Gisors, les lieux incontournables à visiter dans l'Eure

Publié le par hunza

Située aux confins du Vexin et de l'Ile de France, Gisors a joué un rôle stratégique important lors de la rivalité opposant le duché de Normandie et le royaume de France durant le Moyen Age. De cette période mouvementée, il reste un magnifique donjon entouré d'une chemise juché sur sa motte castrale. Ce monument justifie à lui seul l'intérêt d'une visite de la ville quand on s'intéresse aux châteaux forts. Mais, Gisors possède aussi d'autres richesses patrimoniales telle que l'église Saint-Gervais Saint-Protais qui réserve de belles surprises quand on découvre les œuvres qu'elle abrite. 

Conseils pratiques pour visiter Gisors

 

Comment venir à Gisors :

En train (Transilien ligne J) depuis Paris Saint-Lazare, compter environ 1h30 de temps de trajet pour un parcours de 68 km.

Pour les horaires du Transilien, cliquez ici

 

Il existe aussi une application gratuite "SNCF" pour les smartphones avec laquelle vous disposez des horaires de train en temps réel ainsi que des informations sur les incidents importants qui impactent le trafic.

 

Pour se déplacer, on peut aussi utiliser le covoiturage :  https://www.blablacar.fr/

 

Avec le comparateur de trajets OMIO, vous avez la possibilité de trouver tous les horaires, les trajets les plus rapides et comparer les meilleurs prix parmi plusieurs centaines de compagnies de transport :

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Plans de la ville de Gisors 

L'office de tourisme se trouve au n°1 du passage du Monarque qui permet d'accéder au château, à 1,1 km à pied de la gare SNCF.

Pour télécharger le dépliant de la ville délivré par l'office de tourisme, cliquez ici

Pour consulter le plan de Gisors sur OpenStreetMap, cliquez ici

Pour afficher Gisors et ses environs sur le site GEOPORTAIL, cliquez ici

 

Marché à Gisors 

Il a lieu tous les vendredis et dimanches matin sur la place des Carmélites.

 

Où bien se restaurer à Gisors ? 

- "L'Ardoise" au n°5 de l'avenue de Verdun.
- "L'Ecrin des Saveurs" au n°28 du Faubourg de Neaufles.

 

Météo à Gisors

Pour la consulter, cliquez ici

Gisors, les lieux incontournables à visiter dans l'Eure

Brève histoire de Gisors

 

A la création du duché de Normandie, en 911, c'est la rivière Epte qui va servir de frontière avec le royaume de France et couper en deux le Vexin. 

 

- 1096 : Guillaume le Roux, fils cadet de Guillaume le Conquérant, confie la construction d'un château à Gisors au baron Robert de Bellême. Ce dernier fait élever une motte castrale d'une hauteur de 15 m sur laquelle les travaux du donjon et de la chemise seront achevés en 1106.

- 1119 : rencontre à Gisors entre le roi de France Louis VI et le duc de Normandie Henri Ier Beauclerc, troisième et dernier fils de Guillaume le Conquérant, pour faire la paix.

- 1122 : un incendie dévaste la ville.

- 1123 : Henri Ier Beauclerc fait construire la grande enceinte extérieure.

- 1128 : la fille de Beauclerc, Mathilde l’Emperesse, épouse le comte d'Anjou, Geoffroy Plantagenêt.

- 1158 à 1160 : la garde du château est confiée à l’Ordre des Templiers.

- 1161 à 1184 : Henri de Plantagenêt fait renforcer les défenses du château, rehausser le donjon et construire un logis seigneurial.

Il est aussi à l'origine de la première enceinte urbaine de Gisors dont une partie longe l'Epte.

- 12 avril 1193 : profitant du fait que Richard Cœur de Lion soit prisonnier en Terre sainte, le roi Philippe Auguste s'empare de Gisors; il fera effectuer des travaux dans le château.

- 15 janvier 1196 : le traité de Gaillon instaure la paix entre les deux royaumes tout en reconnaissant la conquête de Gisors et du Vexin normand; cependant, Philippe Auguste reprendra les hostilités en avril.

- 28 avril 1202 : Philippe Auguste déchoit Jean sans Terre de la Normandie.

- 6 mars 1204 : après la prise de Château Gaillard et la reddition de Rouen le 1er juin, le roi de France, Philippe Auguste, rattache la Normandie à son royaume.

Le château de Gisors perd donc toute valeur stratégique. Il sert de prison pour les Templiers. Le grand maitre Guy de Molay y est détenu en 1314. C'est là l'origine de la légende du trésor des Templiers caché dans les souterrains du château.

- Au début du 13e siècle, Gisors devient le siège d'un bailliage. 

- 31 août 1419 : début du siège des Anglais qui vont rentrer dans la ville le 18 septembre et dans le château trois jours plus tard (guerre de Cent Ans).

- 18 octobre 1449 : Richard Merbury, capitaine de Gisors, rend la ville au roi de France, Charles VII. 

Après la guerre de Cent Ans, une seconde enceinte urbaine est édifiée.

1599 : le château est déclassé des sites militaires français et son démantèlement débutera en 1605.

- 1868 : arrivée du train à Gisors.

- 7 juin 40 :  bombardement allemand qui va provoquer des incendies qui vont durer trois jours et détruire près de la moitié de la ville. Parmi les ruines, seule la cathédrale reste debout dans le vieux centre médiéval.

30 août 1944 : Gisors est libérée des Allemands.

Visite de la ville de Gisors

11 919 habitants - chiffre de l'INSEE en 2021

 

A voir, à faire, les incontournables de Gisors

 

Le lavoir du 15e siècle (rue des Argillières)

C'est la première curiosité que l'on voit quand on arrive en train à Gisors et lorsqu'on se dirige vers l'office de tourisme et le château.

Bâti sur les bords de l'Epte, sa charpente en poutre est surmontée d'une toiture en ardoise.

Gisors, les lieux incontournables à visiter dans l'Eure

 

Le château

Autour de la motte castrale, c'est la basse cour qui est aménagé en parc d'accès libre tous les jours.

Quant au donjon, il est ouvert uniquement de mars à octobre avec des visites guidées organisées tous les mercredis et samedis après midi. A l'intérieur, il y a 90 marches à grimper pour accéder à la plateforme sommitale et jouir d'un panorama avec une vue à 20 km à la ronde.

C'est sous le règne de Philippe Auguste que la tour du prisonnier est érigée. Avec un diamètre de 14 m, elle s'élève à 28 m de hauteur et présente des murs de 4 m d'épaisseur, 14 m de diamètre et 4 m d'épaisseur de mur. A l'intérieur, les graffitis sur les murs sont rattachés à une légende, celle du prisonnier qui les aurait tracés avec un clou arraché à la porte mais ces gravures datent du 16e siècle et non du 13e siècle.

La barbacane date aussi de l'époque de Philippe Auguste.

Pour connaitre les conditions de visites du château de Gisors, cliquez ici

Pour voir l'enceinte côté extérieur, on peut se promener dans les douves sèches qui sont accessibles depuis la place du château ou en empruntant un chemin qui part à proximité du vieux lavoir rue des Argillières.

Château de Gisors : le donjon entouré par une chemise

Château de Gisors : le donjon entouré par une chemise

Château de Gisors : le donjon sur la motte castrale

Château de Gisors : le donjon sur la motte castrale

Château de Gisors : la porte du Gouverneur et, à gauche, la tour du Prisonnier

Château de Gisors : la porte du Gouverneur et, à gauche, la tour du Prisonnier

Château de Gisors : la porte de la Ville

Château de Gisors : la porte de la Ville

 

L'église Saint-Gervais et Protais

Elle a été édifiée entre le 13ème et le 16ème siècle d'où la présence de plusieurs style architecturaux : roman, gothique et renaissance.  Ainsi, le chœur gothique arbore le gothique rayonnant du 13e siècle, la nef est réalisée en gothique flamboyant et la façade occidentale est renaissance.

Sa dimension en quelques chiffres : 70 mètres de longueur et 24 mètres de hauteur sous les voûtes.

A voir à l'intérieur voir :
 - dans la tour du Rosaire (ou grosse tour), un bas-relief représentant un arbre de Jessé (1593) et un escalier à vis de style renaissance (vers 1570) permet d'accéder à l'orgue.
- dans la chapelle Saint-Clair (ou Saint-Clerc) un haut-relief représentant un cadavre décomposé ou transi (vers 1530) accompagné d'un texte en latin.
- dans la chapelle de la Vierge, une peinture sur verre en grisaille de style maniériste, réalisée en 1545.
- dans une chapelle voisine,  le  vitrail du martyre de Saint-Crépin et Saint-Crépinien (patrons des cordonniers) créé vers 1530.  

 

Des maisons à pans de bois

On peut encore en voir dans les rues de Cappeville et de Vienne et le passage du Monarque qui était le principal accès au château au 12e siècle. La plupart d'entre elles datent du 15e et 16e siècles et ont eu la chance d'échapper aux destructions de la seconde guerre mondiale.

 

Le "pagodon" (11 rue de Preslay)

Il s'agit d'un petit bâtiment daté entre 1540 et 1580 mais dont on ne connait pas la raison pour laquelle il a été bâti ni même s'il s'est toujours trouvé là. 

 

La chapelle Saint-Luc de l'ancienne léproserie

A 1 km à pied depuis l'office de tourisme. 

C'est le seul vestige qui nous reste de la léproserie fondée en 1210 par Jean de Gisors. L'édifice se compose d'une partie en pans de bois et l'autre en maçonnerie. A l'intérieur, l'artiste Dado y a peint une fresque en 1999 sur le thème du "Jugement dernier" mais le site est ... rarement ouvert ! 

 

Bonne visite

 

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Publié dans Normandie, Villes

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