle est pourvue d'une toiture en pavillon.

A droite de la porte de Bourgogne, côté pont, on peut voir une maison suspendue au-dessus du Loing. Elle porte le nom de maison Sauvé et date du 17ème siècle.

Le pont sur le Loing

Son origine remonte au 12ème siècle et remplace le passage d'un gué. Détruit en partie par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale, il fut entièrement reconstruit. En le franchissant, on profite d'une très belle vue sur le Loing et ses chutes d'eau, les anciens moulins, les vestiges des remparts, l'église et le donjon.

Côté amont, il y a :
- l'ancien moulin Provencher. A l'origine c'était un moulin à foulon qui a été transformé en scierie puis en moulin à blé. Détruit en 1944, une habitation a été construite en lieu et place et, de nos jours, elle abrite le musée du sucre d'orge.
- 2 moulins à tan disposés en avant bec pour briser le courant de la rivière tout en utilisant sa force motrice; ces derniers, qui auraient été construits au 15ème siècle, servaient à broyer l’écorce de chêne qui était utilisée au tannage des peaux pour les assouplir.

Côté aval, il y a le moulin Graciot : c'était un ancien moulin à blé dont l'origine remonterait au 14ème siècle.

Le quai des Laveuses avec les remparts et, en arrière plan, l'église de la Nativité

Au delà du pont, suivre la route en direction de Saint-Mammès pour atteindre le Pré aux Pins d'où le panorama sur Moret est superbe, surtout le matin, car c'est le moment où le soleil est bien exposé. 

L'été, ça devient un lieu de baignade ... non surveillé.

Avant de retraverser le pont pour retourner à la gare, à quelques dizaines de mètres du giratoire, sur la route en direction d'Ecuelles, on peut voir le plus vieux monument de Moret, à savoir l'église du prieuré de Pont Loup qui date du 12ème siècle. Elle a été désacralisée et sert maintenant de lieu d'expositions temporaires.

Après le pont et la porte de Bourgogne, on peut tourner à droite pour se diriger vers les bords du Loing en passant sous la poterne. En suivant le chemin, on longe des vestiges de remparts dont tout un pan de mur demeure le long de la place du Champ de Mars.

Pour ceux qui aiment marcher, il est possible de suivre le chemin de halage jusqu'à la cité batelière de Saint-Mammès qui se trouve au confluent de la Seine et du Loing. De nombreuses péniches sont amarrées et la balade est agréable (5 km aller - retour).

Belle balade

Quelques bonnes adresses où s'attabler :

- la Poterne : c'est la crêperie qui occupe la maison suspendue au-dessus du Loing, près de la porte de Bourgogne

- La Palette

Voir mes articles de blog en cliquant sur les liens suivants :

Vallée du Loing : de Moret sur Loing à Nemours en passant par Grez sur Loing

Vallée de la Seine, de Bois le Roi à Thomery en passant par Samois

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