Visiter la ville de Vienne en Isère en une journée
A une trentaine de kilomètres au sud de Lyon se trouve la méconnue ville de Vienne. Et pourtant, quelle richesse sur le plan du patrimoine ! Car, ce fut une importante cité portuaire romaine dont il reste de nombreux vestiges. Parmi eux, un des plus grands théâtres de Gaule et un temple presque aussi beau que la Maison Carrée de Nîmes, sans oublier le grand site archéologique de la commune voisine de Saint-Romain en Gal qui, autrefois, faisait partie de Vienne. Et puis, au Moyen Age, la ville s'est dotée de plusieurs édifices religieux dont il nous reste une vaste cathédrale, une des plus anciennes églises de France ainsi qu'un joli cloître roman. Vienne réserve encore d'autres surprises et il vous faudra bien une journée pour découvrir tranquillement cette ville qui mériterait une publicité sur le plan touristique.
Comment venir à Vienne
En train depuis Lyon, compter 20' pour une distance de 27 km.
Pour les horaires de trains, cliquez ici
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Cartes de la ville
L'office de tourisme se trouve près du jardin public sur les bords du Rhône, à 400 m à pied de la gare SNCF.
Pour consulter le plan de Vienne distribué par l'office de tourisme, cliquez ici
Pour consulter le plan de Vienne sur OpenStreetMap, cliquez ici
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Météo
Brève histoire de la ville de Vienne
Pour lire mon article de blog consacré au passé de la ville, cliquez ici
VISITE DE LA VILLE
Vienne est une ville de 30 000 habitants environ en 2021
Ville d'art et d'histoire
N'hésitez pas à acheter le pass pour tous les musées de la ville de Vienne et celui de Saint-Romain en Gal.
Pour plus d'informations, cliquez ici
VIENNE GALLO-ROMAINE
Le temple d'Auguste et de Livie
Dédié au culte impérial de l'empereur et de son épouse, sa construction débute entre 20 et 10 avant J.-C.. Avec la Maison Carrée à Nîmes, c'est le seul temple romain bien conservé qui reste en France.
Le jardin archéologique de Cybèle
Contrairement à son nom, il n'y a jamais eu à cet endroit de temple dédié à la déesse Cybèle. Par contre, il s'agissait du cœur de la ville gallo-romaine avec son forum.
Ces deux arcades sont des vestiges d'un portique bordant l'aire du forum
Le théâtre de Vienne (accès payant)
Adossé sur le côté ouest de la colline de Pipet, il est édifié entre 40 et 50 après J.-C. et peut contenir environ 11 000 personnes ce qui le classe parmi les plus grands de la Gaule avec celui d'Autun. Son diamètre est de 130 m et la hauteur du mur de scène atteint 32 m.
A partir du 4ème siècle, il est abandonné et sert de carrière de pierres puis il est enseveli sous des mètres cubes de terre pour être transformé en jardins. Il est redécouvert au début du 20ème siècle, restauré et, depuis 1981, il accueille chaque été un festival de jazz.
Le belvédère du Pipet
Il domine le théâtre et la vieille ville et le panorama se prolonge au-delà du Rhône vers le massif du Mont Pilat. Attention, ça grimpe. Pour y accéder, prendre tout de suite à droite en sortant du théâtre.
VIENNE CHRETIENNE
La cathédrale Saint-Maurice
Sa construction débute entre 1120 et 1140 (période romane) puis, au cours au 13ème siècle, elle est agrandie dans le nouveau style de l'époque, à savoir le gothique. Cependant, les travaux ne s'achèveront vraiment qu'à la moitié du 16ème siècle.
Quelques chiffres : 90 m de longueur, 33 m de largeur et 33 m de hauteur.
A voir à l'extérieur : l'imposante façade occidentale édifiée entre le 14ème et le 16ème siècle dans le style gothique flamboyant. Bien que les sculptures aient été abîmées lors des guerres de religion, les voussures sont restées quasiment intactes.
A voir à l'intérieur :
- les 61 chapiteaux romans (attention, ils sont en hauteur) qui représentent des décors historiés ou végétaux dans la nef et dans le chœur.
- les petits bas-reliefs romans disposés de part et d'autre du portail côté sud et les grandes statues romanes du portail côté nord.
Bas-relief roman des disciples d'Emmaüs
- le vitrail de l'Adoration des Mages : il date de la renaissance (2ème moitié du 16ème siècle) et se trouve dans le chevet du collatéral droit.
- les 5 tapisseries de la fin du 16ème ou début 17ème siècle illustrant le martyre de Saint-Maurice (officier romain décapité car chrétien).
- le mausolée des archevêques de Vienne qui se trouve dans le chœur et réalisé par le sculpteur René-Michel Slodtz en 1747.
- des traces de peintures murales du 14ème siècle dans une chapelle du collatéral sud
Deux saints martyrs (l'évêque saint Nicolas et Sébastien)
Le cloître et l'église Saint-André le Bas (accès payant pour le cloître)
Le cloître de forme trapézoïdale date de la seconde moitié du 12ème siècle. Il dispose de 4 galeries recouvertes d'un plafond à caissons. Dans celle qui se trouve côté sud, sont exposées des sculptures provenant du clocher de l'église Saint-André le Bas qui a été édifié au 13ème siècle.
Pour consulter les dates d'ouverture du cloître, cliquez ici
Clocher de l'église Saint-André le Bas
Le musée lapidaire (accès payant)
Il est installé dans une des plus anciennes églises de France puisqu'elle date du 5ème siècle. Elle est de forme basilicale. Quant au clocher porche, il a été rajouté au 13ème siècle.
L'intérieur est un joyeux bazar de pierres sculptées de l'époque gallo-romaine et médiévale. Il y en a partout ce qui donne à ce musée un caractère ancien et authentique. Certains n'aimeront pas. De toute façon, la municipalité a pour projet de le fermer pour tout moderniser .... Dommage !
L'intérieur du musée lapidaire
Tête colossale féminine : Junon (marbre de la fin du 1er siècle après J.-C.)
Apollon archer (marbre du 2ème siècle après J.-C.)
Fortuna-Tyché (marbre de la fin 2ème - début 3ème siècle après J.-C.)
Quelques bâtiments remarquables
- La maison de la place du Pilori
Cette habitation de la fin du 15ème - début 16ème siècle jouxte le jardin archéologique de Cybèle. Elle est facilement reconnaissable par sa façade à pans de bois en encorbellement côté rue et sa haute tour-escalier côté cour.
- L'hôtel Chevrier-Pérouse (9-11 rue des Orfèvres)
Côté rue, il présente une belle façade avec des fenêtres à meneaux mais c'est côté cour qu'il est le plus intéressant à voir. Malheureusement, son accès est fermé (digicode) et pour le découvrir il faut s'inscrire à une visite guidée organisée par l'office de tourisme.
- L'église Saint-André le Haut (1680 -1725)
Elle présente une façade de style jésuite.
- Le musée des Beaux-Arts
Cet édifice achevé a d'abord servi de halle aux grains (1824) puis de marché couvert (1874) et depuis 1895, il abrite le musée.
- Au hasard des rues
Rue du 4 septembre
Rue Marchande
- Le pont Saint-Martin (1400) dans la vallée de la Gère, berceau de l'industrie du textile viennois, en contrebas de la colline de Pipet. A voir quelques maisons pittoresques au bord de l'eau.
- La passerelle Sainte-Colombe
D'une longueur de 180 m, elle permet de passer de Vienne (département de l'Isère à Saint-Romain en Gal (Rhône) dont fait partie l'ancien bourg de Sainte-Colombe
- Le château de la Bâtie
Edifié sur le Mont Salomon au 13ème siècle (1225), il domine la ville de Vienne et le Rhône. Richelieu l'a fait démanteler en 1633. Ses ruines sont inaccessibles.
SAINT-ROMAIN EN GAL
- La tour des Valois
Cette tour de défense a été bâtie après l'intégration (1335) du bourg de Sainte-Colombe au royaume de France sous le règne de Philippe VI de Valois car, sur la rive gauche du Rhône, c'était encore le territoire du Saint-Empire romain germanique.
Le musée gallo-romain de Saint-Romain en Gal
Inauguré en 1996, il occupe un site archéologique s’étendant sur 7 hectares dans lequel des rues dallées et des ruines d'habitations, de magasins et de thermes sont encore visibles.
A l'intérieur du bâtiment fait de verre et d'acier, on peut contempler de splendides mosaïques ainsi que des restes de peintures particulièrement bien conservées provenant des fouilles effectuées aux alentours. Il y a aussi une reconstitution d'une barque fluviale romaine pleine de marchandises, et puis toute une série d'objets concernant la vie quotidienne à l'époque de Vienna.
C'est un musée fort bien fait qui mériterait d'être mieux connu car la cité romaine était d'importance et il en reste de nombreux vestiges.
Après avoir quitté le musée pour retourner vers la gare, en traversant le Rhône :
Bonne visite
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