Etampes, les lieux incontournables à visiter en Ile de France
Située aux confins de l'Ile de France et de la Beauce, Etampes était une ville royale importante au 11e et 12e siècle. Elle doit d'ailleurs son développement à cette période dont il nous reste la tour Guinette et de nombreuses églises. Les siècles ont passé et l'histoire n'a pas cessé de laisser son empreinte sur la ville. De nos jours, Etampes a conservé un patrimoine bâti exceptionnel ce qui lui vaut d'ailleurs d'être la seule ville labellisée "art et histoire" dans le département de l'Essonne. Très bien desservie par le train depuis Paris, n'hésitez pas à partir à sa découverte.
Comment venir à Etampes :
En RER C (1 heure environ de trajet depuis Paris Austerlitz pour un trajet de 56 km) ou en TER Centre Val de Loire (30 minutes de trajet) :
Pour les horaires, cliquez ici
Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve juste au rez de chaussée de l'Hôtel Anne de Pisseleu, à 300 m à pied de la gare SNCF.
Pour consulter le plan d'Etampes sur OpenStreetMap, cliquez ici
Pour afficher Etampes et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici
Météo :
Gare SNCF d'Etampes et les clochers des églises Saint-Basile et Notre Dame du Fort vus depuis la tour de Guinette
Brève histoire d'Etampes
A l'époque gallo-romaine, la cité qui se trouvait à l'emplacement actuel du quartier Saint-Martin est traversée par la voie Lutèce - Ganébum (Orléans).
587 : première mention dans laquelle apparait le nom d'Etampes.
La ville est très fréquentée par les rois au 11e et 12e siècle ce qui va provoquer son développement.
Vers 1130-1150, construction d'un château à la demande du roi Robert Ier le Pieux.
Une nouvelle ville se construit autour du château.
A partir du 13e siècle, les rois ne séjournent que très rarement à Etampes.
Guerre de Cent Ans (1337 - 1453)
1367 et 1370 : les Anglais s'emparent d'Etampes qu'ils ravagent.
1411 : l'armée du duc de Bourgogne Jean sans Peur accompagné du Dauphin assiège la ville car les Armagnacs s'y étaient rassemblées et menaçaient Paris.
1417 : la ville est de nouveau assiégée.
1465 : l'armée dirigée par Charles le Téméraire s'empare d'Etampes.
De la fin du Moyen Age à la fin du 17e siècle, le port d'Etampes fut très actif car la Beauce était devenue le grenier à blé de Paris.
1534 : François Ier offre le comté d'Etampes à sa favorite Anne de Pisseleu (il deviendra duché 2 ans plus tard).
1553 : le roi Henri II, qui a chassé Anne de Pisseleu de sa cour, donne le duché d'Etampes à sa maitresse Diane de Poitiers.
1559 : à la mort du roi Henri II, le duché est retiré à Diane de Poitiers pour être confié en 1562 au mari d'Anne de Pisseleu.
Guerres de religion (1562-1598)
13 novembre 1562 : l'armée du prince de Condé s'empare d'Etampes dans laquelle elle va rester 6 semaines.
17 octobre 1567 : l'armée du comte de Montgomery s'empare d'Etampes.
Mai 1514 : Etampes obtient une charte communale.
1589 : le roi Henri IV s’empare de la ville et ordonne de raser les fortifications et de démanteler le château (il ne nous en reste que le donjon).
24 avril 1652 - 23 juin 1653 : Etampes est aux mains des Princes (période de la Fronde) : la ville souffrit de 2 sièges qui causèrent d'importantes destructions.
1843 : inauguration de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Orléans.
24 septembre 1870 : début de l'occupation prussienne.
Seconde guerre mondiale (1939-45)
Nuit du 14 au 15 juin 1940 : bombardements allemands qui causent le mort de centaines d'Etampois (400 ?).
15 juin 1940 : début de l'occupation allemande.
En 1944, Etampes est devenue une base arrière importante des Allemands.
Nuit du 9 au 10 juin 1944 : bombardement allié mais les aviateurs ratent leurs cibles (gare et voies ferrées) et le quartier Saint-Gilles est détruit à 70%. 131 civils sont tués.
14 juin : nouveau bombardement allié qui cause la mort de 150 Etampois.
22 août 44 : libération de la ville par les troupes américaines.
Visite d'Etampes
26 529 habitants - chiffre de l'INSEE en 2021
Labellisée « Ville d'art et d'histoire » en 2006.
Pour vous permettre de voir les principales curiosités, voici un circuit découverte à pied de la ville. Comme elle est très étendue et qu’il y a deux gares, je vous propose, dans le cas où vous empruntez le train, de descendre à Etampes pour débuter votre parcours et, lorsque vous l'aurez achevé, de reprendre le RER C en gare de Saint-Martin d'Etampes.
Pour consulter le détail de l'itinéraire long de 5,6 km, cliquez ici
En sortant de la gare d’Etampes, tournez à droite pour suivre les voies de chemin de fer jusqu’à la passerelle qui les franchit. De l’autre côté, allez sur votre droite pour vous rendre dans le parc dans lequel se trouve :
La tour Guinette
A l'origine, c'est le donjon du château fort royal et c'est le seul vestige qui nous reste. Elle date du 12e siècle (achevée en 1150). Elle a la forme d'un trèfle à 4 feuilles (quadrilobe avec 4 demi-tours de 13 m de diamètre chacune).
Philippe Auguste y a fait enfermer la reine d'origine danoise, Ingeburge pendant 12 ans, juste après l'avoir répudiée après sa première nuit de noce (mariage le 14 août 1193). Néanmoins, elle a fini par être rétablie dans ses droits d'épouse en 1213.
Revenez sur vos pas et, lorsque vous êtes devant la gare SNCF, engagez-vous dans la rue du Château en direction de :
L'église Saint-Basile :
Edifiée au 11e siècle, elle est détruite pour être reconstruite au siècle suivant. De cette période du 12e siècle, il reste le portail roman de la façade, le transept et le clocher. Tout le reste date du 15e siècle.
Malheureusement, elle est fermée au public hormis durant les journées du patrimoine.
Au n°4 de la rue Sainte-Croix, en face du portail méridional de l'église, se trouve :
La maison dite Diane de Poitiers
Elle date du 16e siècle (vers 1554 ?) et le fait qu'elle porte le nom de Diane de Poitiers relève de la légende car la favorite du roi Henri II n'y a jamais vécu !
Le bâtiment est de style Renaissance et c'est peut-être le sculpteur Jean Goujon qui aurait travaillé à sa décoration.
N'hésitez pas à aller voir la cour intérieure si vous vous trouvez dans les horaires d'ouverture de la bibliothèque municipal.
Continuez à suivre la rue Sainte Croix pour arriver à l'office de tourisme qui occupe le rez de chaussée de :
L'Hôtel Anne de Pisseleu
Il aurait été bâti vers 1538 et le fait qu'il porte le nom d'Anne de Pisseleu relève de la légende car la favorite du roi François Ier n'y a jamais vécu !
L'Hôtel de Ville :
C'est seulement au début du 16e siècle qu'une charte permit à la ville de disposer de certaines libertés. En conséquence, les magistrats municipaux firent l'acquisition en 11519 de l'hôtel particulier Doulcet construit à la fin du 15e siècle pour le transformer en mairie. En 1850, le bâtiment est sérieusement remanié dans un style néogothique tout en étant agrandi.
Quittez la place de l'Hôtel de Ville en reprenant la rue Sainte-Croix et, arrivée sur la place Notre Dame, tournez à gauche pour vous rendre à :
La collégiale Notre Dame du Fort
Elle aurait été fondée durant le règne de Robert le Pieux. Ce dernier a ramené d'Italie les reliques de trois enfants décapités au 2e siècle pour leur foi chrétienne que le pape Benoît VIII lui a donné en 1020. Elles vont être à l'origine d'un important pèlerinage.
Elle a été reconstruite au 12e - 13e siècle et la crypte est le seul vestige de l'ancien édifice. Les voûtes datent du 19e siècle.
A voir à l'extérieur :
- le crénelage et le chemin de ronde qui ont été rajoutés au début du 13e siècle.
- le portail occidental de 1145-50 modifié et agrandi vers 1160 et qui a été vandalisé par les Huguenots en 1562.
- le clocher roman (12e siècle) qui culmine à 55 m de hauteur.
Portail occidental (dit royal) :
Au linteau : l'Ascension
Au tympan : le Christ monte au ciel entouré par 2 anges
Sur les voussures : les 24 vieillards de l'Apocalypse et, à l'extérieur, les prophètes
Les chapiteaux illustrent la vie du Christ sur terre
A voir à l'intérieur :
- la crypte érigée à l'époque romane (vestige de l'ancienne église de Robert le Pieux).
- la "forêt de piliers" des transepts nord et sud (période gothique).
- le vitrail des Sybilles dans le transept nord qui est illustré par un arbre de Jessé dont les ancêtres du Christ sont représentés par des femmes, les sibylles, autrement dit des prophétesses (16e siècle).
- la rose (fin du 12e siècle) est l'un des premiers exemples du genre en France; elle mesure presque 4 m de diamètre.
- la fresque de l'Ecce homo (16e siècle) au-dessus de la porte de la sacristie.
- la scène peinte au début du 16e siècle du martyre de Sainte-Julienne dans le chaudron.
Le vitrail des Sybilles
En sortant de l'église, descendre la rue de la République sur une distance de 100 m pour tourner, à droite, dans la rue de la Tannerie et passer devant :
L'Hôtel Saint-Yon
Il date de la fin 15e - début 16e siècle.
Après l'hôtel, tournez à gauche dans la rue du Pont Doré.
Au bout de la rue, vous apercevez une double rangée de tilleuls au milieu de laquelle coule la rivière dite des Prés qui a donné le nom à :
La Promenade des Prés
Remontez la rivière jusqu'au rond-point puis traversez le square du 19 mars 1962 et tournez à droite pour remonter la rue de l'Abreuvoir du Mouton qui vous amène sur la place Saint-Gilles où se trouvent :
Les maisons aux piliers
Ce seraient les plus anciennes maisons d'Etampes puisqu'elle dateraient du 14e - 15e siècle.
Quant à la place, elle a été aménagée en 1123, sous règne du roi Louis VI le Gros, pour relier les quartiers Saint-Martin et celui du château royal.
L'église Saint-Gilles
Elle est construite durant la première moitié du 12e siècle et remaniée au 15e et 16e siècle. Il reste de la période romane la façade ouest à l'extérieur ainsi que la nef et les bas-côtés à l'intérieur.
Le clocher date du début du 13e siècle.
Après avoir visité l'église, rendez-vous dans la rue de l’Abreuvoir des Cordeliers qui part en face de l'entrée principale. Suivez-la jusqu'au bout et, après avoir franchi le pont sur la rivière, tournez sur la droite pour longer les vestiges des anciennes fortifications de la ville et suivre le balisage blanc et rouge.
Etampes, abreuvoir des Cordeliers
Les remparts :
Ils sont datés des 13e et 14e siècle.
De la fin du Moyen Age à la fin du 17e siècle, les bateaux partaient du port de la rivière d'Etampes vers Paris car c'était le grenier à blé de Paris. On y chargeait aussi du vin.
C'est aux Portereaux que les deux rivières, la Louette et la Chalouette, se rejoignent pour donner naissance à la rivière des Prés et à la rivière d'Etampes. Il s'agit d'une vanne qui a été fortifiée au 16e siècle.
Continuez la promenade jusqu'au croisement avec la rue de Saclas que vous traversez pour suivre en face la rue de la Digue et le balisage blanc et rouge pour arriver à :
L'église Saint-Martin
De style roman et ogival, elle est surtout connue pour sa tour-clocher inclinée qui date du 16e siècle, c’est-à-dire de l’époque de la Renaissance. Cette dernière avait été construite pour remplacer celle qui menaçait de s'effondrer or elle s'est mise à pencher pour la même raison, c'est à dire un affaissement du terrain ....
Quelques chiffres de l'édifice : 80 m de longueur, 35 m de largeur, 18 m de hauteur sous voûte et 40 m pour le clocher.
Malheureusement, elle est fermée au public.
Tournez le dos à la tour penchée pour vous engager dans la rue Courte, puis suivez, à gauche, la rue Saint-Martin jusqu’au pont sur la rivière. Tournez à gauche pour arriver au :
Moulin Badran
On ne connait pas sa date d'origine mais sa présence a été mentionnée pour la première fois en 1406.
Il a successivement été utilisé pour fabriquer du papier, puis fouler les draps avant d’être destiné à la production de farine.
Il faisait partie de la trentaine de moulins qui ont été recensés à Etampes.
Continuez de longer la rivière pour passer devant le lavoir puis tournez à droite pour vous retrouver à proximité de l’église Saint-Martin et reprendre en sens inverse la rue de la Digue que vous suivez jusqu’au pont de chemin de fer. Après l'avoir passé, empruntez la rue Salvador Allende qui part sur la gauche et qui va vous permettre de vous rendre à la gare SNCF de Saint-Martin d'Etampes.
Bonne découverte
Voir mon article de blog en cliquant sur le lien suivant :
En train avec le RER C pour visiter Paris et ses environs
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