Bourges, les lieux incontournables à visiter
Bourges est surtout connue pour sa magnifique cathédrale classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, le Palais Jacques Cœur ainsi que pour son ... festival de musique au printemps. Mais, la capitale de l'ancienne province du Berry possède aussi un centre historique remarquable avec de nombreuses maisons médiévales et de pittoresques marais qui sont un véritable poumon vert situé à quelques pas du cœur de la ville. Alors, si vous cherchez une idée de week-end, un séjour à Bourges ne vous décevra pas.
Comment venir à Bourges :
- En train (compter environ 2h de temps de parcours depuis Paris Austerlitz) :
Pour les horaires, cliquez ici
- En autocar :
Depuis la loi Macron de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Bourges :
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Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage : https://www.blablacar.fr/
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Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve à proximité de la cathédrale (1,7 km à pied de la gare SNCF).
Pour consulter le plan du centre-ville distribué par l'office de tourisme, cliquez ici
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Météo :
Brève histoire de Bourges
C'est la tribu gauloise des Bituriges Cubes qui va donner son nom à la ville de Bourges ainsi qu'au Berry.
52 avant J.-C. : les Romains s'emparent de la ville principale des Bituriges, Avaric, qu'ils rebaptisent du nom d'Avaricum. Elle est intégrée à la province "Aquitaine"
Au 3ème siècle après J.-C., Bourges capitale de l'Aquitaine première.
Au 4ème siècle, Avaricum devient Bourges.
473 : Léon est le 1er évêque attesté.
475 : Bourges est intégrée au royaume des Wisigoths.
507 : Clovis bat les Wisigoths et Bourges devient franque.
Durant la période carolingienne, l'empire est divisé en comtés avec à leur tête un comte qui est le représentant du roi, mais, peu à peu, ces derniers vont devenir autonomes. Chaque comté est divisé en vigueries.
910 : 1ère mention d'un vicomte à Bourges (le vice-comte est le représentant du comte).
929 : fin du comté de Bourges. Le vicomte va s'attribuer et patrimonialiser la viguerie de Bourges.
1100 : le roi de France, Philippe I, achète les terres du vicomte de Bourges qui avait besoin de d'argent pour financer son départ en croisade.
1361 : Jean de Berry, fils du roi Jean II le Bon et frère de Charles V, reçoit en apanage le Berry. C'est un grand mécène et c'est lui qui fait construire le palais ducal, la sainte chapelle (aujourd'hui disparue).
Les limites de la province du Berry correspondent, de nos jours, aux deux départements : le Cher et l’Indre.
15 juin 1416 : mort de Jean de Berry qui n'a pas de successeur.
1417 : le fils de Charles VI, Charles VII, reçoit en apanage le Berry.
29 mai 1418 : le dauphin Charles VII fuit Paris que les Bourguignons ont prise, pour se réfugier à Bourges.
26 octobre 1418 : Charles VII (15 ans) se proclame régent à Bourges à la grande fureur de sa mère Isabeau de Bavière.
21 mai 1420 : signature du traité de Troyes qui prévoit qu'à la mort de Charles VI, le royaume de France reviendrait au roi d'Angleterre. Charles VII ne le reconnait pas.
22 octobre 1422 : Charles VI meurt et Charles VII est proclamé roi mais, au même moment, à Paris, c'est le roi d'Angleterre, Henri VI, qui est aussi proclamé roi de France. La France a donc ... 2 rois !
22 juillet 1461 : mort de Charles VII qui aura rencontré Jeanne d'Arc en 1429 et mis un terme à la guerre de 100 ans (bataille de Castillon le 17 juillet 1453).
22 juillet 1487 : grand incendie (encore appelé incendie de la Madeleine) qui ravage une grande partie de Bourges. Les centaines de maisons à pans de bois qu'on peut voir aujourd'hui ainsi que les plus beaux bâtiments tels la maison de Peylvoisin, les hôtels des Echevins et Lallemant datent de la période de reconstruction qui s'ensuivit.
27 - 30 mai 1562 : les protestants s'emparent de Bourges. L'armée royale catholique reprend la ville le 1er septembre après que les protestants aient signé une capitulation.
1847 : arrivée du chemin de fer à Bourges.
VISITE DE LA VILLE
Bourges est une ville de 65 555 habitants environ (chiffre INSEE de 2016)
Labellisée ville d’art d’histoire
La loi du 4 août 1962 (loi Malraux) a été utilisée par la municipalité pour mettre en place un secteur sauvegardé couvrant une surface de 65 hectares en 1965 permettant de restaurer, rénover et réhabiliter une partie du centre historique. Ainsi, de nombreuses maisons anciennes ont pu être sauvées et présentent aux promeneurs urbains que nous sommes de belles façades à admirer tout en profitant d'un espace piétonnier étendu.
Cathédrale Saint-Etienne :
C'est l'archevêque Henry de Sully qui décida de faire reconstruire la cathédrale. Edifiée à partir de 1195, elle a été consacrée le 13 mai 1324. Classée au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco en 1992, c'est la plus large cathédrale gothique du monde médiéval.
Quelques chiffres :
125 mètres de long, 41 m de largeur, 37 mètres de hauteur sous voûte et 5 900 m2 de superficie intérieure.
A l'extérieur, la façade occidentale est large de 55 m. Ses 5 portails sculptés sont flanqués, à droite, par la tour "Sourde" qui n'a jamais abrité de cloche car elle n'a pas pu être achevée de construire en raison de fondations insuffisantes (elle est d'ailleurs soutenue par un plier butant depuis le 14ème siècle) et, à gauche, par la tour du "Beurre" haute de 65 m. Cette dernière date du 16ème siècle car l'ancienne s'était écroulée le 31 décembre 1506. Il est possible de gravir les 396 marches pour aller admirer le panorama sur la ville et ses alentours.
Les portails sud et nord sont de style roman car, construits entre 1150 et 1160, ils datent de l'ancienne cathédrale.
A l'intérieur, il y a la grande nef avec 2 travées de part et d'autre mais pas de transept, des vitraux datant du 12ème au 16ème siècle (ceux du déambulatoire sont du 13ème siècle), les fresques murales de la crucifixion et de la résurrection du Christ dans la chapelle du Breuil (1475), l'horloge astronomique conçue en 1424, etc ...
Dans la crypte ou église basse car elle n'est pas enterrée (elle sert de mise à niveau entre les parties haute et basse de la ville), on peut y voir le tombeau en marbre blanc de Jean de Berry ainsi qu'une mise au tombeau polychrome.
Pour plus d'informations sur les visites de la crypte et de la tour, cliquez ici
Pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Bourges est une étape située sur la "Via Lemovicensis" ou voie de Vézelay.
Le palais Jacques Cœur :
Un peu d'histoire :
1395 : naissance de Jacques Cœur, fils d'un riche commerçant de fourrures, à Bourges.
1432 : il part en Syrie en passant par l'Italie où il découvre le luxe (tissus, bijoux, etc ...). A son retour, il va obtenir les autorisations pour commercer avec les "infidèles". De plus, il aura l'idée de faire construire sa propre flotte pour transporter ses marchandises et il fera installer des comptoirs le long des routes commerciales empruntées par ces dernières afin de les sécuriser. Il deviendra immensément riche.
2 février 1439 : il est nommé grand argentier du roi Charles VII.
1441 : Charles VII lui accorde ses lettres d’anoblissement.
1442 : il devient conseiller du roi.
31 juillet 1451 : Charles VII inquiet de la puissance de Jacques Cœur qui l'a pourtant soutenu financièrement (le roi était son débiteur) le fait emprisonner en le faisant accuser de fraudes et de trahison. Condamné à mort, sa peine sera commuée en prison à vie à la demande du pape.
1 octobre 1554 : il s'échappe de sa prison, va rejoindre le pape à Rome avant de partir en croisade contre les "infidèles".
25 novembre 1456 : il décède sur l'île de Chios alors qu'il parait en croisade.
1682 : le palais devient la propriété de la municipalité qui y installe l'hôtel de ville.
1923 : le palais est acquis par l'Etat
Construit entre 1443 et 1450, le palais - en fait, il s'agit d'un hôtel particulier - est de style gothique flamboyant. Sa façade occidentale prend appui sur une partie du rempart gallo-romain.
A voir : la façade, la cour d'honneur, le plafond en carène de bateau renversé, la salle du festin avec sa monumentale cheminée, la chapelle, etc ...
Pour plus d’informations sur le palais, cliquez ici
Façade est du Palais Jacques Coeur
Façade ouest du Palais Jacques Coeur
Les remparts :
Construits entre la fin 3ème et le début 4ème siècle pour faire face aux invasions barbares, les remparts gallo-romains avaient une longueur de 2,5 km et réduisaient la superficie de la ville à 25 hectares. Ils comportaient une cinquantaine de tours et 4 portes.
Désaffectés depuis la fin du 12ème siècle suite à l'édification de nouveaux remparts, ils ont servi d’assise à des constructions parfois importantes telles la cathédrale, le palais ducal, le palais Jacques Cœur, les hôtels d'Echevins et Lallemant, etc .... Certaines parties restent cependant bien visibles depuis la "promenade des remparts" qui a été créée parallèlement à la rue Bourdonnoux.
Des remparts médiévaux de la fin du 12ème siècle qui protégeaient la ville de Bourges qui s'était considérablement agrandi (110 hectares), il ne reste plus grand chose hormis la tour de la Poudrière située au n°50 du boulevard Lamarck.
Les maisons à pans de bois :
On en recense environ 430 dont la grande majorité a été édifiée à la fin du 15ème et au début du 16ème siècle lors de la reconstruction de la ville qu'un terrible incendie survenu le 22 juillet 1487 avait en grande partie détruite.
Un certain nombre d'entre elles a conservé le crépi cachant la structure en bois. Quant à celles avec les pans de bois apparents, on les trouve essentiellement sur la place Gordaine et dans les rues Bourbonnoux, Mirebeau. Auron, Gambon, Edouard Vaillant, etc ....
Rue Bourbonnoux
Rue Bourbonnoux : maison des "Trois Flûtes" (elles sont sculptées dans le poteau cornier soutenant l'angle du bâtiment)
Place Gordaine
Rue Mirebeau
Rue Mirebeau
Place de la Barre
Rue Mirebeau
A voir aussi la maison de la reine blanche (fin 15ème) au n°17/19 de la rue Gambon.
Des monuments remarquables :
L’hôtel Lallemant :
Construit au début du 16ème siècle, cet hôtel particulier a été acheté par la ville en 1826 et aménagé en musée des arts décoratif du 17ème et du 18ème siècle, en 1951.
L’hôtel Cujas (4 rue des Arènes) :
Construit au début du 16ème siècle, cet hôtel particulier en briques et pierres abrite a été acquis par la ville en 1879 qui y installa le musée du Berry où sont exposées des collections archéologiques et quelques peintures et sculptures. C'est ici qu'on peut voir une dizaine de pleurants qui devaient orner le tombeau de Jean de Berry.
Pour plus d’informations sur le musée, cliquez ici
L’hôtel des Echevins :
Il a été construit entre 1488 et 1490 pour servir d'hôtel de ville après l'incendie de 1487. En 1682, la mairie est transférée dans le palais Jacques Cœur. En 1987, après restauration, il abrite le musée Estève où sont exposés des œuvres du peintre berrichon, Maurice Estève.
Pour plus d’informations sur le musée, cliquez ici
- la maison de Georges Bienaymé (1494) au n°50 de la rue Bourbonnoux
- la maison Peylvoisin (1513) au n°11 de la rue Peylvoisin.
- les vestiges du palais ducal construit à la demande de Jean de Berry à la fin du 14ème siècle qui font partie de l'Hôtel du Département du Cher.
- l'Hôtel-Dieu construit entre 1510 et 1527 : c'était un hôpital géré par des ecclésiastiques qui accueillait aussi des pauvres, des orphelins et des pèlerins. Il se trouve au n°26 de la rue Gambon.
Les jardins :
Le jardin de l’Archevêché :
D'une surface de 3 hectares, ce jardin dit "à la française" est situé au pied de la cathédrale d'où la vue imprenable sur l'édifice. Il a été dessiné au 17ème siècle probablement par un élève d'André le Nôtre.
Le jardin des Près Fichaux :
Situé sur le trajet de la gare SNCF au centre-ville de Bourges et bordé sur un côté par la Voiselle, ce jardin, d'une superficie de 4,5 hectares, a été ouvert au public en 1930 et labellisé "jardin remarquable" en 2004.
Les marais de Bourges :
Couvrant une surface de 135 hectares et situés à proximité du centre-ville, ce sont les derniers marais maraîchers de France avec ceux d'Amiens et de Saint-Omer.
Au Moyen Age, ce sont les moines qui ont commencé à les désenvaser et à canaliser l'Yèvre. Au 17ème siècle, ils deviennent la propriété des Jésuites qui vont louer des parcelles à des maraîchers. A la Révolution française, les biens du clergé sont vendus. De nos jours, on y recense environ 1 500 parcelles qui, pour beaucoup d'entre elles, sont devenus des jardins potagers familiaux.
L'Yèvre sépare les marais en deux parties : ceux du haut et ceux du bas.
Pour se déplacer dans la partie des marais appelée "marais du haut" et se faufiler dans les "coulants" (petits bras d'eaux), les propriétaires de lopin de terre utilisent une barque dite "plate" qu'ils font avancer avec la "bourde" qui est une sorte de grande perche.
Les "marais du bas" sont, quant à eux, accessibles à tous avec des chemins permettant la promenade à pied ou à vélo.
Pour consulter le plan des marais et des itinéraires de promenade, cliquez ici
A SAVOIR :
Les "nuits lumière de Bourges" : il s'agit d'un parcours ponctué par des illuminations dans le centre historique de Bourges, à la tombée de la nuit de juillet à septembre.
Pour plus d'informations, cliquez ici
Le Printemps de Bourges : c'est un festival de musique qui connait un grand succès depuis sa création en 1977.
Bonne visite
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