Visiter Reims en une journée

Publié le par hunza

Reims abrite deux joyaux architecturaux qui sont classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco : la cathédrale Notre-Dame dans laquelle 31 rois de France ont été sacrés et la basilique Saint-Remi où il y en eut trois. D'où son surnom de "cité des sacres"! Mais Reims est aussi une ville martyre à l'issue de la première guerre mondiale, car, une très grande partie de la ville a été détruite par les bombardements allemands. La ligne de front se trouvait à seulement 3 kilomètres. Il a donc fallu reconstruire très vite et des centaines d'architectes ont pu laisser libre court à leur imagination ce qui donne cet aspect très particulier à la ville avec ses immeubles inspirés de styles variés. Et puis, Reims et le champagne sont tellement indissociables que seize maisons y sont présentes parmi lesquelles on trouve des noms prestigieux .... Alors, si vous cherchez une idée de ville remarquable à découvrir, pensez à ... Reims !

 

Comment venir à Reims :

  •  En train (45 minutes à 1 heure de temps de trajet environ en TGV depuis Paris pour un parcours de 142 km) :

Pour les horaires, cliquez ici

  •  En bus :

Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Reims :

Pour plus d’informations sur Flixbus, cliquez ici

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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/

 

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Carte de la ville 

Il y a un office de tourisme dans la cour de la gare SNCF mais le principal se trouve près de la cathédrale au n°6 de la rue Rockfeller. 

Pour consulter le plan du centre-ville distribué par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Reims sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Reims et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

 

Météo :

Pour la consulter, cliquez ici

 

Se déplacer dans Reims :

Transdev Reims, filiale du groupe Transdev, est l’opérateur du réseau de transports en commun du Grand Reims appelé CITURA.

Pour plus d’informations sur les transports, cliquez ici

 

BREVE HISTOIRE DE REIMS 

 

Le peuple celte des Rèmes a choisi de s'allier à César lors de la guerre des Gaules. En reconnaissance, les Romains sous le règne de l'empereur Auguste ont élevé Durocortorum au rang de cité indépendante et l'ont choisie comme capitale de la province de Gaule Belgique. Avec une étendue atteignant les 600 hectares et une population d’environ 50 000 habitants, ce fut l'une des villes les importantes du monde romain occidental. Il est même évoqué qu'il s'agissait de la seconde ville la plus vaste de l'Empire après Rome ....

Vers 260 : la présence d'un évêque est attestée à Reims.

294 : lors de la réforme de Dioclétien, Reims devient capitale d'une province plus petite, celle de la Belgique seconde.

Fin 3ème - début 4ème siècle : édification d'une enceinte enserrant une ville à la superficie diminuée (56 hectares) et dont l'une des 4 portes est celle de Mars. 

407 : les Vandales pillent Reims et assassinent l'évêque Nicaise, le fondateur de la première cathédrale.

486 : Reims est rattachée au royaume franc de Clovis à la suite de la bataille de Soissons lors de laquelle son armée a battu celle du général romain Syagrius.

Noël entre 496 et 507 : baptême de Clovis par l'évêque Remi qui l'a convaincu de se convertir à la religion catholique pour se rallier à la population gallo-romaine. Ce jour-là, une colombe matérialisant le Saint-Esprit aurait apporté à Saint-Remi une ampoule à l'intérieur de laquelle se trouvait le saint-chrême, une huile devant servir à oindre le front du souverain. C'est l'acte fondateur du royaume des Francs sur des bases chrétiennes.

13 janvier 533 (ou 535) : mort de l'évêque Saint-Remi. Sa tombe va devenir un lieu de pèlerinage.

816 : le fils de Charlemagne, Louis le Pieux est le premier des rois de France à choisir Reims pour se faire sacrer, en mémoire du baptême de Clovis.

869 : c'est l'archevêque Hincmar qui évoque pour la première fois l'ampoule du Saint-Chrême lors du sacre de Charles le Chauve à Metz comme roi de Lotharingie.

1027 : le sacre est fixé à Reims (seuls Louis VI et Henri IV vont y déroger). Auparavant, il se pratiquait là où se trouvait la cour du roi.

La symbolique du sacre fait du roi le "lieutenant de Jésus Christ" qui reçoit les grâces nécessaires pour accomplir sa mission qui est de servir au mieux la communauté qu'il a en charge de diriger.

6 mai 1210 : incendie qui ravage la ville.

Au 13ème siècle, c'est le textile qui fait la richesse de la ville à tel poi que Reims intègre la Hanse des 17 villes drapières des Flandres et du nord de la France.

13ème - 14ème siècle : de nouveaux remparts protègent Reims qui s'était agrandie au fil du temps.

3 décembre 1359 - 10 janvier 1360 : le roi d'Angleterre fait le siège de la ville dans l'espoir de s'y  faire sacrer sur le trône de France. En vain. 

Fin 16ème siècle : les remparts mesurent 6,5 km de long. 

1er septembre 1729 : la première maison de Champagne est fondée à Reims par le négociant en draps, Nicolas Ruinart.

C'est au moine bénédictin de  l'abbaye de Hautvillers, Dom Perignon, que fut attribuée la découverte de la méthode champenoise dans la seconde moitié du XVIIème siècle qui permet au vin de devenir effervescent.  

28 mai 1825 : Charles X est le dernier roi de France à avoir été sacré.

1840 : début de la démolition des remparts.

1854 : arrivée du chemin de fer.

1866 : inauguration du canal de l'Aisne à la Marne.

4 septembre 1914 : les Allemands entrent dans Reims. Le 13, ils en sont chassés et la ville ne cesse plus d’être bombardée jusqu'au 5 octobre 18, date à laquelle, les Allemands quittent la région.

Les bombardements allemands sur la ville ont causé la mort de 750 civils et détruit totalement 7 903 des 14 150 maisons que comptait Reims en 1914 (60 sont restées intactes). La cité est déclarée ville martyre.

7 mai 1945 :  la capitulation de l’armée allemande est signée à Reims.

8 juillet 1962 : De Gaulle et Konrad Adenauer scellent la réconciliation franco-allemande à Reims.

1991 : la cathédrale, le palais du Tau et l'abbaye de Saint-Remi sont classés au patrimoine de l'humanité par l'Unesco.

4 juillet 2015 : l'Unesco inscrit les coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine de l'humanité.

 

VISITE DE LA VILLE 

Reims est une ville de 186 971 habitants environ (chiffre INSEE du 1 janvier 2017)
Labellisée ville d'art et d'histoire

 

A VOIR ABSOLUMENT 

 

CATHEDRALE NOTRE DAME

La première cathédrale date du 5ème siècle et c'est l'évêque Saint-Nicaise qui en est le commanditaire. Elle est fondée sur l'emplacement des anciens thermes gallo-romains. 

4 cathédrales vont se succéder et la construction de l'actuelle débute le 6 mai 1211 en lieu et place de la cathédrale carolingienne détruite par un incendie survenu le 6 mai 1210. En 1280, l'essentiel des travaux est achevé.

C'est le 18 septembre 1914 qu'elle est touchée par un premier obus allemand. Le lendemain, un terrible incendie va éclater au niveau de l'échafaudage en bois qui était installé le long de la tour nord. En tout, ce sont plus de 300 obus qui se sont abattus sur l'édifice durant la première guerre causant d'immenses dommages. A l'issue du conflit, il a fallu 19 années de travaux dirigés par l'architecte Henri Deneux pour la restaurer - elle a été rendue au culte le 18 octobre 1937 - et c'est la fondation Rockefeller qui en a financé la plus grande partie. La charpente en chêne ayant été complètement détruite, elle a été remplacée par un assemblage de poutrelles en béton armé.

Quelques chiffres :
149,17 mètres de long et 37,95 mètres de hauteur de la voûte de la nef.
2 302 sculptures dont le fameux ange au sourire. La tête de ce dernier a du être reconstituée après sa destruction lors de la chute d'une poutre pendant l’incendie du 19 septembre. 
Sur les 3 900 m² de vitraux, seuls 1 500 m² sont colorés et très peu sont d'origine (40% de la grande rose occidentale et certaines fenêtres hautes du choeur).
Hauteur des tours édifiées entre 1416 et 1452 = 81 mètres; elles devaient être couronnées d'une flèche mais faute d'argent, le projet n'a jamais pu aboutir. Car, en juillet 1481, un incendie ayant gravement endommagé l'édifice, la réparation a englouti les finances encore disponibles.

A voir à l'extérieur :

- sur la façade occidentale large de 48,80 m dont les travaux ont débuté vers 1245 - 1255 :

  • la galerie qui représente 56 rois qui n'ont jamais été identifiés hormis celles de Clovis entouré de son épouse Clotilde et de Saint-Remi qui se trouvent au centre a été rajoutée au 14ème siècle.
  • au-dessus de la grande rose, deux scènes représentant le combat entre David et Goliath.
  • les gâbles surmontant les portails nord (crucifixion), central (couronnement de la Vierge) et sud (jugement dernier avec le Christ montrant ses plaies).
  • la statuaire dans les ébrasements dont les deux statues de l'ange au sourire qui se sont retrouvées séparées lors d'un remontage après une énième restauration ....

 

Reims, la cathédrale Notre-Dame

 https://maisons-champagne.com/fr/encyclopedies/cathedrale-notre-dame-de-reims/son-histoire/article/historique-et-chronologie

Cathédrale de Reims, l'Ange au Sourire (à droite) dans l'ébrasement du portail nord de la façade occidentale

Cathédrale de Reims, l'Ange au Sourire (à droite) dans l'ébrasement du portail nord de la façade occidentale

Cathédrale de Reims, "l'Ange au Sourire" ou "Sourire de Reims"

Cathédrale de Reims, "l'Ange au Sourire" ou "Sourire de Reims"

 

- les portails de la façade nord (1220 -1230) qui, en fait, auraient du se retrouver sur la façade occidentale si le nouvel architecte de la cathédrale n'avait pas jugé que leur style était dépassé. Celui de gauche représente le jugement dernier avec le Christ montrant ses plaies et celui de droite évoque Saint-Nicaise et Saint-Remi. Ils donnaient accès au quartier canonial.

Portail nord de la cathédrale de Reims

Portail nord de la cathédrale de Reims

 

A voir à l'intérieur :

- au revers de la façade occidentale, la grande rose de 12,50 m de diamètre qui illustre le thème de la dormition de Marie (au centre) entourée de 12 apôtres puis de 24 anges musiciens, la petite rose entièrement refaite par Jacques Simon en 1937 qui évoque les litanies de la Vierge et les niches abritant 52 statues représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament qui date de 1260 environ .
- dans le bras nord du transept, l'horloge astronomique (15ème siècle) qui sonne toutes les heures tout en déclenchant un défilement d'automates et la rose très restaurée du 13ème siècle au diamètre de 9,65 m qui représente la création et le péché originel.
- dans les chapelles du déambulatoire, les vitraux dont les cartons sont signés Imi Knoebel (2011) et Chagall (1974).
-  à la droite de l'entrée du choeur, dans la chapelle du Rosaire, le retable de la mort et de la résurrection du Christ sculpté dans le marbre et la pierre en 1541 ainsi qu'une mosaïque d'origine gallo-romaine qui a été retrouvée dans la cour de l'archevêché.
- dans le transept sud, sous la grande rose qui a été détruite par un ouragan en 1580, le vitrail du Champagne composé de 3 lancettes réalisées par Jacques Simon en 1954 qui illustre l'élaboration du vin.

Pour plus d'informations sur l'accès aux tours de la cathédrale, cliquez ici

Cathédrale de Reims, la petite rose, oeuvre du maître verrier Jacques Simon (1937), au-dessus du portail central consacré à la Vierge Marie de la façade occidentale

Cathédrale de Reims, la petite rose, oeuvre du maître verrier Jacques Simon (1937), au-dessus du portail central consacré à la Vierge Marie de la façade occidentale

Cathédrale Notre-Dame à Reims, vitraux de Chagall

Les vitraux de Chagall (1974)

 

Cathédrale de Reims, vitraux d'Imi Knoebel

Cathédrale de Reims, vitraux d'Imi Knoebel

 

Pour plus d’informations sur le spectacle son et lumière de la cathédrale, cliquez ici

 

LE PALAIS DE TAU 

Tau vient de sa forme en T (tau en grec)

C'est l'ancien palais épiscopal où logeaient les rois de France lors du sacre. Il a été reconstruit après l'incendie de 1210 avec ajout d'une chapelle gothique, puis il a été remanié au 16ème et à la fin du 17ème siècle. Remis en état après le premier conflit mondial, il devient musée en 1972. Il abrite le trésor de la cathédrale dont fait partie le reliquaire contenant la Sainte-Ampoule qui servait à l'onction des rois et le talisman de Charlemagne ainsi que des statues d'origine de la cathédrale récupérées après l'incendie de septembre 1914.

Pour plus d’informations, cliquez ici

Reims, palais du Tau

Reims, palais du Tau

 

LA BASILIQUE SAINT-REMI

Elle est située à 1,6 km de la cathédrale.

Mort en 533 (ou 535), la tombe de Saint-Remi devient rapidement un lieu important de pèlerinage. Une abbaye bénédictine est construite vers la fin du 8ème siècle. L'abbatiale actuelle, qui est édifiée à partir du 11ème siècle pour abriter la Sainte-Ampoule et les reliques de Saint-Remi, allie les styles roman (les onze premières travées de la nef avec tribunes et bas-côtés, les transepts) et gothique (le chœur et ses quatre étages datant de 1162-1180, 2 dernières travées de la nef et façade occidentale).

Consacrée par le pape en 1049, c'était la plus grande église romane au nord de la Loire. 

Trois rois y ont été sacrés : Charles III le Simple le 28 janvier 893, Robert Ier le 30 juin 922 et Lothaire le 12 novembre 954.

Ayant subi de très importants dégâts lors de la première guerre mondiale, il faudra 40 ans pour la restaurer.

Quelques chiffres
126 m de longueur, 56,6 m de largeur, 25 m de hauteur sous voûte de la nef et 58 m pour les flèches.

A l'extérieur, la façade occidentale contraste par sa simplicité avec celle de la cathédrale Notre Dame.

 

Reims, basilique Saint-Remi

 

A voir à l'intérieur (l'entrée se fait par le transept sud dont la façade a été refaite au début du 16ème siècle dans le style gothique flamboyant) :
- la mise au tombeau (1531) provenant de l'église de l'ancienne commanderie des Templiers de Reims.
- le retable des trois baptêmes (1610) : celui de Clovis par Saint-Remi, celui du Christ par Saint-Jean Baptiste et celui de l'empereur romain Constantin par Saint-Sylvestre.
- le tombeau édifié en 1847 qui abrite la chasse reliquaire de Saint-Remi placé dans le chœur et qui a remplacé celui du 16ème siècle que les révolutionnaires avaient détruit en 1793 hormis les statues qui ont été récupérées.
- les vitraux du 12ème siècle dans le choeur
- un Christ de pitié (ou aux liens) du 16ème siècle dans le transept nord
- le reste d'un pavage fin 13ème - début 14ème siècle provenant de l'église Saint-Nicaise aujourd'hui disparue (bas côté nord)

 

Reims, basilique Saint-Remi

 

Basilique Saint Remi de Reims, retable des Trois Baptêmes

Basilique Saint Remi de Reims, retable des Trois Baptêmes

 

A proximité se trouve le musée Saint-Remi situé dans l'ancienne abbaye bénédictine reconstruite au 17ème siècle lors de la réforme mauriste et puis après le grave incendie survenu en 1774 qui la ravagea en partie. Après être passé par l'accueil, il faut traverser le cloitre pour accéder à la salle capitulaire qui date du 12ème siècle et qui est le seul vestige des anciens bâtiments conventuels. C'est aussi la première salle d'exposition et  elle est consacrée à Saint-Remi.

Reims, l'entrée du musée Saint-Remi

Reims, l'entrée du musée Saint-Remi

Cloître de l'abbaye Saint-Remi de Reims

Cloître de l'abbaye Saint-Remi de Reims

Quant aux autres salles, elles présentent des collections archéologiques et artistiques illustrant l'histoire de Reims et de sa région de la préhistoire à la Renaissance, sans oublier celle de l'abbaye et de son évolution depuis sa fondation au 8ème siècle pour encadrer les pèlerins qui venaient se recueillir sur le tombeau de Saint-Remi.

C'est dans le dortoir des moines que sont exposées 10 tentures datant du début du XVIème siècle et illustrant la vie de Saint-Remi. 

Pour plus d’informations, cliquez ici

 

Derrière la basilique se trouvent les ruines de l'église Saint-Julien ainsi qu'un groupe sculpté datant de 1996 pour fêter le 15ème centenaire du sacre de Clovis.

 

Reims, statue du baptême de Clovis

 

 

LES VESTIGES GALLO-ROMAINS 

A l'époque romaine, Reims était la capitale de la Gaule Belgique et s'appelait Durocortorum.

  • la porte de Mars (2ème siècle après J.-C.) : il s’agit d’un des plus grands arcs du monde romain avec 32,40 mètres de long pour 6,40 mètres de large et 13 mètres de hauteur.

 

Reims, porte de Mars

 

Reims, porte de Mars

Reims, porte de Mars

 

  • le cryptoportique (il y en a 10 au monde dont 4 en France qui sont à Arles, Bavay, Narbonne et Reims) situé place du Forum : cette galerie semi-enterrée en forme de U date probablement du 1er siècle après J.-C.. Situé au nord du forum, il servait de soubassement à un portique surélevé et de lieu de stockage de marchandises. 

Il est ouvert au public tous les après-midis de mai à septembre de 14h00 à 18h00 et son accès est libre.

Reims, le cryptoportique

Reims, le cryptoportique

Reims, le cryptoportique

Reims, le cryptoportique

 

A VOIR SI VOUS AVEZ DU TEMPS 

Entre la gare SNCF et la cathédrale 

En sortant de la gare, suivre à gauche la promenade en direction du monument aux morts. Arrivée à hauteur de la porte de Mars, on peut en profiter pour aller visiter :

la chapelle Notre Dame de la Paix ou chapelle Foujita (33 rue du Champ de Mars soit 700 m à pied depuis la porte de Mars)

Suite à sa conversion au catholicisme après une visite à la basilique Saint-Remi en 1959, l'artiste d'origine franco-japonais Foujita a décidé de faire construire une chapelle néo-roamne dédiée à la Vierge Marie et de la décorer. Construite entre 1964 et 1966, c'est Foujita lui-même qui a réalisé les fresques murales ainsi que les cartons des vitraux.

C'est là aussi qu'il repose pour l'éternité, au côté de son épouse.

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 Reims, chapelle Notre-Dame de la paix

Reims, chapelle Notre-Dame de la paix

 Chapelle Notre-Dame de la paix à Reims : vitrail de la genèse avec Noé construisant l’arche (à gauche) et Adam et Ève chassés du paradis (à droite)

Chapelle Notre-Dame de la paix à Reims : vitrail de la genèse avec Noé construisant l’arche (à gauche) et Adam et Ève chassés du paradis (à droite)

le musée de la reddition (12 de la rue Franklin Roosevelt soit 600 m à pied depuis la porte de Mars, de l'autre côté des voies ferrées).

C'est ici que le général du Haut-commandement allemand, Alfred Jodl signa la capitulation sans conditions des armées allemandes le 7 mai 1945.

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Sinon, prendre la direction de la cathédrale en passant devant :

- La halle du Boulingrin : construite en béton armé et mesurant 100 m de long sur 50 m de large et 19 m de hauteur, elle a été inaugurée en 1929. Après avoir frôlé la destruction dans les années 80 car la structure avait mal vieilli, elle a été restaurée et réouverte en 2012. Depuis, un marché couvert s'y déroule trois fois par semaine : les matinées du mercredi, du vendredi et du samedi.

Reims, la halle Boulingrin

Reims, la halle Boulingrin

 

Suivre la rue de Mars :

- L'ancienne maison de champagne Jules Mumm ou Cellier (4 bis rue Mars) :

Construit en 1898, le bâtiment possède en façade présentant cinq panneaux de mosaïques d'email de style art nouveau qui illustrant les différentes étapes permettant d'élaborer le champagne.

 

Reims, le Cellier

 

Puis la rue du Tambour en direction de la place du Forum : 

- L'hôtel des Comtes de Champagne (20 rue du Tambour) :

Datant du 13ème siècle, sa façade est de style gothique. 

- La maison des Musiciens (18 rue du Tambour) :

Datant elle aussi du 13ème siècle, elle a été détruite durant la première guerre mondiale. Reconstruite en 2021, les cinq statues qui ornent sa façade sont des copies. Pour voir les originaux qui ont pu être heureusement sauvegardées, il faut se rendre au musée Saint-Remi. 

- L'hôtel Le Vergeur (place du Forum) :

Il date du 13ème siècle et, au 16ème siècle, son propriétaire, Nicolas Le Vergeur, l'a fait agrandir en y ajoutant un bâtiment de style renaissance. Réhabilité par le mécène Hugues Kraft après la guerre 14-18, la demeure avec ses collections a été transformée en musée après qu'il l'eut léguée à la ville.

Pour plus d’informations, cliquez ici

 

Reims, musée Le Vergeur

 

Reims, hôtel Le Vergeur

 

- L'hôtel La Salle (4 bis rue de l'Arbalète, quasiment à l'angle de la place du Forum) :

Sa façade extérieure de style renaissance date de 1545 ; c'est ici qu'est né en avril 1651 Jean-Baptiste de La Salle, le fondateur des écoles salésiennes pour les enfants démunis. Un musée occupe le bâtiment. 

Pour plus d’informations, cliquez ici 

Reims, hôtel La Salle

Reims, hôtel La Salle

 

Quittez la place du Forum en empruntant la rue Colbert pour arriver sur : 

- la place Royale et son bel ensemble architectural ont été aménagés à partir de 1756 en l'honneur de Louis XV dont la statue actuelle trône au centre. A l'époque romaine, c'est ici que se croisaient les cardo maximus (axe nord-sud) et decumanus maximus (axe est-ouest).

Reims, la place Royale

Reims, la place Royale

Suivre la rue Carnot en direction du cours Jean Baptiste Langlet où circule le tramway : 

- La porte du chapitre (15 rue Carnot) : datant du 16ème siècle, c'était l'entrée principale de l'enclos canonial.

 

Reims, porte du Chapitre

 

- L'hôtel de Bezannes (8 cours Jean Baptiste Langlet) :

Reconstruit après la première guerre mondiale, il faisait partie d'un ensemble plus vaste construit au 15ème siècle. Il est de style gothique flamboyant.

 

Reims, hôtel de Bezannes

 

le musée des Beaux-Arts (8 de la rue Chanzy, à 150 m de la cathédrale) 

Il occupe les bâtiments de l'ancienne abbaye Saint-Denis datant du 18ème siècle. Il est fermé pour travaux de restauration jusqu'en 2023.

Pour plus d’informations sur le musée, cliquez ici

- La place Drouet d'Erlon : avec ses 400 m sur 35 m, c'est la place la plus longue de France mais, surtout, c'est le lieu de vie des Rémois avec, tout du long, la présence de nombreux cafés et restaurants. En son centre, se dresse la fontaine Subé qui est un monument art nouveau réalisé en 1906 et qui atteint 17 m de hauteur. A l'extrémité sud de la place, il y a l'église Saint-Jacques construite entre le 12ème et le 16ème siècle qui, après les ravages de la guerre de 14-18, a été dotée d'une charpente en béton qui préfigurait celle de la cathédrale. 

 

Près de la basilique Saint-Remi

Longer la basilique Saint-Remi tout en suivant la rue Saint-Julien pour parvenir à la place Saint-Timothée où se trouve :

- la plus ancienne maison à colombages de Reims épargnée par les destructions de la première guerre mondiale.

Reims, place Saint-Timothée

Reims, place Saint-Timothée

 

La colline Saint-Nicaise

En 2015, l'UNESCO a inscrit au patrimoine mondial de l'humanité la colline Saint-Nicaise sur laquelle a été construite la cité-jardin du Chemin Vert et qui abrite les caves de 6 grandes maisons de champagne

la cité-jardin du Chemin Vert

Cette dernière a été conçue dans le cadre de la reconstruction de Reims après les destructions de la première guerre. Le projet est dirigé par un industriel rémois, Georges Charbonneaux, pour accueillir des ouvriers et habitants de la ville à condition d'avoir une famille nombreuse (4 enfants et plus). Réalisée entre 1919 et 1922, la cité regroupe 617 maisons, une maison commune avec une crèche, un gymnase, une salle de théâtre, des bains-douches, etc ... ainsi que l'église néobyzantine Saint-Nicaise édifiée entre 1923 et 1924 et décorée, entre autres, par Maurice Denis et René Lalique. 

Reims, Cité-jardin du Chemin Vert

Reims, Cité-jardin du Chemin Vert

Reims, église Saint-Nicaise

Reims, église Saint-Nicaise

Reims, baptistère de l'église Saint-Nicaise aux parois peintes par Maurice Denis en 1934; ici sont représentés le jardin d'Eden (en haut), le baptême du Christ et un ange accueillant des jeunes filles baptisées (au centre) et les fleuves du Paradis sur les côtés.

Reims, baptistère de l'église Saint-Nicaise aux parois peintes par Maurice Denis en 1934; ici sont représentés le jardin d'Eden (en haut), le baptême du Christ et un ange accueillant des jeunes filles baptisées (au centre) et les fleuves du Paradis sur les côtés.

 

 30 verrières de teinte jaune représentent des anges et ont été réalisées en verre moulé par René Lalique. 

 

- Les caves de champagne.

Il faut savoir que sous la ville s'étend un réseau de plus de 100 km de crayères qui ont servi de carrières dès l'époque gallo-romaine. De nos jours, elles sont utilisées pour le vieillissement des bouteilles de champagne.

Pour des informations sur Taittinger, cliquez ici

Le domaine de Pommery occupe le sommet de la butte Saint-Nicaise. Sa construction s'est achevée en 1878 et tous les bâtiments sont de style élisabéthain pour attirer la clientèle anglaise. 

Pour accéder aux caves dont la température constante est à 10-11 degrés et l'humidité à 98 %, il faut descendre 30 m sous terre en empruntant un grand escalier de 116 marches. Si le réseau des galeries s'étend sur 18 km et abrite près de 30 millions de bouteilles, le parcours de la visite est réduit à 1 km et, à la fin, une dégustation vous est proposée. En fait, elle est comprise dans le prix du billet ....

Pour des informations sur Pommery, cliquez ici

Reims, domaine Vranken Pommery

Reims, domaine Vranken Pommery

 

- La villa Demoiselle (56 boulevard Henry Vasnier, en face du domaine Pommery) : édifiée entre 1906 et 1908, c'est une villa typique de l'art nouveau réhabilitée par la famille Vranken.

Sa visite qui est payante et qui se termine par une dégustation de champagne peut être couplée avec celle du domaine Pommery. 

Pour des informations sur Mumm, cliquez ici

 

Reims, villa Demoiselle

 

En face de la villa, dans le parc de la butte Saint-Nicaise s’élève la tour du Puits, seul vestige des remparts médiévaux élevés au 14ème siècle et qui réunissaient Reims au bourg de Saint-Remi construit autour de l'abbaye.

 

Reims, tour du Puits

 

Reims et l'éclectisme architectural

La ville ayant été détruite à 60 % lors de la première guerre mondiale, il faut reconstruire vite pour reloger les milliers d'habitants sans toit. Ainsi plusieurs centaines d'architectes ont conçu des projets de styles très différents et Reims est devenue une ville à l'architecture très éclectique dont voici quelques exemples remarquables :

- la bibliothèque Carnegie (elle est située derrière la cathédrale, sur la place Carnegie) 
Inaugurée en juin 1928, elle porte le nom du magnat et philanthrope américain qui a financé la construction de ce bâtiment représentatif de l'art déco. On peut y renrer sans être y être inscrit.

Reims, bibliothèque Carnegie

Reims, bibliothèque Carnegie

 

- le cinéma Opéra (3 rue Théodore Dubois) : inauguré en 1923, sa façade est un clin d’œil à l'art nouveau.

- l’immeuble Kodak (65 rue de Vesles) : il est représentatif de l'art déco.

- le 17-23 rue de Vesles qui est lui aussi un bâtiment représentatif de l'art déco.

- l'immeuble situé au n°24 de la rue Henri IV achevée en 1923.

- etc ...

 

Bon séjour

 

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Publié dans Grand Est

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