Visiter Reims en une journée
Reims abrite deux joyaux architecturaux qui sont classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco : la cathédrale Notre-Dame dans laquelle 33 rois de France ont été sacrés et la basilique Saint-Remi. Mais Reims est aussi une ville martyre à l'issue de la première guerre mondiale car une très grande partie de la ville a été détruite par les bombardements allemands. La ligne de front se trouvait à seulement 3 kilomètres. Il a donc fallu reconstruire très vite et des centaines d'architectes ont pu laisser libre court à leur imagination ce qui donne cet aspect très particulier à la ville de Reims avec ses immeubles inspirés de styles variés.
Comment venir à Reims :
- En train (45 minutes à 1 heure de temps de trajet environ en TGV depuis Paris pour un parcours de 142 km) :
Pour les horaires, cliquez ici
- En bus :
Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Reims :
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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Carte de la ville
Il y a un office du tourisme dans la cour de la gare SNCF mais le principal se trouve près de la cathédrale au n°6 de la rue Rockfeller.
Pour consulter le plan du centre-ville distribué par l'office du tourisme, cliquez ici
Pour consulter le plan de Reims sur OpenStreetMap, cliquez ici
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Météo :
Pour la consulter, cliquez ici
Se déplacer dans Reims :
Transdev Reims, filiale du groupe Transdev, est l’opérateur du réseau de transports en commun du Grand Reims appelé CITURA.
BREVE HISTOIRE DE REIMS
Le peuple celte des Rèmes a choisi de s'allier à César lors de la guerre des Gaules. En reconnaissance, les Romains ont élevé Durocortorum au rang de cité indépendante et l'ont choisie comme capitale de la province de Gaule Belgique. Avec une étendue atteignant les 600 hectares et une population d’environ 50 000 habitants, ce fut l'une des villes les importantes du monde romain occidental.
407 : les Vandales pillent Reims et assassinent Saint-Nicaise, le fondateur de la première cathédrale.
25 décembre 498 (ou 496 ?) : baptême de Clovis par l'évêque Remi qui l'a convaincu de se convertir à la religion catholique pour se rallier à la population gallo-romaine. Ce jour-là, une colombe matérialisant le Saint-Esprit aurait apporté à Saint-Remi une ampoule à l'intérieur de laquelle se trouvait le saint-chrême, une huile devant servir à oindre le front du souverain. C'est l'acte fondateur du royaume des Francs sur des bases chrétiennes.
533 : mort de l'évêque Saint-Remi. Sa tombe va devenir un lieu de pèlerinage.
816 : le fils de Charlemagne, Louis le Pieux est le premier des rois de France à choisir Reims pour se faire sacrer.
869 : c'est l'archevêque Hincmar qui évoque pour la première fois l'ampoule du Saint-Chrême lors du sacre de Charles le Chauve à Metz comme roi de Lotharingie.
1027 : le sacre est fixé à Reims (seuls Louis VI et Henri IV vont y déroger). Auparavant, il se pratiquait là où se trouvait la cour du roi.
La symbolique du sacre fait du roi le "lieutenant de Jésus Christ" qui reçoit les grâces nécessaires pour accomplir sa mission qui est de servir au mieux la communauté qu'il a en charge de diriger.
6 mai 1210 : incendie qui ravage la ville.
Au 13ème siècle, Reims intègre la Hanse des 17 villes drapières des Flandres et du nord de la France.
28 mai 1825 : Charles X est le dernier roi de France à avoir été sacrer.
1854 : arrivée du chemin de fer.
1866 : inauguration du canal de l'Aisne à la Marne.
4 septembre 1914 : les Allemands entrent dans Reims. Le 13, ils en sont chassés et la ville ne cesse plus d’être bombardée jusqu'au 5 octobre 18, date à laquelle, les Allemands quittent la région.
Les bombardements allemands sur la ville ont causé la mort de 750 civils et détruit totalement 7 903 des 14 150 maisons que comptait Reims en 1914 (60 sont restées intactes). La cité est déclarée ville martyre.
7 mai 1945 : la capitulation de l’armée allemande est signée à Reims.
8 juillet 1962 : De Gaulle et Konrad Adenauer scellent la réconciliation franco-allemande à Reims.
VISITE DE LA VILLE
Reims est une ville de 186 971 habitants environ (chiffre INSEE du 1 janvier 2017)
Labellisée ville d'art et d'histoire
A VOIR ABSOLUMENT
CATHEDRALE NOTRE DAME
Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco en 1991.
Sa construction débute le 6 mai 1211 en lieu et place de la cathédrale carolingienne détruite par un incendie survenu en mai 1210. L'essentiel de la construction est achevé en 1280.
C'est le 18 septembre 1914 qu'elle est touchée par un premier obus allemand. Le lendemain, un terrible incendie va éclater au niveau de l'échafaudage en bois qui était installé le long de la tour nord. En tout, ce sont plus de 300 obus qui se sont abattus sur l'édifice durant la première guerre causant d'immenses dommages. A l'issue du conflit, il a fallu 19 années de travaux pour la restaurer (elle a été rendue au culte le 18 octobre 1937) et c'est la fondation Rockfeller qui en a financé la plus grande partie. La charpente ayant été complètement détruite, elle a été remplacée par une charpente en poutrelles de béton.
Quelques chiffres :
149,17 mètres de long et 37,95 mètres de hauteur de la voûte de la nef.
2 302 sculptures dont le fameux ange au sourire. La tête de ce dernier a du être reconstituée après sa destruction lors de la chute d'une poutre pendant l’incendie du 19 septembre.
Sur les 3 900 m² de vitraux, seuls 1 500 m² sont colorés.
Hauteur des tours édifiées entre 1416 et 1452 = 81 mètres.
Sur la façade occidentale, galerie de 56 rois qui n'ont jamais été identifiés.
Il reste encore des vitraux datant du 13ème siècle dont la grande rose de la façade occidentale et la rose du transept nord. A voir aussi quelques vitraux contemporains comme les trois fenêtres réalisées par Marc Chagall en 1974. Dans la chapelle Saint-Joseph, ce sont des vitraux signés Imi Knoebel.
La rose nord a pour thème la création et le péché originel.
Pour plus d'informations sur l'accès aux tours de la cathédrale, cliquez ici

Les vitraux de Chagall (1971)
Cathédrale de Reims, vitraux d'Imi Knoebel
Pour plus d’informations sur le spectacle son et lumière de la cathédrale, cliquez ici
LE PALAIS DE TAU
Tau vient de sa forme en T (tau en grec)
C'est l'ancien palais épiscopal où logeaient les rois de France lors du sacre. Il a été reconstruit après l'incendie de 1210 avec ajout d'une chapelle gothique, puis il a été remanié au 16ème et à la fin du 17ème siècle. Remis en état après le premier conflit mondial, il devient musée en 1972. Classé lui aussi au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1991, il renferme le trésor de la cathédrale dont font partie le reliquaire contenant la Sainte-Ampoule qui servait à l'onction des rois et le talisman de Charlemagne ainsi que des statues d'origine de la cathédrale récupérées après l'incendie de septembre 1914.
LA BASILIQUE SAINT-REMI
Elle est située à 1,6 km de la cathédrale.
Mort en 533, la tombe de Saint-Remi devient rapidement un lieu important de pèlerinage. Une abbaye bénédictine est construite vers la fin du 8ème siècle. L'abbatiale actuelle, qui est édifiée à partir du 11ème siècle pour abriter la Sainte-Ampoule et les reliques de Saint-Remi, allie les styles roman (majoritaire) et gothique et ses dimensions atteignent 126 m de longueur et 58 m de largeur.
Ayant subi de très importants dégâts lors de la première guerre mondiale, il faudra 40 ans pour la restaurer. De nos jours, outre le tombeau de Saint-Remi qui baptisa Clovis, on peut y contempler un bel ensemble de vitraux du 12ème siècle.
A proximité se trouve le musée Saint-Remi situé dans l'ancienne abbaye bénédictine reconstruite du 17ème et du 18ème siècle, lors de la réforme mauriste. Il présente des collections archéologiques et artistiques illustrant l'histoire de Reims et de sa région de la préhistoire de la Renaissance.
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Derrière la basilique se trouvent les ruines de l'église Saint-Julien ainsi qu'un groupe sculpté datant de 1996 pour fêter le 15ème centenaire du sacre de Clovis.
LES VESTIGES GALLO-ROMAINS
A l'époque romaine, Reims était la capitale de la Gaule Belgique et s'appelait Durocortorum.
- la porte de Mars (2ème siècle après J.-C.) : il s’agit d’un des plus grands arcs du monde romain avec 32.40 mètres de long pour 6,40 mètres de large et 13 mètres de hauteur.
- le cryptoportique (il y en a 10 au monde dont 4 en France Arles, Bavay, Narbonne et Reims) situé place du Forum : cette galerie semi-enterrée en forme de U date probablement du 1er siècle après J.-C.. Il servait de soubassement à un portique surélevé et de lieu de stockage de marchandises.
Il est ouvert au public tous les après- midis de mai à septembre de 14h00 à 18h00 et son accès est libre.
A VOIR SI VOUS AVEZ DU TEMPS
Entre la gare SNCF et la cathédrale
En sortant de la gare, suivre à gauche la promenade en direction du monument aux morts. Arrivée à hauteur de la porte de Mars, on peut en profiter pour aller visiter :
- la chapelle Foujita (33 rue du Champ de Mars soit 700 m à pied depuis la porte de Mars)
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- le musée de la reddition (12 de la rue Franklin Roosevelt soit 600 m à pied depuis la porte de Mars, de l'autre côté des voies ferrées).
C'est ici que le général du Haut-commandement allemand, Alfred Jodl signa la capitulation sans conditions des armées allemandes le 7 mai 1945.
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Sinon, prendre la direction de la cathédrale en passant devant :
- La halle Boulingrin : elle a été inaugurée en 1929 avec sa haute voûte (19 m et 109 m de longueur) en béton armé.
Suivre la rue de Mars :
- L'ancienne maison de champagne Jules Mumm ou Cellier (4 bis rue Mars) :
Construit en 1898, le bâtiment possède en façade présentant cinq panneaux de mosaïques d'email de style art nouveau qui illustrant les différentes étapes permettant d'élaborer le champagne.
Puis la rue du Tambour en direction de la place du Forum :
- L'hôtel des Comtes de Champagne (20 rue du Tambour) :
Datant du 13ème siècle, sa façade est de style gothique.
- L'hôtel Le Vergeur (place du Forum) :
Il date du 13ème siècle et, au 16ème siècle, son propriétaire, Nicolas Le Vergeur, l'a fait agrandir en y ajoutant un bâtiment de style renaissance. Réhabilité par le mécène Hugues Kraft après la guerre 14-18, la demeure avec ses collections a été transformée en musée après qu'il l'eut léguée à la ville.
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- L'hôtel La Salle (4 bis rue de l'Arbalète, quasiment à l'angle de la place du Forum) :
Sa façade extérieure de style renaissance date de 1545 ; c'est ici qu'est né en avril 1651 Jean-Baptiste de La Salle, le fondateur des écoles salésiennes pour les enfants démunis. Un musée occupe le bâtiment.
Quittez la place du Forum en empruntant la rue Colbert pour arriver sur :
- la place Royale et son bel ensemble architectural ont été aménagés à partir de 1756 en l'honneur de Louis XV dont la statue actuelle trône au centre. A l'époque romaine, c'est ici que se croisaient les cardo maximus (axe nord-sud) et decumanus maximus (axe est-ouest).
Suivre la rue Carnot en direction du cours Jean Baptiste Langlet où circule le tramway :
- La porte du chapitre (15 rue Carnot) : datant du 16ème siècle, c'était l'entrée principale de l'enclos canonial.
- L'hôtel de Bezannes (8 cours Jean Baptiste Langlet) :
Reconstruit après la première guerre mondiale, il faisait partie d'un ensemble plus vaste construit au 15ème siècle. Il est de style gothique flamboyant.
- le musée des Beaux-Arts (8 de la rue Chanzy, à 150 m de la cathédrale)
Il occupe les bâtiments de l'ancienne abbaye Saint-Denis datant du 18ème siècle. Il est fermé pour travaux de restauration jusqu'en 2023.
Pour plus d’informations sur le musée, cliquez ici
Près de la basilique Saint-Remi
Longer la basilique Saint-Remi tout en suivant la rue Saint-Julien pour parvenir à la place Saint-Timothée où se trouve :
- la plus ancienne maison à colombages de Reims épargnée par les destructions de la première guerre mondiale.
La colline Saint-Nicaise
En 2015, L'UNESCO a inscrit au patrimoine mondial de l'humanité la colline Saint-Nicaise sur laquelle a été construite la cité-jardin du Chemin Vert et qui abrite les caves de 6 grandes maisons de champagne.
- la cité-jardin du Chemin Vert
Cette dernière a été conçue dans le cadre de la reconstruction de Reims après les destructions de la première guerre. Le projet est dirigé par un industriel rémois, Georges Charbonneaux, pour accueillir des ouvriers et habitants de la ville à condition d'avoir une famille nombreuse. Réalisée entre 1919 et 1922, la cité regroupe 617 maisons, une maison commune avec une crèche, un gymnase, une salle de théâtre, des bains-douches, etc ... ainsi que l'église néobyzantine Saint-Nicaise décorée entre autres par Maurice Denis et René Lalique.
- Les caves de champagne.
Il faut savoir que sous la ville s'étend un réseau de plus de 100 km de crayères qui ont principalement servi de carrières pour l'édification des remparts au Moyen Age. De nos jours, elles sont utilisées pour le vieillissement des bouteilles de champagne.
Pour des informations sur Taittinger, cliquez ici
Le domaine de Pommery a été construit à partir de 1868.
La villa Demoiselle (56 boulevard Henry Vasnier) : édifiée en 1890, c'est une villa typique de l'art nouveau réhabilitée par la famille Vranken. Sa visite qui est payante et qui se termine par une dégustation de champagne peut être couplée avec celle du domaine Pommery.
Pour des informations sur Mumm, cliquez ici
Dans le parc de la butte Saint-Nicaise s’élève la tour du puits, seul vestige des remparts médiévaux élevés au 14ème siècle et qui réunissaient Reims au bourg de Saint-Remi construit autour de l'abbaye.
Reims et l'éclectisme architectural
La ville ayant été détruite à 60 % lors de la première guerre mondiale, il faut reconstruire vite pour reloger les milliers d'habitants sans toit. Ainsi plusieurs centaines d'architectes ont conçu des projets de styles très différents et Reims est devenue une ville à l'architecture très éclectique dont voici quelques exemples remarquables :
- la bibliothèque Carnegie (elle est située derrière la cathédrale, sur la place Carnegie)
Inaugurée en juin 1928, elle porte le nom du magnat et philanthrope américain qui a financé la construction de ce bâtiment représentatif de l'art déco.
- le cinéma Opéra (3 rue Théodore Dubois) : inauguré en 1923, sa façade est un clin d’œil à l'art nouveau.
- l’immeuble Kodak (65 rue de Vesles) : il est représentatif de l'art déco.
- le 17-23 rue de Vesles qui est lui aussi un bâtiment représentatif de l'art déco.
- l'immeuble situé au n°24 de la rue Henri IV achevée en 1923.
- etc ...
Bon séjour
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